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Ligue 1 : Rêve ou cauchemar, deux scénarios pour faire la saison des 20 clubs (2/2)

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/08/2014 à 13:32 GMT+2

Deuxième volet de nos prévisions pour les clubs de Ligue 1, avec notamment Monaco, Marseille et Lyon. Pour chacune des formations de l'élite, nous avons dressé une hypothèse haute, une hypothèse basse et la tendance la plus probable à ce jour. Entre ambition, rêves et craintes.

Falcao (Monaco), Thauvin (OM), Lacazette (Lyon)

Crédit: Eurosport

MONACO

Comme dans un rêve : Le titre tant voulu. S'il garde Falcao, Monaco conservera le principal symbole de son ambition. Surtout, l’ASM se permettra ainsi de rêver à concurrencer le PSG sur la saison. Tant que le Colombien était là, le club de la Principauté était à la lutte avec les Parisiens au classement (deux points de retard après 17 journées). Toujours impressionnant offensivement et au milieu, l’ASM, avec une ou deux recrues solides d'ici fin août, pourrait avoir les moyens de jouer à armes égales avec Paris pour aller chercher le titre en fin de saison. Avec pourquoi pas le titre de meilleur buteur pour Falcao.
Si tout va de travers : Podium manqué. Le départ à l’intersaison de James Rodriguez est une vraie perte. Monaco n’aura au final jamais profité de son association avec Falcao. Pire, Monaco ne l’a pas remplacé et compte sur ses jeunes comme Ferreira-Carrasco pour le faire. Sauf que ce dernier était au départ censé quitter le club. Comme quoi on ne comptait pas vraiment sur lui. Et jouer la Ligue des champions est un handicap supplémentaire pour les Monégasques, qui devront jouer avec de la fatigue supplémentaire. Une donnée qu’ils n’avaient pas à prendre en compte la saison passée. Et ils avaient déjà eu du mal à finir. Cette année, ça pourrait bien les expulser du podium. Et si Falcao s'en va aussi...
La tendance aujourd'hui : Difficile de jauger un groupe qui évoluera sans doute (dans les deux sens) d'ici fin août. La perte de James Rodriguez est un coup dur mais l’effectif monégasque est assez bon et fourni pour viser aussi haut que l'an dernier. Faire mieux, en revanche...
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Falcao (Monaco)

Crédit: Panoramic

MARSEILLE

Comme dans un rêve : La C1 directement. Sixième la saison dernière, Marseille aborde cette saison sans coupe d’Europe, sans doute pour mieux la retrouver. Boosté par l’arrivée sur son banc de Marcelo Bielsa, l’Olympique de Marseille a tout du candidat idéal pour un podium avec Paris et Monaco. Si des garçons comme Thauvin ou Alessandrini franchissent encore un cap, les Phocéens peuvent même aller disputer la deuxième place et une qualification directe pour la Ligue des champions.
Si tout va de travers : Une nouvelle saison sans Europe. Un bon recrutement et une saison blanche, Marseille a déjà vécu ça. Et pas plus tard que la saison dernière. Malgré les arrivées de Thauvin, Payet, Imbula et Lemina, l’OM n’a pourtant terminé qu’à la sixième place. Un risque avec lequel le club phocéen devra vivre encore cette année s’il rate ses débuts. D'autant qu'il reste dépendant de certains joueurs. Qui si Gignac (re)perd le rythme et passe à nouveau plus de temps à l'infirmerie que sur le terrain? Après la frustrante cuvée 2014, la cuvée sera forte sur un groupe en quête de leaders.
La tendance aujourd’hui : Marseille peut légitimement ambitionner le podium.

