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Ligue 1 - Après la 30e journée (PSG, OL, OM): Un podium aussi serré, ce que nous en disent les stats

Geoffrey Steines

Mis à jour 23/03/2015 à 13:21 GMT+1

Les trois premiers de la Ligue 1 qui se tiennent en deux points, ce n’était plus arrivé depuis la saison 2002-2003. Une densité exceptionnelle au plus haut niveau, à laquelle il convient d’ajouter Monaco, qui promet un final très excitant. Surtout que l’histoire montre que le champion en fin de saison n’est pas toujours le mieux placé après 30 journées.

Zlatan Ibrahimovic (PSG), Nabil Fekir (OL), Michy Batshuayi (OM) : la course au titre

Crédit: Eurosport

La Ligue 1 n’est pas toujours synonyme de frissons, mais la fin de la saison devrait déroger à la règle. Deux points d’écart entre les trois premiers et un quatrième larron en embuscade, prêt à se mêler à la lutte, après 30 journées : le sprint final sera passionnant dans notre championnat. Du PSG (1er avec 59 pts) à l’OM (3e avec 57 pts), en passant par Lyon (2e avec 58 pts), sans oublier Monaco (4e, 53 pts) qui compte un match en moins, tout le monde a de quoi rêver au titre à l’issue de la saison. Une lutte au sommet aussi serrée à ce stade de la compétition, c’est suffisamment rare dans l’histoire pour être souligné. Et surtout, c’est unique cette saison dans les grands championnats européens.
Ligue 1PSG (59 pts)Lyon (58 pts)Marseille (57 pts)
Premier LeagueChelsea (67 pts)Manchester City (61 pts)Arsenal (60 pts)
Liga FC Barcelone (68 pts)Real Madrid (64 pts)Valence (60 pts)
Serie AJuventus (67 pts)AS Rome (53 pts)Lazio (52 pts)
BundesligaBayern Munich (64 pts)Wolfsburg (54 pts)Mönchengladbach (47 pts)
Cela tranche avec l’année passée, où le PSG avait écrasé la concurrence. Au soir de la 30e journée, il comptait déjà dix points d’avance sur Monaco et dix-neuf sur Lille, qui complétait le podium. Mais les Parisiens affichaient des temps de passage bien plus impressionnants (73 points à pareille époque). Cette fois, ils devront cravacher pour conserver leur couronne nationale. D’autant que le passé nous enseigne que le leader à cet instant du championnat est encore loin d’avoir fait le plus dur. Sur les vingt dernières saisons de Ligue 1, soit dans l’ère de la victoire à trois points, seuls trois cas, où les trois premiers étaient séparés par trois points ou moins, se rapprochent de la situation actuelle : 2002-2003, 2008-2009, 2009-2010. Et aussi surprenant que cela puisse paraitre, à deux reprises, c’est le troisième du championnat après trente journées qui a décroché le pompon.

Lyon et Bordeaux étaient partis de loin, et pourtant...

Lyon avait fait le coup en 2003. L’OL avait entamé le grand huit final avec un point de retard sur le duo Monaco-Marseille, qui était à égalité au sommet du classement. Champion en titre, il avait enchaîné sept matches sans défaite jusqu’à une fessée à domicile contre Guingamp pour finir (1-4). Mais le sacre lyonnais était déjà assuré, dans une saison qui avait basculé à la 32e journée. L’OL, toujours troisième à ce moment-là, avait alors battu Le Havre en ouverture (2-1), avant que Marseille (0-2 face à Guingamp) et Monaco (0-1 contre Nice) ne s’inclinent à domicile. Quatrième avec deux points de retard après trente journées, Bordeaux n’avait jamais pu se mêler à la lutte finale et était resté aux portes du podium.
Classement après 30 journées en 2002-2003Classement final
1. Monaco : 52 pts1. Lyon : 68 pts
2. Marseille : 52 pts2. Monaco : 67 pts
3. Lyon : 51 pts3. Marseille : 65 pts
4. Bordeaux : 50 pts4. Bordeaux : 64 pts
Lors de la saison 2008-2009, les Girondins avaient, a contrario, réussi une fin de saison parfaite pour déposer leurs concurrents. Ils comptaient trois points de retard sur Lyon et deux sur Marseille à huit journées du terme. Un débours qu’ils avaient comblé grâce à un parcours parfait et huit victoires en autant de rencontres. Les Bordelais, alors entraînés par Laurent Blanc, qui est le seul entraîneur encore en course pour le titre cette saison à avoir déjà connu pareil scénario en Ligue 1, avaient aussi profité de la baisse de régime de Lyon. Ils l’avaient même provoquée, en allant s’imposer à Gerland lors de la 32e journée (0-1). Les Gones avaient engrangé seulement quatorze points sur leurs huit derniers matches. Bien trop insuffisants pour décrocher un huitième titre consécutif.
Classement après 30 journées en 2008-2009Classement final
1. Lyon : 59 pts1. Bordeaux : 80 pts
2. Marseille : 58 pts2. Marseille : 77 pts
3. Bordeaux : 56 pts3. Lyon : 71 pts
4. Lille : 55 pts4. Toulouse : 64 pts
5. PSG : 55 pts5. Lille : 64 pts
6. Toulouse : 53 pts6. PSG : 64 pts

Le calendrier comme juge de paix ?

Finalement, le seul à avoir tenu sa place de leader dans une telle configuration, c’est l’OM de Didier Deschamps en 2009-2010. Il avait parfaitement négocié la fin de saison, avec dix-neuf points sur vingt-quatre possibles, et avait éteint tout suspense dès la 36e journée (victoire 3-1 contre Rennes). Deuxième à la 30e journée, Bordeaux avait complètement craqué (huit petits points dans le sprint final). Une chute vertigineuse qui l’avait fait tomber à la sixième place finale, attribuée en grande partie à son parcours en Ligue des champions (élimination en quarts de finale contre Lyon).
Classement après 30 journées en 2009-2010Classement final
1. Marseille : 59 pts1. Marseille : 78 pts
2. Bordeaux : 56 pts2. Lyon : 72 pts
3. Montpellier : 56 pts3. Auxerre : 71 pts
4. Auxerre : 56 pts4. Lille : 70 pts
5. Lille : 54 pts5. Montpellier : 69 pts
6. Lyon : 54 pts6. Bordeaux : 64 pts
C’est d’ailleurs une donnée qui n’incite pas à l’optimisme pour le PSG et Monaco dans cette fin de saison. Sur les trois saisons étudiées ici, jamais le champion n’a dû négocier plusieurs matches hors-championnat (Coupes nationales ou européennes) au cours du mois d’avril. Le Monaco de 2003 avait disputé deux matches de Coupe de la Ligue, l’OM de 2009 était engagé en quarts de finale de la Ligue Europa et le Bordeaux de 2010 l’était en C1. Ces problèmes de calendrier, le PSG (encore sur les quatre tableaux) et l’ASM ne les connaissent que trop bien. Ils savent qu’ils pourraient leur coûter cher dans l’emballage final. Monaco devra aussi surmonter une autre difficulté : jamais dans l’histoire du championnat le quatrième après 30 journées n’a été sacré. Mais une chose est sûre, la fin de saison va nous faire vibrer. Alors surtout, ne boudons pas notre plaisir.
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