Ligue 1 - 9e journée : Si l'ASM a vu PSG-Barcelone, elle sait ce qu'elle doit faire

Ce qu’il a fait contre Barcelone. Le trio Thiago Motta – Verratti – Matuidi, malgré les deux buts encaissés par le PSG, a opéré un abattage considérable devant leurs 16,50m. Le premier a retrouvé l’influence qui était la sienne la saison passée, avec des orientations qui ont aéré le jeu parisien. Le deuxième, grâce à sa technique, a contribué à ressortir proprement les ballons tandis que le troisième a fait preuve d’une intensité et s’est porté aux avant-postes à de nombreuses reprises. Un trio tout en complémentarité et en efficacité en somme.

Comment Monaco peut-il s’y prendre ? Leonardo Jardim doit exiger de ses joueurs un pressing de tous les instants sur le milieu parisien, sans toutefois laisser trop d’espaces derrière. Dimitar Berbatov forfait (lien), Jardim ne pouvait de toute façon pas compter sur le Bulgare pour effectuer un pressing régulier. Cette tâche ingrate devrait être confiée aux autres attaquants présents dimanche (le trio Germain - Ferreira-Carrasco - Silva ?) qui devront servir, plus que dans n’importe quel autre match, de premier rideau défensif. Au détriment de leur qualité technique et de leurs bonnes intentions offensives ? L’ASM est trop friable défensivement pour prendre un tel risque.

Ce qu’il a fait contre Barcelone. Sa sortie en fin de match sous les ovations du Parc des Princes en dit long sur la prestation du milieu argentin. Javier Pastore, officiellement placé sur le côté gauche de l’attaque parisienne, a bien souvent repiqué dans l’axe. L’occasion pour lui de faire étalage de toute sa palette technique, alternant entre jeu court et jeu long. Ses décalages ont fait merveille, amenant notamment le centre de van der Wiel pour le troisième but de Blaise Matuidi.

Comment Monaco peut-il s’y prendre ? L’ASM doit impérativement empêcher le PSG, dans la mesure du possible, de jouer avec Pastore. Le meneur de jeu possède à l’heure actuelle une forme physique et une confiance qui peuvent lui permettre de rééditer sa performance européenne. Monaco aurait pu compter sur Jérémy Toulalan, indispensable devant la défense notamment grâce à ses interceptions. Malheureusement pour les Monégasques, leur capitaine est suspendu en raison d’une accumulation de cartons jaunes. Dans ces conditions, Monaco ne dispose pas de joueur à même d’endosser le costume aussi complet que celui de Toulalan. Dans un autre registre, Geoffrey Kondogbia pourrait imposer sa force physique pour suivre Pastore à la trace et gêner ses transmissions.

Ce qu’il a fait contre Barcelone. Ce n’est pas une ou deux individualités qui ont fait la différence face au Barça. Non, le collectif parisien dans son ensemble s’est réveillé. Un groupe solidaire, qui a su bonifier ses temps forts et gérer les moments plus houleux. Les comportements de Marquinhos et d’Edinson Cavani, entre autres, en sont les parfaits exemples. "Le PSG a une grande équipe quand elle décide d’être solidaire, de jouer en équipe, de se battre les uns pour les autres" a confirmé Blaise Matuidi, dont les partenaires ne devraient pas manquer de motivation face à Monaco.

Comment Monaco peut-il s’y prendre ? Jardim a fait preuve de souplesse et de beaucoup de clairvoyance pour renier son jeu offensif au profit d’une ligne défensive plus basse. Il faut dire que la paire Raggi – Carvalho lui a imposé ce changement tactique. L’ASM est certes moins spectaculaire devant, le nouveau bloc défensif souhaité par le coach portugais commence à trouver un écho favorable dans les résultats (une défaite lors des cinq derniers matches, un seul but encaissé). Limité dans ses options à la fois tactiques et techniques, Monaco fait preuve de générosité et son organisation défensive pourrait donner moins d’espace au PSG. Cela s’est une nouvelle fois confirmé en Ligue des champions à Saint-Pétersbourg mercredi (0-0). L’ASM sait se sublimer – sans pour autant surnager – dans les grands rendez-vous, le déplacement au Parc des Princes en est un. A eux de jouer, même sans Toulalan et Berbatov.