LYON

Comme dans un rêve : La Ligue des champions, directement. Deux recrues à bas coût, l’utilisation des jeunes et pas de cadres envolés, Lyon n’a rien perdu cet été. Et l’OL le montre depuis quelques années, il sait se débrouiller avec des jeunes. Avec un onze inchangé ou presque par rapport à l’an passé, les Lyonnais ont les moyens de retrouver la Ligue des champions. Mais, avec le mercato estival actuel de Monaco (en l'état actuel des choses), même la deuxième place paraît accessible. Car, en ne vendant personne, Lyon a toutes les cartes en main pour réussir une grande saison.
Si tout va de travers : Adieu l’Europe. Cinquième l’an passé, l’OL a failli ne pas être européen pour la première fois depuis 1996-1997. Seule la victoire du PSG en Coupe de la Ligue (contre... Lyon !) a permis aux Gones d’atteindre les tours préliminaires de la C3. Entre blessures et excès de jeunesse, l’Olympique Lyonnais peine parfois à garder le rythme des meilleurs tout au long du championnat. Et, vu la densité de ces dernières années, il n’en faudrait pas plus pour que Lyon n’aille pas en Europe en 2015-2016.
La tendance aujourd'hui : S’il n’y a aucun départ d’ici la fin août, Lyon sera un sérieux candidat à la Ligue des champions, que ce soit pour la deuxième ou troisième place.
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Mohamed Yattara, Alexandre Lacazette et Jordan Ferri (Lyon), victorieux à Mladá Boleslav, en match aller du tour préliminaire de Europa League 2014/2015

Crédit: AFP

RENNES

Comme dans un rêve : Retrouver l’Europe et le beau jeu. A la Real Sociedad aussi, Philippe Montanier avait connu une première année plutôt compliquée avec une douzième place. Comme avec Rennes l’an dernier. Il avait ensuite su mener les Basques vers les barrages de la Ligue des champions, même s’il ne faut pas comparer l’incomparable. De plus, le recrutement des Bretons cet été est ambitieux sans être clinquant. De quoi progresser sans être attendu. Mais les recrutements en attaque de Henrique mais surtout de Hosiner (très bon buteur autrichien) peuvent redonner une vraie ambition européenne à Rennes, dès cette saison.
Si tout va de travers : Une nouvelle saison galère. Après une mauvaise saison, Montanier a voulu recruter et c’est normal. Mais, avec neuf recrues et dix départs, l’effectif rennais n’a plus rien à voir avec celui de la saison dernière. Le groupe breton va devoir trouver ses automatismes, la défense va devoir apprendre à bouger ensemble. Et c’est autant de difficultés qui se dressent sur la route rennaise. L’an dernier, l’équipe de Montanier n’était que seizième après 30 journées. Autant dire que la marge était serrée. Avec autant de changements, elle pourrait être encore plus juste.
La tendance aujourd'hui : Le recrutement de Montanier incite à l’optimisme et sa deuxième saison au club devrait lui permettre de hisser Rennes pas loin des places européennes.
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Philippe Montanier (Rennes)

Crédit: Panoramic

LORIENT

Comme dans un rêve : Une sixième place record. Avec un effectif quasi inchangé depuis la saison passée (seuls Aliadière et Monnet-Paquet sont partis) et un bon recrutement à moyen coût (Jeannot, J. Ayew, Mesloub), Lorient est dans sa logique de club familial cherchant à proposer du beau jeu. Et ces dernières années, ça a payé puisque depuis 2007-2008, le FCL a toujours été dans le top 11, sauf en 2011-2012. Avoir gardé Vincent Aboubakar, meilleur buteur du club la saison passée et très demandé, et Yann Jouffre, meilleur passeur du club depuis plusieurs années, doit permettre à Lorient de viser plus haut que sa huitième place de l’an dernier et pourquoi ne pas battre la meilleure place en Ligue 1 du club.
Si tout va de travers : La (re)découverte de la lutte pour le maintien. Voilà deux saisons que les Merlus n’ont pas à s’inquiéter du maintien. Seulement, cette année, l’entraîneur mythique du club n’est plus là. Après 25 ans sur le banc lorientais, Christian Gourcuff (82-86, 91-2001, 2003-2014) a laissé son adjoint Sylvain Ripoll à la barre. La dernière fois que le coach breton avait quitté le club en Ligue 1, celui-ci était directement retourné en Ligue 2 (malgré le succès en Coupe de France). C’était en 2001-2002. Bien sûr, le Lorient actuel n’est plus le promu d’alors. Mais il suffit de pas grand-chose pour faire d’un club régulier un candidat à la descente. Le départ de Gourcuff pourrait suffire à entraîner le club breton dans une année galère.
La tendance aujourd'hui : Malgré le départ de Gourcuff, il y a trop de qualités dans le groupe lorientais pour les voir être véritablement en difficulté.
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Sylvain Ripoll, nouvel entraîneur de Lorient

