Ligue 1 : Bisevac, Jallet, Gonalons et Gourcuff... Sans ces quatre-là, l'OL va avoir du mal

Son absence est rarement soulignée par les observateurs. Pourtant, les chiffres sont stupéfiants. Sans tenir compte des seize minutes qu'il a disputées le soir de sa blessure au genou à Monaco lors de la 23e journée, le Serbe a participé à onze matches de championnat comme titulaire. Bilan : neuf victoires, un nul, une seule défaite, huit buts encaissés. Soit 2,5 points et 0,72 but encaissé par rencontre. Sans lui, cette moyenne chute considérablement : 1,5 pt et 0,84 but encaissé. "Milan était le boss", résume Samuel Umtiti. Un patron qui ne reviendra que la saison prochaine.

Inquiétant l'été dernier juste après son arrivée en provenance de Valenciennes, Lindsay Rose s'est amélioré, au point de s'attirer les louanges d'Hubert Fournier : "Il a su prendre sa chance et nous donne satisfaction". Il va pourtant devoir en faire plus, autant pour le collectif que pour son avenir, histoire de convaincre l'OL de ne pas recruter en défense centrale.

Avec 29 titularisations en 30 journées, le latéral droit est le joueur de champ le plus utilisé par Hubert Fournier. Blessé à la clavicule avec l'équipe de France, "Jaja" va rater au moins les quatre prochains matches. Si son apport offensif était discret (une passe), l'ancien Parisien a surtout fait bénéficier de son expérience à la jeune équipe lyonnaise. Au point de s'être imposé dès ses premières semaines comme l'un des leaders du vestiaire : avec Maxime Gonalons et Steed Malbranque, il faisait partie des trois cadres qui avait participé à la réunion avec le staff pour discuter de la préparation physique en août dernier.

Christophe Jallet n'a manqué qu'un match de L1 cette saison. Mouhamadou Dabo l'avait remplacé et l'OL avait gagné contre Nantes sans encaisser de but (1-0). En fin de contrat, celui-ci a également un intérêt personnel à briller dans le sprint final.

Plus qu'un capitaine, il est l'âme de cet OL-là. Patron du vestiaire, il a lui aussi débuté 29 des 30 journées de ce championnat. Jusqu'à présent, il était le seul rescapé des quatre joueurs pour lesquels Rémi Garde avait créé le fameux losange lyonnais il y a un an et demi.

Comme Jallet, il n'avait pas vraiment manqué le jour de son absence : Lyon avait gagné à Nice (3-1) et Corentin Tolisso avait été épatant à la récupération, ce qu'Hubert Fournier a d'ailleurs rappelé récemment. Mais ce n'est pas la principale raison de ne pas craindre sa blessure : Gonalons est en avance sur les temps de passage et pourrait revenir dès la prochaine journée, contre Bastia le 15 avril.

D'abord parce que l'OL a toujours gagné quand il a été associé au coup d'envoi à Lacazette et Fekir. Avec Gourcuff titulaire, Lyon n'avait jamais perdu cette saison avant le dernier match contre Nice (1-2) qu'il avait quitté sur blessure dès la reprise de la seconde période. Même à Lyon, personne n'a songé depuis cinq ans à contester son talent.

En fait, son absence n'est pas un problème pour l'OL. A son sujet, le raisonnement est inversé : c'est quand il joue que c'est inhabituel. Sur les 179 rencontres de L1 de l'OL depuis son arrivée fin août 2010, il n'en a disputé que la moitié (90) et seulement 23 en intégralité. A Guingamp, une fois de plus, Fekir reculera en numéro 10. Ensuite, l'OL pourrait récupérer Grenier, lequel va reprendre ce week-end en CFA.