Ligue 1, avant OL - FCM : Les coups de pied arrêtés sont capitaux, sauf pour l'OL...

La statistique n'empêche certainement pas Hubert Fournier de dormir mais quand les clubs de Ligue 1 inscrivent 28% de leurs buts sur coups de pied arrêtés, l'OL n'en marque que 23% de la sorte. "On lit aussi les chiffres, réagit tranquillement l'entraîneur rhodanien. C'est un axe d'amélioration, il y a sans doute mieux à faire."

Et ce n'est pas grâce aux corners. Lyon n'a marqué que trois buts sur cet exercice mais aucun de la tête : "On doit être plus précis mais nous n'avons pas de grand joueur de tête dans l'effectif, excepté Tolisso et Gonalons." Depuis le départ de Cris en 2012, l'OL n'a jamais retrouvé un défenseur central capable de marquer deux ou trois buts par saison à la réception des coups de pied arrêtés.

Mais c'est bien sûr le fantôme d'un autre Brésilien qui rôde davantage à Gerland. Celui de Juninho, auteur de 44 coups francs directs sous le maillot des Gones de 2001 à 2009. Alors que l'OL n'en a pas réussi un seul cette saison. "Les coups francs directs, c'est le talent, il faut avoir ce 'pied', concède Hubert Fournier. On n'a pour le moment pas trouvé le joueur suffisamment prépondérant, mais ce serait plus simple si Clément (Grenier) était avec nous : il est décisif et prend le dessus psychologiquement sur l'adversaire."

Le milieu offensif avait marqué deux coups francs directs lors de chacune des deux dernières saisons. "On avait Clément mais il est blessé, témoigne le gardien Anthony Lopes. Ce n'est pas à moi de dire qui est le meilleur mais nous avons d'autres tireurs". Sauf que personne n'a pris le relais : Yoann Gourcuff, auteur d'un seul but sur coup franc direct avec Lyon, ne s'impose pas pour les tirer lorsqu'il est sur le terrain. La grosse frappe de balle de Samuel Umtiti n'a encore été jamais récompensée sur phase arrêtée.

"A l'approche de la surface, Alex (Lacazette) et Nabil (Fékir) sont ceux qui possèdent la plus grande adresse, développe Fournier. Mais on ne peut pas dire qu'on en ait raté énormément car nous n'avons pas eu beaucoup." Les entraîneurs ont toujours une raison de râler : la saison précédente, Rémi Garde pestait contre les penalties non sifflés (seulement 2 obtenus). Cette année, son successeur ne peut pas se plaindre sur ce terrain : l'OL a déjà bénéficié de six penalties en championnat, pour quatre buts.

Ce qui rehausse les statistiques lyonnaises sur coups de pied arrêtés, même si les intéressés ne s'en soucient guère : "Ce n'est pas un manque, réagit Anthony Lopes. On marque des buts autrement, on n'a pas trop à se plaindre". Hubert Fournier est d'accord : "Nous possédons d'autres caractéristiques qui nous permettent de développer le jeu qu'on pratique." Celui de la meilleure attaque de France.