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Ligue 1 - Toulouse - PSG (1-1) : Dans son nouveau 4-4-2 en losange, Paris était perdu

Damien Dorso

Mis à jour 28/09/2014 à 09:53 GMT+2

Face aux absences sur blessure et devant la nécessité de faire tourner son effectif, le coach parisien Laurent Blanc a décidé d’aligner son équipe dans un 4-4-2 en losange sur la pelouse de Toulouse (1-1). Peu habitués à ce système, ses joueurs ont largement déçu.

Edinson Cavani (PSG)

Crédit: Panoramic

Pari tactique perdu pour Laurent Blanc. L’entraîneur parisien a prouvé qu’il n’était pas enfermé dans son traditionnel 4-3-3, au moins en l'absence de Zlatan Ibrahimovic, en misant sur un nouveau système en 4-4-2 en losange. Mais lors du déplacement à Toulouse, samedi, son choix n’a pas porté ses fruits et c'est un euphémisme que de le dire.
Visiblement perdus dans cette configuration originale, les champions de France ont énormément peiné face au 3-5-2 du TFC et leur défense s’est très souvent retrouvée en grand danger. Entre défaillances individuelles et incompréhensions collectives, les Parisiens ont rendu une très pâle copie et n’ont pu obtenir davantage qu’un match nul (1-1). Le coach parisien sera-t-il tout de même tenté de renouveler l’expérience prochainement et notamment contre le Barça ? "Non, je ne pense pas", a simplement mais clairement répondu le technicien.  
Si Laurent Blanc a opté pour ce 4-4-2 en losange, c’est davantage en raison des absences d'IBrahimovic et d’Ezequiel Lavezzi et du besoin de ménager des joueurs comme Lucas et Thiago Motta qu’à cause de critiques insistantes ces dernières semaines. L’entraîneur du PSG a ainsi laissé plusieurs de ses titulaires habituels sur le banc des remplaçants. Serge Aurier, Lucas Digne et Zoumana Camara ont débuté le match en défense.
Le milieu parisien était composé de Marco Verratti, posté en sentinelle, de Blaise Matuidi et de Yohan Cabaye sur les côtés et de Javier Pastore en meneur de jeu. Edinson Cavani et Jean-Christophe Bahebeck, titularisé pour la première fois de la saison, ont formé une paire d’attaquants inédite. "On joue pour la première fois dans ce système, expliquait l’ancien Troyen au micro de Canal + à la mi-temps du match. On ne l’a pas travaillé souvent et on a du mal".

Cavani impuissant

Immédiatement dépassés face à la hargne des Toulousains dans l’entre-jeu, les Parisiens ont affiché d’énormes lacunes défensives. Sur l’ouverture du score de Ben Yedder (8e), Camara, David Luiz et Serge Aurier sont très clairement coupables en raison de leur mauvais placement et de leur manque de réactivité et de lucidité. Les trois défenseurs ont longtemps souffert dans ce match et sont allés plusieurs fois discuté avec leur coach. Si la charnière centrale s’est progressivement remise dans le bon sens, le latéral droit n’a jamais pu relever la tête, pas même sur le plan offensif. Sur la gauche, Digne s’en est mieux sorti. Avec l’actif Matuidi devant lui, l’ancien Lillois a régulièrement pu amener le surnombre dans le camp adverse et adresser quelques centres dangereux. "Le système n’est pas en cause, a réfuté Blaise Matuidi. On est mal entré dans le match. On doit améliorer notre jeu".
A droite du milieu de terrain parisien, Cabaye n’a jamais été dans le coup et n’a touché qu’une quarantaine de ballons. Averti à la 52e minute, l’ancien joueur de Newcastle a même frôlé un second carton jaune dix minutes plus tard. Toujours aussi à l’aise balle au pied dans les petits espaces, Verratti s’en est mieux sorti et a même signé une ouverture inspirée pour l’égalisation de Bahebeck (33e). En revanche, le jeune Italien n’a touché que 75 ballons en 72 minutes de jeu alors qu’il dépasse allègrement la centaine habituellement. C’est toutefois davantage que Pastore qui a disputé l’intégralité de la rencontre mais touché 67 ballons et peu pesé dans son rôle de meneur de jeu. L’Argentin a souvent évolué trop bas sur la pelouse du Stadium et ses transmissions ont manqué de vitesse.
En attaque, Bahebeck a fait preuve de volonté et de vivacité. Il a saisi sa chance et montré ses qualités en signant son premier but de la saison sur son seul tir cadré (2 tentatives). Sa prestation contraste avec celle de Cavani. L’Uruguayen veut jouer dans l’axe mais ne s’impose pas comme un grand buteur quand il y est aligné. Seul en pointe à Caen, il n’avait pas marqué malgré trois tirs cadrés sur quatre. A Toulouse, il n’a cadré aucune de ses trois tentatives. Surtout, il est globalement resté beaucoup trop discret pour un joueur de son talent. En l’absence d’Ibrahimovic, l’ancien Napolitain devrait endosser le costume de patron de l’attaque parisienne. C’est encore loin d’être le cas. Et ce n'est manifestement pas une question de système…
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