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Ligue 1 (FCL-OL) : Le défi de lyonnais était de taille, mais Hubert Fournier a su le relever

Julien Huet

Mis à jour 15/02/2015 à 00:17 GMT+1

En faisant moins de bruit que son équipe, Hubert Fournier a su s'imposer à Lyon, qui se déplace à Lorient dimanche (21h00) lors de la 25e journée de Ligue 1. Le challenge qui lui était proposé n'était pourtant pas facile à relever.

Hubert Fournier, l'entraîneur de Lyon, lors d'un match face à Bastia.

Crédit: AFP

L'été dernier, le nouveau poste d'Hubert Fournier pouvait ressembler à un cadeau empoisonné. Succéder à un entraîneur (Rémi Garde) que tout un club voulait garder n'était déjà pas chose aisée. Une difficulté renforcée par le fait que l'ancien entraîneur de Reims n'a pas immédiatement fait l'unanimité à Lyon, ne devançant Hervé Renard et surtout Willy Sagnol que dans l'ultime ligne droite.
Les départs non compensés de joueurs expérimentés (Gomis, Briand), le mois d'août catastrophique (élimination en barrage de l'Europa League, trois défaites lors des quatre premières journées de L1) et les critiques publiques estivales du capitaine Gonalons à l'encontre de la préparation physique ont immédiatement placé sous pression le 26ème entraîneur de l'histoire du club.
'Il est simple et généreux'
Sans montrer le moindre signe de panique, celui-ci a réussi à relancer son équipe, à tel point que sa formation est aujourd'hui leader du championnat et un candidat crédible au titre. Ce qui ne suffit pas pour attirer les louanges autour de son travail, si ce n'est dans le microcosme lyonnais : "Jean-Michel Aulas et Bernard Lacombe sont très satisfaits de lui, révèle Yann Cucherat, l'adjoint aux sports à la ville de Lyon. Je l'ai rencontré, il est simple et généreux."
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Jean-Michel Aulas et Hubert Fournier

Crédit: AFP

Les suiveurs de l'OL l'apprécient, autant pour la qualité du spectacle proposé à Gerland que pour ses conférences de presse, moins marquées du sceau de la sacro-sainte langue de bois que celles de ses récents prédécesseurs.
Rencontré cette semaine, Jean-Michel Aulas a préféré maintenir son coach dans la discrétion. Avec une allusion à la préparation physique, corrigée à la demande de ses cadres.
Il faut avoir beaucoup de pudeur dans la relation. Parler de son entraîneur quand tout va bien est faire preuve de démagogie. Je crois qu'il faut en parler positivement quand ça ne va pas. En août, j'avais évoqué qu'Hubert avait l'humilité et l'efficacité qui pouvaient permettre d'avoir des résultats. C'est un garçon à l'écoute. Il n'a pas hésité à modifier un certain nombre de choses qu'il avait décidé de faire pour trouver des solutions.
Tactiquement, Hubert Fournier s'est appuyé sur le travail de Rémi Garde. Ce qui n'est pas un reproche, au contraire. A Lyon, pas grand monde n'a oublié comment Claude Puel avait voulu tout détruire pour mieux reconstruire. Un choc que "l'institution" chère à Jean-Michel Aulas n'avait pas accepté.

Une prolongation automatique à chaque qualification européenne

Avec Hubert Fournier, l'OL a trouvé un entraîneur qui se fond dans le paysage lyonnais : "Je l'apprécie beaucoup mais c'est un lieu commun car je l'ai choisi, réagit Aulas. Il a peut-être moins d'attirance que Rémi Garde mais il mérite de garder ce recul par rapport à l'évènement. Il est plus à l'aise dans la discrétion que dans la lumière qui est quelquefois nécessaire aux grands entraîneurs pour réussir."
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Hubert Fournier (Lyon)

Crédit: Panoramic

Une lumière que fuit presque l'entraîneur lyonnais quand on lui demande d'évoquer ses propres progrès depuis sa prise de fonction dans le Rhône : "Toutes les expériences te bonifient. J'espère d'ailleurs être moins bon que demain. Fondamentalement, je n'ai pas changé mais l'environnement et la dimension du club te permettent d'être différents." Une dernière formule qui fait écho aux propos de son patron :
On a la capacité de donner à ceux qui arrivent les moyens de devenir encore plus grands et ambitieux qu'ils ne l'étaient.
Engagé l'été dernier pour deux saisons, Hubert Fournier a pourtant aujourd'hui de solides chances de se projeter au-delà de cette échéance : "On avait prévu une prolongation automatique à chaque qualification pour une coupe d'Europe, révèle Jean-Michel Aulas. C'est la meilleure structure. Ceci étant, comme j'ai confiance en lui, s'il est nécessaire pour lui d'avoir une perspective plus longue, on peut étudier cette possibilité.'' Qui, cette fois, n'aura rien d'un cadeau empoisonné.
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