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Ligue 1 - 31e journée : Regarder dans le rétro, la difficile gymnastique qui attend l’OM désormais

Geoffrey Steines

Publié 07/04/2015 à 07:54 GMT+2

Lâché par le duo PSG-OL dans la course au titre, l’OM doit désormais se méfier de la meute qui pourrait menacer sa place sur le podium. Basculer sur un nouvel objectif, l’exercice n’est pas simple sur le plan mental et révélera la moelle du groupe marseillais dans la difficulté.

Dimitri Payet et André-Pierre Gignac en discussion pendant OM-PSG (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

L’OM s’y est vu. Une victoire sur le PSG dimanche et le club phocéen embarquait la Ligue 1 dans un sprint final de folie, avec trois clubs en deux points à sept journées du terme du championnat. Un scénario crédible pendant 45 minutes, avant de s’effondrer de toutes pièces en tout début de deuxième période. La défaite face aux Parisiens (2-3) a anéanti quasiment tous les espoirs de titre des Olympiens. Cinq points de retard sur le double champion de France en titre, quatre sur Lyon : ça commence à faire beaucoup quand il en reste 21 à prendre.
Trop ? Les Marseillais ayant fait un crochet par la zone mixte dimanche après la défaite ne voulaient pas rendre les armes. Pas encore. "On ne dit pas adieu au titre, assurait Dimitri Payet, le regard las qui n’allait pas vraiment avec ses propos. On a deux équipes devant nous et on n’a plus le droit à l’erreur jusqu’à la fin. Ça va être compliqué, mais on sera à l’affût si ça coince devant." "Ce n’est pas fini, on ne va rien lâcher jusqu’au bout, confirmait André Ayew, avec la détermination qui le caractérise. Il reste sept matches."
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André Ayew lors d'OM-PSG

Crédit: Panoramic

Sauf que les Olympiens feraient mieux de commencer à regarder dans le rétroviseur plutôt que de s’obstiner à lever la tête pour observer le duo PSG-OL s’échapper au sommet. Une gymnastique difficile quand on a occupé la place de leader de la sixième à la dix-neuvième journée et qu’on squatte le podium de la L1 sans discontinuer depuis la cinquième. Mais les Marseillais doivent s’y faire. En cas de victoire de Monaco contre Montpellier mardi en match en retard (19h00), l’ASM reviendrait à hauteur de l’OM. Sans lui passer devant toutefois, la différence de buts lui étant largement défavorable (+14 contre +28).

Basculer mentalement sur un autre objectif

La place sur le podium des Phocéens est sérieusement menacée et c’est ça qui doit désormais occuper leur esprit. Un titre de champion serait une consécration exceptionnelle. Mais il n’a rien de vital pour les finances du club, au contraire d’une qualification pour la Ligue des champions et des quarante millions d’euros qu’elle rapporte. Passer à côté de la C1 après avoir rêvé du titre durant les trois-quarts de la saison serait un terrible échec. Et encore, la troisième place contraint à passer par deux tours préliminaires pour rejoindre la phase de groupes. Un écueil que n’ont franchi ni Lyon, ni Lille, ces deux dernières saisons.
Voilà pourquoi les semaines à venir révèleront la moelle du groupe marseillais. De la position du chasseur, sans pression en songeant à un sacre pour lequel il n’était pas programmé, il passe à celle du chassé, qui pourrait tout perdre dans la dernière ligne droite. Basculer mentalement sur un autre objectif sera forcément l’une des clés d’une fin de saison réussie pour l’OM. "Il va falloir vite passer à autre chose, reconnaissait Romain Alessandrini, plein de lucidité. Les rencontres vont vite s'enchaîner. On va tout faire pour finir le plus haut possible." Troisième, c’est un minimum. Quatrième, un tout petit lot de consolation. Au-delà, ça ressemblera à un accident industriel.

Un calendrier compliqué à négocier

La dynamique ne parlant pas pour les Marseillais (deux victoires sur les huit dernières journées), une saison sans qualification européenne ne semble plus si incongrue. Ils se rendront dimanche à Bordeaux (21h00), actuel sixième du classement. Une terre qui ne leur réussit franchement pas, puisqu’ils n’y ont plus gagné depuis le 1er octobre 1977 (1-2). Un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître. En cas de défaite sur la pelouse de Chaban-Delmas, les Olympiens verraient les Girondins revenir sur leurs talons, à seulement trois points. Sans oublier que Saint-Etienne traîne aussi dans les parages (5e, à quatre points de Marseille). La possibilité d’être boutés hors du Top 5 prendrait alors du corps et celle de passer à côté de l’Europe avec.
Parce que certes, la sixième place pourrait être qualificative pour la Ligue Europa, en fonction des performances du PSG et de Saint-Etienne dans les Coupes nationales. Mais l’OM préférerait avoir son destin en mains plutôt que de le laisser dans celles des autres. Pour cela, il va devoir négocier un calendrier compliqué. Après la visite à Bordeaux, les hommes du président Vincent Labrune enchaîneront avec un déplacement à Nantes. Ils devront aussi se rendre à Lille (37e journée) et surtout recevoir Monaco le week-end précédent (36e journée). Un match qui pourrait bien ressembler à une finale pour la troisième place. Mais d’ici là, ce championnat à rebondissements multiples aura bien le temps de basculer encore plusieurs fois.
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Dimitri Payet et Maxwell lors de OM - PSG en Ligue 1 le 5 avril 2015

Crédit: AFP

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