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Ligue 1, avant Bordeaux - PSG : Un mois d'avril de dingue, voilà le défi et le casse-tête de Paris

Laurent Vergne

Publié 14/03/2015 à 20:28 GMT+1

Le PSG peut toujours rêver à un invraisemblable quadruplé cette saison. La contrepartie de cette course aux titres, c'est le calendrier. Le mois prochain, il va devenir franchement délirant avec pas moins de huit rencontres programmées en l'espace de trois semaines.

Laurent Blanc (PSG) lors du match face à Lens (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Pourquoi c'est un mois d'avril "historique"

Huit matches. Voilà ce que le Paris Saint-Germain devra se coltiner sur le seul mois d'avril. Pas sur un mois, d'ailleurs, mais sur 23 ou 24 jours, puisque la première de ces rencontres interviendra le 5 avril. Huit matches en 23 ou 24 jours… Soit une rencontre tous les trois jours en moyenne. Paradoxalement, coupure internationale oblige, le PSG va bénéficier d'une coupure de deux semaines pleines à compter du 21 mars jusqu'au 5 avril. Il aura intérêt à bien en profiter avant les cadences infernales d'avril...
Dans cette fenêtre temporelle pour le moins tendue, le point de crispation le plus important se situe entre le 5 et le 14 ou le 15 avril, selon la date du quart de finale aller du PSG en Ligue des champions. Quatre rencontres en une dizaine de jours, dont potentiellement deux avec prolongation, la finale de la Coupe de la Ligue face à Bastia et la demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne. C'est celle-ci que les dirigeants parisiens avaient demandé à décaler afin de rendre plus gérable cette première quinzaine d'avril. Requête à laquelle la FFF n'a pas souhaité accéder. Les deux dernières saisons, le calendrier du PSG s'était déjà avéré compliqué en avril mais il s'était "limité" à sept matches, pas huit. C'est simple : jamais, depuis la création de la Coupe de la Ligue, un club français n'avait eu à disputer simultanément quatre compétitions au mois d'avril (1). Paris est donc confronté à un défi sans précédent en France.
(1) En 1995, le PSG, déjà, avait joué sur quatre tableaux, réussissant le doublé Coupe de France - Coupe de la Ligue et atteignant les demi-finales de la C1. Mais à l'époque, les demi-finales de la Coupe de la Ligue avaient lieu en mars et la finale en mai.
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Zlatan Ibrahimovic (PSG).

Crédit: Panoramic

MatchDateCompétitionAffiche
15 avrilLigue 1Marseille - PSG
28 avrilCoupe de FrancePSG - Saint-Etienne
311 avrilCoupe de la LigueBastia - PSG
414 ou 15 avrilLigue des championsQuart de finale aller
518 avrilLigue 1Nice - PSG
621 ou 22 avrilLigue des championsQuart de finale retour
725 avrilLigue 1PSG - Lille
828 ou 29 avrilLigue 1PSG - Metz

Pourquoi c'est compliqué à gérer

  • Parce que le PSG n'a pas un effectif si pléthorique qu'il n'y parait : qualitativement, l'effectif parisien n'a sans doute pas d'égal en France. Sur le papier au moins. Quantitativement, c'est loin d'être la folle opulence. Laurent Blanc possède 23 joueurs professionnels à sa disposition, dont quatre gardiens. Soit 19 joueurs de champ pour 10 places sur le terrain. Tous les postes ne sont pas doublés.
  • Parce que Paris ne peut faire aucune impasse. On l'a vu, ces deux dernières années aussi le mois d'avril était bien rempli pour le club de la capitale. Ce sont des problèmes de riche et c'est le revers d'une appréciable médaille qui voit notamment les Parisiens abonnés aux quarts de la Ligue des champions. La grande différence, c'est qu'en 2013 et 2014, le PSG menait les débats en Ligue 1, et de façon assez confortable. Il avait de la marge.

Pourquoi Paris a quand même des solutions

  • Des blessés vont revenir : Dans son malheur, le PSG a eu de la chance. Il valait mieux que la cascade de blessures qui l'a frappé fin février (Aurier, Lucas, Thiago Motta, Cabaye…) ne tombe pas un mois plus tard. Les deux derniers ont déjà rejoint le groupe et Lucas sera opérationnel début avril pour aborder le gros bouchon du calendrier. Ce sera de toute façon une des clés du printemps parisien : Laurent Blanc aura besoin d'un groupe au complet pour gérer ce rush. Dans le cas contraire, ça deviendra infernal.
  • Paris a des éléments polyvalents à des postes importants. Si Blanc ne compte pas 25 joueurs sous la main, il a la chance de pouvoir disposer certains pions au gré de ses besoins, grâce à la polyvalence de joueurs majeurs. David Luiz en défense centrale ou au milieu. Marquinhos dans l'axe ou en latéral en défense. Cavani dans l'axe en attaque si Ibrahimovic est absent ou excentré sur un côté. Pastore apte à se décaler en ailier sans rechigner ou à se placer au cœur du jeu dans le milieu à trois, etc. "Avoir des joueurs qui savent jouer à plusieurs postes, surtout avec notre calendrier, c’est très important", a rappelé Laurent Blanc le week-end dernier. C'est même un atout maitre pour lui dans la façon de gérer son effectif.
  • La spirale positive. La victoire fait oublier la fatigue, dit-on. Ce n'est sans doute que partiellement vrai mais tant que l'équipe avance, elle peut surfer sur l'enthousiasme généré par des défis certes éreintants au cumul mais passionnants. Il sera donc déterminant de garder la bonne vague en avril. Sinon, l'enchaînement des rencontres sera plus difficile encore. Si le PSG aborder son quart de finale aller de C1 après avoir gagné à Marseille et la Coupe de la Ligue, la fatigue passera peut-être mieux. Même si c'est évidemment là un élément peu rationnel, les joueurs aiment s'y rallier.
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Edinson Cavani, Gregory Van der Wiel et Marco Verratti - Chelsea-PSG 2015

Crédit: AFP

Et à l'étranger ?

Le PSG ne sera pas le seul gros client européen à devoir sortir le bleu de chauffe à un rythme effréné en avril. Ce sera aussi le cas des principaux ténors du Vieux Continent engagés en Ligue des champions. Le Bayern Munich a quatre journées de Bundesliga programmées, plus un quart de finale de Coupe d'Allemagne et, bien sûr, ses deux manches de quart de finale de C1.
En Espagne, la Liga est plus corsée encore avec cinq journées le mois prochain. Mais la Copa del Rey en est à la finale, et elle se tiendra fin mai. Pour le Real et le Barça, il y aura donc sept matches à jouer. Comme pour le Bayern. C'est un tempo relativement "standard" pour de tels clubs à ce stade de la saison. En revanche, Paris est bien la seule équipe encore engagée sur quatre terrains simultanés en avril. Huit matches, ça ne fait peut-être qu'un de plus que ses rivaux, mais il change beaucoup de choses.
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