Ligue 1 : A Lyon, il y a toujours autant d'absents mais ça n'est plus un problème
ParJulien Huet
Mis à jour 17/01/2015 à 00:29 GMT+1
Comme en début de saison, l'OL sera privé de neuf joueurs contre Lens, samedi. Mais les remplaçants assurent et légitiment la capacité de l'équipe d'Hubert Fournier à jouer le titre.
Le 24 août dernier, l'OL subissait devant Lens (0-1) son troisième revers d'affilée toutes compétitions confondues. Une crise liée à une infirmerie remplie à ras bord : Bedimo, Bisevac, Umtiti, Fofana, Grenier, Gourcuff, Fekir, Benzia. Huit absents auxquels il fallait rajouter Ferri, suspendu à l'occasion de cette troisième journée. Cinq mois plus tard, à cause de la CAN et des blessures, Hubert Fournier est soumis à la même épidémie puisque neuf joueurs manqueront à l'OL ce samedi : Bisevac, Koné, Zeffane, Bedimo, Fofana, Grenier, Yattara, Njie et Benzia. Sauf que, cette fois, les remplaçants répondent présents.
Une défense new-look
Depuis de nombreuses années, l'OL n'avait pu s'appuyer sur une même charnière centrale tout au long de la saison. La reconstitution de la paire Bisevac-Umtiti début octobre a permis à Lyon de trouver enfin une certaine stabilité défensive. "C'est un extraordinaire duo", soufflait même il y a peu le gardien Anthony Lopes. Hubert Fournier était visiblement du même avis puisque seule une suspension de Bisevac contre Reims avait permis à Koné de revenir ponctuellement dans le onze de départ début décembre.
Quant à Lindsay Rose, acheté 1,8 million d'euros l'été dernier, il n'a plus disputé la moindre minute depuis le 12 septembre. Annoncé titulaire contre Lens, l'ancien Valenciennois devra profiter de l'embellie collective pour faire oublier ses difficultés initiales : "On peut penser qu’il a profité de ces quelques mois pour cette fois-ci être à la hauteur", estime Hubert Fournier. L'entraîneur Lyonnais espère sans doute secrètement que le défenseur central suive le sillon tracé par Mouhamadou Dabo, irréprochable remplaçant de Bedimo depuis la fin d'année 2014 après de longues semaines à l'ombre.
Un milieu éternellement incomplet
Le dernier match du quatuor Gonalons-Grenier-Fofana-Gourcuff remonte à pratiquement un an, lors de Nantes-Lyon (1-2), le 9 février 2014. Depuis cette date, l'OL a longtemps bricolé pour pallier les absences des uns et des autres. Mais, après quelques tâtonnements initiaux, Hubert Fournier a tranché en installant Jordan Ferri et Corentin Tolisso en relayeurs, plutôt que Steed Malbranque et Arnold Mvuemba.
Considérés un temps comme des titulaires par défaut, les deux jeunes hommes ont tellement progressé que les retours de Gueïda Fofana et Clément Grenier paraissent moins urgents : "Corentin est un joueur de devoir, très important dans l'équilibre de l'équipe. Jordan a beaucoup d'activité et est capable de mettre de la verticalité dans notre jeu, ce qui est rare", détaille Hubert Fournier. Un cran plus haut, en attendant Yoann Gourcuff, Rachid Ghezzal vient de saisir avec brio sa chance en signant un match complet ponctué d'une passe décisive contre Toulouse (3-0).
Une attaque "épargnée"
Depuis le début de la saison, la prière des Lyonnais est la même : pourvu qu'Alexandre Lacazette ne se blesse pas. Le ciel a entendu la supplique : tous les attaquants de l'OL sont passés par la case infirmerie sauf le Guadeloupéen. Ce samedi à Lens, Hubert Fournier sera encore contraint de faire jouer Nabil Fékir attaquant, ce qui n'est pas franchement un problème : meneur de jeu de formation, le Franco-Algérien s'est avéré être le complément idéal de Lacazette. Ses dribbles et ses provocations n'ont presque pas d'équivalent en Ligue 1. Et il a déjà marqué plus de buts (8) que Yattara, N'Jie et Benzia réunis (2 chacun).
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