Ligue 1, Reims - Marseille (0-5) : Le message est clair : cet OM peut aller très haut

Lundi en conférence de presse, Marcelo Bielsa a lancé à l'auditoire qui buvait ses paroles qu'il ne savait pas s'il resterait à l'OM au-delà de cette saison. Un peu plus de vingt-quatre heures après, il serait étonnant que l'Argentin ait une idée plus précise de son avenir. En revanche, Marseille peut avoir les idées claires quant au technicien, qui ressemble de plus en plus à l'homme providentiel. Après un départ chaotique, Marseille a fait mieux que trouver la bonne carburation sous ses ordres.

L'OM est aujourd'hui devenu un bolide de course que le pauvre Stade de Reims ne pouvait stopper, mardi en ouverture de la 7e journée. Les Phocéens ont donné une véritable leçon aux Rémois, étrillés 5-0 à Auguste-Delaune, avec deux doublés de Gignac et d'Ayew, puis un missile de Imbula. Compte tenu du bond réalisé par la différence de buts olympienne (+13 désormais), on peut avancer sans risquer de se tromper que l'OM sera leader au terme de cette journée.

Sur la lancée de ses quatre succès précédents, dont le dernier samedi au Vélodrome, l'Olympique de Marseille n'a pas laissé traîner le suspense trop longtemps à Reims. Les joueurs de Jean-Luc Vasseur ont vite pris le bouillon, notamment Mavinga qui, après un ballon perdu, a tenté de se rattraper et a commis une faute grossière sur Payet dans la surface. André-Pierre Gignac, le serial buteur olympien du moment, s'est avancé, a frappé, et manqué le penalty, bien sorti par Johny Placide. On jouait la huitième minute de jeu. Quelques secondes plus tard, APG s'était vengé d'une tête piquée sur laquelle le portier était moins irréprochable (0-1, 8e).

Après l'ouverture du score, tout est devenu trop facile pour le onze olympien (le même que face à Rennes). Gignac a inscrit un nouveau doublé, après avoir suivi, du crâne, une frappe de Thauvin (0-2, 20e). Huit buts en sept journées, personne n'avait réussi un tel départ depuis David Trezeguet (Monaco) en 1999/2000. Le numéro 9 olympien, qui accomplit le début de saison de sa carrière, a décidé d'en laisser aux copains après la pause.

André Ayew, lui, n'avait pas encore trouvé le chemin des filets cette saison. Il a pris le relais. De la tête, encore (0-3, 52e). Mais cette fois face à Kossi Agassa, entré en jeu à la pause suite à la blessure de Placide. Le Togolais a vécu une seconde période encore plus cauchemardesque que son précédesseur. Ayew l'a battu une nouvelle fois, d'un coup du foulard à bout portant (0-4, 59e). Gianni Imbula a clos le festival d'une frappe croisée du gauche (0-5, 74e). Et Marcelo Bielsa dans tout ça ? Il est resté impassible. Comme d'habitude.

S'il n'a pas encore croisé la route de l'un des cadors (présumés) du Championnat de France, l'Olympique de Marseille a sans doute signé sa prestation la plus accomplie jusqu'ici et envoyé un message à la L1. Il faudra bel et bien compter sur les Phocéens dans la course à la Ligue des champions. Ça, on le savait déjà. Mais à la vitesse où vont les choses et compte tenu de l'état de forme du patron habituel du championnat, il se pourrait bien que cet l'OM joue les trouble-fête un peu plus haut dans la hiérarchie. Histoire de définitivement donner envie à Bielsa de rester.