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Ligue 1: L'OL 2015 a comme un petit air de famille avec le Nantes de 1995

Julien Huet

Mis à jour 22/02/2015 à 10:35 GMT+1

Vingt ans après, l'OL n’est pas sans rappeler leu FC Nantes 95, sacré champion de France grâce à son centre de formation en finissant notamment devant le favori parisien.

OL 2015, Nantes 95, un lien de parenté ?

Crédit: Panoramic

Un contexte similaire

En 1994-1995, le FC Nantes a été couronné champion de France avec une bande de jeunes. Un choix par défaut : sauvé de justesse de la relégation administrative en 1992, la maison jaune avait été contrainte, faute d'argent, de s'appuyer sur son centre de formation. Idem à l'Olympique Lyonnais où la construction du Grand Stade a vampirisé les finances depuis quatre ans, forçant le club à miser sur ses jeunes. "La formation est la politique des pauvres, analyse une légende de l'OL, Fleury Di Nallo. Lyon n'aurait pas tous ces jeunes si les anciens comme Toulalan et Lloris étaient restés. Il a fallu que l'OL manque d'argent pour opter pour une politique de formation".
Comme Nantes au début des années 90 : "On peut faire cette comparaison, confirme Michel Der Zakarian, l'actuel entraîneur des Canaris. A Nantes, les jeunes avaient été lancés deux ans auparavant." C’était Loko (qui avait émergé le premier, dès 1990) puis Makelele, Karembeu, Ouedec, Pedros ou encore le capitaine, Ferri, tous devenus internationaux sous le maillot nantais. A Lyon, Lopes est titulaire depuis un an, Ferri, Tolisso et Fékir depuis cette saison, Lacazette et Gonalons depuis quatre ans. Pour Hubert Fournier, "il y a des similitudes dans la faculté à faire des résultats avec des jeunes formés au club, ce qui apporte une dynamique"

Des statistiques voisines

En 1995, le FC Nantes avait décroché le titre en possédant la meilleure attaque, la meilleure défense et le meilleur buteur (Patrice Loko, 22 buts), comptabilisant 79 points au final. Des statistiques proches de celles du Lyon d'aujourd'hui : si l'équipe d'Hubert Fournier poursuit sur ce rythme, elle terminera le championnat avec 77 points. Mieux, l'OL actuel marque en moyenne 1,96 but par match, contre 1,8 au FCNA 95. Et Anthony Lopes encaisse également moins de buts que David Marraud et Dominique Casagrande : 0,76 en moyenne contre 0,8 pour les deux portiers des Canaris à l'époque.
Et, bien sûr, Alexandre Lacazette n'est déjà qu'à une longueur des 22 buts de Patrice Loko, alors qu'il reste encore treize journées à disputer. Mais il est aussi plus seul. Le deuxième buteur rhodanien, Nabil Fekir, affiche huit buts au compteur. Nantes, en fin de saison, c'était donc Loko (22 buts) mais aussi Ouedec (18). Un tandem à 40 buts, plus un troisième buteur (N'Doram) à 12 unités. Surtout, Nantes n'avait perdu qu'un seul match durant ce championnat-là, alors que l'OL affiche déjà quatre revers. C'est cette statistique qui donne au FCN 1995 sa dimension historique.
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Alexandre Lacazette tente un contrôle en extension lors d'OL-Metz.

Crédit: Panoramic

Un style de jeu proche

A première vue, le parallèle est tentant : deux équipes jeunes, agréables à regarder et qui marquent beaucoup de buts. Mais les spécialistes freinent la comparaison : "Le foot a changé, notamment dans le domaine athlétique", avance Michel Der Zakarian. Une réflexion prolongée par Stéphane Roche, directeur du centre de formation de l'OL et milieu offensif de l'équipe lyonnaise qui avait terminé deuxième derrière les Nantais en 1995 : "Le foot est plus dense aujourd'hui, il y avait d'avantage d'espaces il y a vingt ans. A l'époque, Nantes était capable d'enchaînements à très haute vitesse. On a en revanche peut-être plus de dribbleurs que n'en possédait alors les Canaris." Pour Hubert Fournier, l'OL "est porté vers l'avant comme le Nantes de cette époque". Mais l'entraîneur des Gones prend soin d'immédiatement mesurer son propos : "Cela n'augure rien pour la suite du championnat."

Le PSG aux trousses

Le FC Nantes avait terminé champion dix points devant l'OL et douze devant le PSG, pourtant tenant du titre et favori. "C'était le PSG de Weah, Ginola, Valdo… se remémore Stéphane Roche. C'était déjà une équipe de grands joueurs matures." De quoi donner des idées à l'OL d'aujourd'hui pour devancer sur la ligne l'ogre parisien? "On a vu que Nantes avait réussi à le faire même si ce n'était pas le PSG d'aujourd'hui qui était à ses trousses, souligne Hubert Fournier. On est quand même face à un colosse qu'on n’a jamais vu dans le championnat français avec des moyens quasiment illimités." Une façon comme une autre de laisser entendre que le Lyon 2015 serait encore plus grand que le Nantes 95 s'il terminait champion…
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