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Ligue 1 : En plus de l'OM, Marcelo Bielsa révolutionne la conférence de presse

ParAFP

Publié 19/12/2014 à 14:25 GMT+1

Depuis son arrivée, Marcelo Bielsa a transformé l'OM. Il a aussi dépoussiéré les conférences de presse des entraîneurs de Ligue 1. Avec l'Argentin, toutes les règles qui semblent s'appliquer à ses confrères sont balayées.

Marcelo Bielsa (Marseille)

Crédit: AFP

Bielsa est en train de devenir le "Special One" de la Ligue 1. Qu'il fustige son président ou se lance dans vingt minutes d'explications tactiques, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille ne fait rien comme ses confrères du championnat de France en conférence de presse... Et ça n'est pas forcément à son désavantage.

Il donne (souvent) les compositions d'équipe

"Vous le verrez le jour du match..." Que ce soit par goût du mystère ou pour se ménager la possibilité d'un coup tactique, les entraîneurs ont tendance à ne pas donner leur composition d'équipe avant le jour du match. Pas Bielsa. L'Argentin a, le plus souvent cette saison, dévoilé son équipe deux jours avant la rencontre, laissant à ses adversaires le temps de chercher comment contrer l'OM. Ce qui n'a pas empêché le club de remporter 12 de ses 18 rencontres.

Il ne se départit jamais de son flegme

"Bueno..." La tête basse, le regard rivé sur son pupitre et le ton monocorde. Formellement, les interventions de Bielsa ne ressemblent à aucune autre. A défaut de les rendre photogéniques, cette attitude témoigne de la concentration totale du technicien argentin. Et semble être le moyen qu'a trouvé celui qu'on dit capable des pires colères, pour délivrer, le plus souvent, une réponse argumentée et tempérée aux questions posées.

Il donne des leçons de tactique

"Aujourd'hui, on n'a pas été bon"... Le football n'est pas qu'une affaire de qualités athlétiques ou de talent, mais la tactique se trouve souvent remisée au second plan dans les analyses des matches proposées par les coaches. Pas avec l'entraîneur de Marseille, qui peut très bien passer vingt minutes à détailler avantages et inconvénients d'un système de jeu à deux attaquants ou à disséquer l'apport défensif de tel ou tel attaquant. A l'OM, il n'a toutefois pas (encore ?) fait aussi bien qu'à son arrivée à Bilbao, lorsqu'il avait passé une heure à détailler le travail préparatoire effectué par son équipe, schémas tactiques et vidéos à l'appui.

Il fait l'évaluation individuelle de ses joueurs

"L'important, c'est le collectif", "je ne juge pas les performances individuelles"... Si Bielsa s'est fixé pour règle de ne pas parler des défauts de ses joueurs en public, il n'hésite pas à manier la litote pour dire qu'"en accumulant les matches" le niveau de Barrada "va s'améliorer", ou à encenser des joueurs comme Thauvin, "en train de devenir l'un des piliers de l'équipe". Point d'orgue, lorsqu'il décrit, courant octobre, les performances de chacun des joueurs évoluant avec l'équipe réserve de Marseille. De quoi motiver des ouailles qui se savent scrutées individuellement par un entraîneur exigeant.

Il est imprévisible

"On prend les matches les uns après les autres", "l'essentiel, c'est les trois points"... Les déclarations dans le football ont parfois le goût du déjà-vu, et ce que les communicants appellent "le message" a de plus en plus de mal à passer. Tandis qu'un entraîneur qui convoque, avant même le début de la saison, une conférence de presse pour accuser publiquement son président de ne pas avoir tenu ses promesses en terme de recrutement... Effet de surprise garanti, retentissement et écho donné aux propos assurés. La recette n'est toutefois pas applicable par n'importe quel entraîneur, ni avec n'importe quel président.
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