Crédit: AFP

MONTPELLIER

Comme dans un rêve : Retour dans le top 10. La dernière fois que Montpellier a terminé hors du top 10 en Ligue 1, c’était en 2010-2011. L’année suivante, le club était sacré champion de France. N’allons pas jusqu’à imaginer un tel scénario se renouveler mais cela montre bien que les Héraultais ont l’habitude de se relever d’une saison compliquée. Avec Stambouli au milieu et une recrue offensive qui a tout pour briller (Bérigaud), le MHSC se présente cette saison avec une équipe compétitive et séduisante sur le papier. La relation Mounier-Bérigaud est prometteuse et voir Montpellier dans le top 10, et pourquoi pas plus haut, n’a rien d’utopique.
Si tout va de travers : La Ligue 2 n’est pas loin. Décevants la saison passée, les Montpelliérains ne s’en sont sortis que grâce au talent de Rémy Cabella (14 buts, 6 passes décisives). Le meneur de jeu parti, plus personne au MHSC ne semble avoir les épaules pour tenir le club hors de la zone de relégation comme l’international tricolore le faisait. Même Stambouli. Sans Cabella, l’équipe de Rolland Courbis ne fait plus peur et dépend presque entièrement de sa défense. Un pari très risqué vu le nombre de buts encaissés par le MHSC ces deux dernières années (51 puis 53).
La tendance aujourd'hui : Cabella est parti, pas Stambouli. Ça devrait, largement ou pas, suffire à se maintenir en Ligue 1.
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FOOTBALL 2014 Guingamp - Montpellier (Stambouli)

Crédit: Panoramic

TOULOUSE FC

Comme dans un rêve : Le top 10 toujours, mais avec le jeu. Depuis la saison 2009-2010, le TFC truste toujours une place dans le top 10. Jamais plus haut que huitième mais jamais non plus au-dessous de dixième. Un habitué régulier donc du milieu de tableau et des saisons sans stress. Après avoir stabilisé le club, Alain Casanova peut désormais entamer la mue du jeu de Toulouse. Souvent critiquée pour être défensive et peu spectaculaire, l’équipe toulousaine avait déjà montré la saison passée des fulgurances dans le jeu. Ça reste à confirmer et à faire régulièrement. Mais le système en 3-5-2 utilisé la saison passée permet au TFC de développer du beau jeu, pour peu que les Toulousains soient en confiance. Et ils ont toutes les raisons de l’être.
Si tout va de travers : Une 2008 bis. Chantôme reparti au PSG, Aurier prêté à Paris pour la saison, ce sont deux de ses meilleurs éléments dont Toulouse s’est séparé au mercato. Des pertes que le TFC a l’habitude de gérer. Sauf que cette fois-ci, les départs n’ont pas été compensés. Du moins pas qualitativement. Et du coup, le TFC pourrait connaître un exercice plus compliqué que les saisons précédentes. Trop expérimentée et habituée à jouer ensemble pour descendre, l’équipe de Casanova s’est mise en danger dans ce mercato. Si Ben Yedder venait à ne pas égaler son bilan des deux dernières années (15 et 16 buts), les Toulousains seraient à nouveau à la lutte pour le maintien. Une course à laquelle ils n’ont plus l’habitude de participer.
La tendance aujourd'hui : Ce Toulouse-ci est largement assez solide pour s‘éviter une saison galère mais sans doute pas assez joueur pour nous l’éviter au niveau du spectacle.

