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Ligue 1 : Bordeaux-Marseille : Comment l'OM veut tourner la page PSG

Vincent Bantit

Mis à jour 11/04/2015 à 23:39 GMT+2

Marqué au fer rouge par la défaite face au PSG (2-3) dimanche dernier, l'OM tente de se remettre dans le bon sens pour rebondir dès son déplacement à Bordeaux.

André-Pierre Gignac, lors de Bordeaux-Marseille en 2014

Crédit: Panoramic

Perdre un clasico est toujours un traumatisme pour les joueurs de l'OM. Cette fois, la leçon donnée par le PSG au stade Vélodrome (2-3) la semaine dernière a marqué les esprits. Menés 2-1 à la pause, les Parisiens ont su déjouer les pièges tactiques de Marcelo Bielsa pour se reprendre en seconde période et finalement s'imposer. Leur faculté à mettre à mal le dispositif d'El Loco a sonné comme une seconde défaite pour les Olympiens. "Je n'ai pas digéré ce match, explique l'entraîneur argentin de l'OM. Je ne peux pas dire que je vais oublier ce clasico. Je pensais que cette rencontre était accessible pour nous. Mais j'assume que la responsabilité qui m'incombe est grande. Mon schéma de jeu n'a pas fonctionné."

La pression de Monaco

Comme leur coach, plusieurs joueurs de l'effectif ont eu du mal à tourner la page de cette défaite. A l'entraînement, les Marseillais ont d'ailleurs paru moins impliqués cette semaine. Une attitude qui n'a pas échappé à Marcelo Bielsa. "Le coach ressent que beaucoup de personnes ont été déçues et se sont relâchées à l'entraînement, confirme ainsi Michy Batshuayi. Mais il a rappelé qu'il fallait rester concentré jusqu'à la fin du championnat. Tout peut encore arriver." Mario Lemina, qui remplaçait Giannelli Imbula, fait partie des éléments les plus marqués par le raté face à Paris. Mais pour relancer la machine, l'OM peut s'appuyer sur plusieurs ressorts.
En s'inclinant face à Paris, l'OM a laissé la possibilité à ses poursuivants de se replacer. Et si Monaco n'a pris qu'un point mardi face à Montpellier (0-0) lors de son match en retard, l'équipe de la Principauté a ensuite fait le plein lors de son déplacement à Caen (0-3). Un succès qui permet à l'ASM de déloger les Marseillais du podium. "Avoir Monaco au coude à coude avec nous, c'est motivant", reconnaît Dimitri Payet. Remonter sur le podium passe maintenant par un résultat positif à Bordeaux. Une terre girondine qui ne sourit plus à l'OM depuis 37 ans...
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Dimitri Payet et André Ayew ont été entendus par la LFP

Crédit: AFP

La malédiction girondine

Aucun joueur de l'OM n'était né lors de la dernière victoire olympienne à Bordeaux en 1977. Depuis, les Girondins n'ont jamais perdu contre les Olympiens dans leur stade. Les fans de l'OM ne supportent plus cette série noire. Pour motiver leurs joueurs, ils ont ainsi déployé une banderole au cœur du centre d'entraînement. On pouvait y lire : "37 ans sans victoire, gagnez pour enterrer Lescure". Une manière de dire que les hommes de Marcelo Bielsa doivent obligatoirement l'emporter avant que Bordeaux ne change de stade...
Arrivé l'été dernier, Michy Batshuayi a vite été mis au parfum de l'impératif de ne pas rater certains matchs. Si le choc contre Paris figurait en haut de la liste des rencontres à remporter, le duel à Bordeaux n'arrivait pas loin derrière. "Dans le vestiaire, on en parle, avoue le jeune attaquant belge. C'est une source de motivation. Ce challenge, on veut essayer de le relever." Conscient également du caractère particulier de cette rencontre, Marcelo Bielsa souhaite plutôt mettre l'accent sur l'obligation de rebondir après une défaite. "On est obligé de réagir instantanément et immédiatement, insiste le coach argentin qui a réalisé un gros travail psychologique toute la semaine en prenant à part plusieurs de ses joueurs.
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Marcelo Bielsa lors de Marseille - PSG en Ligue 1, le 6 avril 2015

Crédit: AFP

Continuer de regarder vers le haut

Si la défaite face à Paris a fait mal, c'est surtout parce qu'elle a éloigné l'OM de son rêve de pouvoir accrocher le titre cette saison. "On s'est déjà mis un handicap en perdant contre Paris, alors si on perd encore, on va couler, insiste Batshuayi. On pourra alors oublier le titre. Mais je ne pense pas qu'on repartira de Bordeaux avec un mauvais résultat." Dimitri Payet croit également encore aux chances des Marseillais. "Je ne vois pas pourquoi on serait démobilisé, avance le meneur de jeu de l'OM. Il y a seulement cinq points de retard sur Paris. Ça peut paraître beaucoup car il reste sept matches. Mais on a déjà vu des scénarios fous. Si on veut y croire, on ne doit plus faire faux-pas. On a aussi un objectif important : l'Europe. On n'a pas le droit de se relâcher."
Ce déplacement à Bordeaux représentera également un match à part pour Payet. Le Réunionnais fêtera ainsi son 300e match en Ligue 1. Au cœur de l'actualité cette semaine avec sa suspension de deux matches suite à ses propos tenus après la rencontre OM-OL, l'international tricolore aura à cœur de réaliser un gros match pour extérioriser toute la frustration et l'amertume qu'a engendré la décision de la commission de discipline de la LFP. Sa plus belle réponse serait de permettre à ses coéquipiers d'aborder dans les meilleures conditions les deux rencontres (Nantes et Lorient) qui vont suivre et qu'il ne disputera pas.
En terre girondine, l'OM va jouer gros. Car une nouvelle désillusion placerait les Olympiens dans une situation très délicate en vue de la qualification pour la Ligue des champions, le véritable objectif du club.
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