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Ligue 1-OM : Imboulard, #imbula2014, protégé de Bielsa : en un an, Imbula a déjà tout connu à l'OM

Martin Mosnier

Mis à jour 04/10/2014 à 14:37 GMT+2

Gianelli Imbula est redevenu en deux mois ce joueur qui enflammait le Vélodrome autant que Twitter. Son année l'a amené des étoiles à la cave. Retour en 11 dates sur son aventure tout en contraste à l'OM.

Gianelli Imbula est redevenu incontournable à Marseille

Crédit: AFP

19 juillet 2013 : Les promesses

Giannelli Imbula signe un contrat de 5 ans avec l'OM et Guingamp reçoit un joli petit pactole. 7,5 millions d'euros : une somme qui vous pose des ambitions. Imbula ne signe pas à Marseille pour couper des citrons. Dans l'esprit de José Anigo et Vincent Labrune, Imbula, qui est alors suivi par Arsenal, Monaco et l'AS Rome, eest le nouveau Diaby, les blessures en moins. Celui qui vient d'être élu meilleur joueur de L2 doit rayonner sur le milieu marseillais. A la clé, la plus-value à la revente promet de gonfler les caisses phocéennes. Avec Imbula, Marseille pense tenir un trésor.

9 septembre 2013 : Les Espoirs

Tout s'accélère pour Giannelli. Après la Ligue 1, l'équipe de France. Espoirs pour le moment. Imbula enfile pour la première fois le maillot bleu lors d'une victoire face au Bélarus (1-2). Titulaire, il joue tout le match. A peine arrivé, déjà incontournable.

20 septembre 2013 : L'Europe

Premier match en Ligue des champions. Une affiche, une vraie : Arsenal au Vélodrome (défaite 1-2). La magie opère. Après un bon début de championnat, Imbula prend en main le milieu de l'OM. 42 passes réussies sur 49 et 79% de passes réussies dans le camp adverse : l'Europe s'ouvre à lui. "Il monte en puissance, je suis content pour lui", commente Lemina dans les couloirs du Vélodrome. La Ligue 1 semble déjà trop exiguë. Imbula ne veut plus décrocher la lune, il vise les étoiles. Dans l'euphorie du moment, La Provence annonce que Chelsea compte lâcher 14 millions d'euros pour piquer sa nouvelle "star" à l'OM. Avec lui, c'est la surenchère permanente.
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Gianelli Imbula sous le maillot de l'OM

Crédit: Panoramic

25 septembre 2013 : La Imbula mania

Au summum de la Imbula mania. Après son premier but en L1 face à Saint-Etienne (2-1), le milieu de l'OM devient le joueur hype. Celui dont il faut connaître l'histoire pour briller à la machine à cafés. Twitter s'enflamme pour #Imbula2014. Il ne fait plus tellement de doute qu'Imbula intégrera très vite une équipe de France qui rame. Imbula, c'est le Brésil. Téléfoot tire son portrait fin septembre. En deux mois, il est passé de la Ligue 2 aux Bleus… ou presque.

1er novembre 2013 : Le retour sur terre

Au cœur de l'automne, les espoirs ne sont pas encore fanés mais Baup se passe d'Imbula face à Naples puis Reims. "C’est quelqu’un qui est allé loin en terme de temps de jeu, il accuse un peu la charge des matches, il a joué avec les Espoirs. Il avait besoin de se régénérer", se justifie le coach à la casquette. Imbula tâte de la banquette pour la première fois de la saison, premier retour sur terre, pas le plus violent.

8 novembre 2013 : Le couac

Première grosse claque. Dans les colonnes de l'Equipe, Willy Sagnol explique pourquoi il ne l'a pas retenu avec les Espoirs : "J'estime qu'il n'a pas eu lors du dernier stage un comportement digne d'un joueur qui porte le maillot bleu." Des gestes et des paroles dépassées qui laissent à penser que le jeune homme s'est laissé griser par son début de saison. Dans la foulée, Baup l'installe tranquillement sur le banc et lui préfère Benoît Cheyrou : " Il a besoin de passer par des prises de conscience pour progresser." On appelle ça un retour de bâton.

6 décembre 2013 : Le coup de sang

L'OM enchaîne les défaites. Début décembre, c'est Nantes qui en profite (0-1) au Vélodrome. Remplaçant au coup d'envoi, Giannelli Imbula n'a plus été titulaire depuis un mois. L'enchainement des revers tend l'atmosphère dans le vestiaire marseillais. Imbula et Thauvin en viennent aux mains, José Anigo s'interpose. Imbula a la tête dans le seau et les nerfs à vif.

22 décembre 2013 : La deuxième chance

Le retour de José Anigo sur le banc de touche lui donne une deuxième chance et le relance péniblement face à Bordeaux (2-2), en Coupe de la ligue (défaite 2-1 face à Lyon) puis en Coupe de France (défaite 4-5 face à Nice). Deux éliminations qui lui valent un retour près des chasubles et des glacières. Il accompagne, de loin, la lente agonie de l'OM.

3 février 2014 : L'anonymat

Retombé dans l'anonymat du banc de touche, Imbula se défend maladroitement de son automne tourmenté sur le plateau du Canal Football Club : "On m'a dit qu'un site avait écrit "Imboulard", genre que j'avais le boulard. J'ai toujours été comme ça, on m'a rarement reproché d'être arrogant. Dans toutes les catégories où j'ai joué, on ne m'a jamais dit que j'avais la grosse tête. Chaque fois qu'il y a un truc à Marseille, c'est Imbula. Quand il y a un problème dans le vestiaire, c'est Imbula." Sur le terrain, il est devenu un remplaçant comme les autres. Benoît Cheyrou l'a définitivement écarté du onze. Il grappille 30 minutes à Paris (2-0), une titularisation face à Ajaccio (3-1), 4 minutes face à l'OL (4-2), 3 à Bordeaux (1-1). "Il manque de régularité dans le travail", dit de lui celui qui l'a fait venir à l'OM, José Anigo. Une fin d'exercice laborieuse.

3 mai 2014 : La troisième chance

Vincent Labrune annonce l'arrivée de Marcelo Bielsa. Imbula va connaître son troisième entraineur en moins d'un an à l'OM. L'Argentin aime s'appuyer sur des jeunes. Imbula a l'occasion de tout effacer et reprendre le cours d'une carrière sinusoïdale. Les premiers échos des entrainements laissent penser que Bielsa compte sur l'ex-Guingampais. Le temps de la reconquête.

28 septembre 2014 : La reconquête

Peut-être son meilleur match sous le maillot de l'OM face aux Verts (2-1). Imbula est redevenu un titulaire indiscutable. Utilisé en double pivot défensif avec Alayxis Romao, remonté d'un cran avec l'instauration d'une défense à quatre, Imbula inscrit deux buts consécutifs face à Reims (0-5) et Saint-Etienne (2-1). Bielsa en a fait son petit protégé et n'hésite pas à le câliner aux entrainements devant les caméras.
Dans la foulée Pierre Mankowski lui ouvre à nouveau la porte des Espoirs et le prévient : "Il a certainement dû faire une erreur. Tout le monde peut en faire. Il ne faut pas que cela se reproduise." Le hastag #imbula2016 n'a pas encore fleuri. Twitter a, semble-t-il, retenu la leçon. Mais voilà Giannelli Imbula exactement au même point que l'an passé à la même époque.
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Gianelli Imbula (Marseille)

Crédit: Panoramic

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