ÉVIAN-TG

Comme dans un rêve : Accrocher un nouveau top 12. Le mercato évianais est intelligent à défaut d’être (pour le moment en tout cas) une réussite. Visant les faiblesses de l’équipe (un nouveau gardien) et les départs à combler (notamment celui de Bérigaud en attaque), les dirigeants de l’ETG n’ont pas cherché à renouveler un groupe habitué à vivre et à évoluer ensemble mais à le consolider. Et on l’a vu l’an passé, Evian sait jouer au football lorsque la confiance est là. Tout est là pour que ce soit le cas cette saison.
Si tout va de travers : Une place dans le mauvais wagon. L’an dernier, il ne s’en était fallu d’un rien pour qu’Evian Thonon-Gaillard ne tombe en Ligue 2. Sauvé par la réussite en fin de championnat de Daniel Wass et les fulgurances de Kevin Bérigaud, le club savoyard ne peut plus compter sur le second et le premier ne marquera pas toujours des buts décisifs. Le fait est que les Évianais sont sur la corde raide en Ligue 1 depuis deux ans. Et à force de tirer, la corde finit par casser. Un passage à vide des deux recrues offensives Gianni Bruno et Nicki Bille Nielsen promettrait la Ligue 2 à l’ETG. Et la première descente de sa (courte) histoire.
La tendance aujourd'hui : Si le mercato n’a rien de clinquant, il est intelligent. Avec l’expérience de la lutte pour le maintien qu’ont les Evianais, cela devrait suffire au club savoyard pour rester dans l’élite.
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Pascal Dupraz, entraineur Evian TGFC lors de la saison 2013-2014

Crédit: Panoramic

RC LENS

Comme dans un rêve : Rester dans l’élite, tout simplement. Admis in extremis en Ligue 1, le RC Lens a déjà vécu un premier rêve, après s’être vu dans un premier temps interdire la montée dans l’élite. Pour la saison à venir, le rêve des Lensois, c’est d’y rester. Relégué en 2011, deux ans seulement après sa remontée, le club nordiste espère cette fois s’installer dans la durée en Ligue 1, lui qui a disputé 57 saisons dans l’élite du football français. Avec la foi de ceux qui ont vu la mort de près, le groupe peut se transcender.
Si tout va de travers : Un p'tit tour et puis... Lens n’a jamais connu une relégation immédiate en Ligue 2. Mais cette saison, les Nordistes risquent de trembler jusqu’au bout. Une préparation perturbée par l’incertitude de la montée, un entraîneur absent à la reprise, un mercato sévèrement encadré, le RC Lens n’attaque pas cette nouvelle saison dans l’élite dans les meilleures dispositions. Puis, l'effet Bollaert ne pourra pas jouer. Ce n'est pas rien.
La tendance aujourd’hui : Avec le chaos ambiant au sein du club, les hommes d’Antoine Kombouaré auront du mal à trouver la sérénité nécessaire pour accrocher le maintien.
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Lens 2014.

Crédit: Imago

CAEN

Comme dans un rêve : Pas de stress pour le maintien. Recrutement intelligent de joueurs d’expérience (Privat, Raspentino, Vercoutre, Féret), un groupe qui n’a perdu que Fayçal Fajr (certes meilleur passeur de Ligue 2 l’an passé), Caen a bien géré son intersaison. En privilégiant la stabilité, le Stade Malherbe s’est donné les moyens de vivre une saison tranquille, loin du stress du maintien. Après tout, les deux dernières fois que le SMC était monté en Ligue 1, il s’était maintenu sereinement. C’est après que tout se compliquait.
Si tout va de travers : L’ascenseur immédiat. S’il y a bien une équipe qui est habituée à faire l’ascenseur entre la Ligue 1 et la Ligue 2, c’est bien Caen. Depuis la saison 1987-1988, six fois le Stade Malherbe a accédé au premier échelon. Et cinq fois ils sont descendus, en général après une ou deux saisons. Et cette année encore, les Malherbistes semblent un peu juste, surtout sur le plan défensif. Et ce n’est pas la dernière performance de Rémy Vercoutre en amical qui va les rassurer.
La tendance aujourd'hui : Même renforcé, le Stade Malherbe risque de vivre une saison compliquée et la descente sera difficile à éviter.
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Caen - Tour de France des clubs

Crédit: Eurosport

Jean-Baptiste DULUC et Florian MAUSSION
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