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Ligue 1 : L'OL est prêt à tous les arguments pour se cacher

Julien Huet

Mis à jour 21/03/2015 à 15:15 GMT+1

Toujours leader à neuf journées du terme, les Lyonnais continuent de vouloir avancer masqués. Autant une utopie qu'un non-sens.

Yattara, Tolisso, Lacazette - Lyon OL

Crédit: AFP

Jean-Michel Aulas est décidément très fort. A force de crier haut et fort que Lyon n'était pas programmé pour être champion cette saison, le boss de l'OL a presque réussi à faire oublier que son club possède le troisième budget du championnat. Certes, avec 115M€, l'Olympique Lyonnais fait figure de "nain" en comparaison des 160M€ de l'AS Monaco et surtout des 490M€ du Paris Saint Germain. Il n'empêche que le club rhôdanien devance l'OM de dix millions et le LOSC de cinquante-cinq millions dans cet autre classement de la Ligue 1.
Du coup, quand on finit par arracher début mars à JMA que "l'important est de rester dans les trois premiers", on a tout juste réussi à lui faire avouer l'objectif minimal. Et encore, Jean-Michel Aulas n'est pas le Lyonnais qui se cache le plus dans la course au titre. Au contraire même. Il y a peu, Anthony Lopes allait même jusqu'à affirmer que "le seul qui parle du titre, c'est le président."
Jeudi, en conférence de presse, Hubert Fournier s'est une fois de plus efforcé de ne pas se positionner clairement : "On n'a pris que quatre points sur neuf lors de nos trois déplacements d'affilée mais nos concurrents n'en ont pas profité. On est toujours dans la bataille pour cette fin de saison et c'est déjà bien." La "bataille"? Mais laquelle? "La bataille pour le titre et les places qualificatives pour la Champions League, reprend l'entraîneur des leaders de la L1. Le titre, ce n'est pas tabou mais ça n'est pas non plus une fixation. On se rase pas tous les matins devant sa glace en rêvant du titre."
Même Domenech s'y met
Une retenue validée par Raymond Domenech, de passage mercredi à Lyon dans le cadre d'un match caritatif organisée par OL Fondation pour lutter contre le cancer :
Depuis le début, l'OL n'a aucune chance. Maintenant? C'est toujours pareil. Ils sont dans la situation où ce ne sont pas eux qui doivent être champions. Si Paris se retrouve, ce sera difficile.
Si l'ancien sélectionneur – qui n'a rien perdu de son ironie- finit par lâcher que "le coup est jouable", il insiste surtout sur le fait que l'OL a raison de ne pas en parler : "Il reste 27 points à prendre…et à perdre. On (sic) peut encore ne pas être européen. Avec trois ou quatre points d'avance à une journée de la fin, on pourra en parler.
Comme beaucoup, Domenech, Lyonnais de naissance, avance la jeunesse de l'effectif pour justifier sa prudence : "C'est déjà une année exceptionnelle alors que ce devait être une saison de transition. A Marseille, il y avait encore huit titulaires issus du centre de formation. Cela confirme qu'on peut bien travailler et recruter chez les jeunes pour avoir une équipe qui tient la route en Ligue 1." Une réussite indéniable mais la jeunesse ou le manque d'expérience de l'OL est très relatif : parmi les titulaires, seul Fekir ne l'était pas dans la seconde partie du championnat précédent. Et le onze de départ d'Hubert Fournier devrait afficher ce samedi contre Nice 24,6 ans d'âge moyen. Bien loin de la classe biberon parfois présentée.
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Mounier tente de stopper Fekir

Crédit: Panoramic

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