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Lyon - Monaco (2-1), Ligue 1 - notre antisèche : Contre Monaco, Lyon a réappris à faire le jeu

Florian Maussion

Mis à jour 13/09/2014 à 10:00 GMT+2

Très joueur devant son public, l’Olympique Lyonnais a multiplié les occasions avant de faire la différence (2-1) face à une équipe de Monaco, elle aussi très portée vers l’avant. Pourtant, les hommes d’Hubert Fournier n’ont jamais eu l’air de se précipiter.

Maxime Gonalons devance Lucas Ocampos lors de Lyon - Monaco en Ligue 1.

Crédit: AFP

Le jeu : Tout pour l’attaque, et pas grand-chose en défense

En manque de points après quatre journées, les deux équipes étaient là pour gagner. La physionomie du match s’en est ressentie. Lyon et Monaco ont offert au public de Gerland une rencontre très rythmée, qui n’a cessé d’aller d’un but à l’autre. Les vingt-deux acteurs se sont appliqués à bien attaquer, chacun avec leurs armes.
Avec son 4-4-2 en losange, Lyon a laissé ses latéraux, Jallet et Tolisso, s’exprimer pour porter le danger devant. Aligné en 4-3-3 en face, Monaco a utilisé la vitesse de ses ailiers, Ocampos et Ferreira-Carrasco, et sorti Moutinho et Kondogbia du milieu pour appuyer son trio offensif, laissant à Toulalan la charge de couvrir la défense.
Cela a donné un match plaisant à regarder, mais bourré d’erreurs défensives, parfois grossières, des deux côtés. Peu inspirées, les charnières Umtiti – Rose et Carvalho - Raggi ont souffert pendant 90 minutes. Si les attaquants, Lyonnais comme Monégasques, s’étaient montrés un peu plus réalistes, le score aurait pu être bien plus copieux.
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Dimitar Berbatov et Samuel Umtiti lors de Lyon - Monaco en Ligue 1.

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Umtiti a remis Monaco dans le match, Lopes l’en a ressorti

Symbole de cette souffrance des défenses, Samuel Umtiti a vécu une rencontre compliquée sur la pelouse de Gerland. De retour de blessure, le défenseur lyonnais n’était pas dans son match, du moins en première période. Il a tenté un dribble inutile devant Kondogbia sur la perte de balle qui amène le but d’Ocampos (39e). Souvent pris de vitesse par Ferreira-Carrasco, qui a marqué des points par son activité sur l’aile droite, Umtiti n’a pas brillé, et Lindsay Rose n’a pas fait mieux. Aligné à la place de Bakary Koné, l’ancien Valenciennois n’a pas réussi grand-chose face à Monaco.
Si Monaco n’a marqué qu’un but, c’est surtout à cause d’un Anthony Lopes des grands soirs. Le gardien Portugais de l’OL ne pouvait rien sur l’égalisation de Monaco, mais il a sorti tout le reste. Dimitar Berbatov a multiplié les tentatives (16e, 45e+1, 53e, 71e) mais à chaque fois il a trouvé le portier lyonnais devant lui. À la 84e minute, c’est Valère Germain qui a cru égaliser, ma sa tête décroisée sur un corner a été sortie in extremis par Lopes. La seule fois où le gardien lyonnais a semblé battu, Christophe Jallet a empêché Berbatov de marquer (15e). L’ancien latéral du PSG a lui aussi signé un grand match, tant offensivement que défensivement.
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Anthony Lopes, Lyon - Monaco - Ligue 1

Crédit: Panoramic

Côté monégasque, la palme revient à Jérémy Toulalan. Positionné en sentinelle devant la défense, il a dépassé ses fonctions en étant souvent le dernier rempart de son équipe. Sobre dans ses interventions, excepté le tacle à la 56e qui lui a valu un carton jaune, précis dans ses relances, le capitaine de l’ASM a soigné son retour à Gerland.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Ferreira-Carrasco signalé hors-jeu à tort

C’est ce qu’on appelle l’ironie du sort. La saison dernière, Monaco s’était imposé à Gerland (2-3) avec trois buts validés malgré des positions de hors-jeu manifestes. Cette fois, c’est un hors-jeu sifflé à tort qui a (peut-être) empêché Monaco de prendre les devants. On joue la 41e minute, Ocampos vient d’égaliser pour l’ASM quand Ferreira-Carrasco est lancé en profondeur dans le dos de la défense lyonnaise. Le Belge part au duel avec Lopes quand l’arbitre siffle une position de hors-jeu. Sur le ralenti, on constate que Jallet couvre le départ de son adversaire.

La stat : 1

De quoi remuer le couteau dans la plaie pour Monaco après le départ de Falcao…

Le tweet qui nous a fait sourire : Umtiti a parfois joué du côté de Monaco

La décla : Hubert Fournier est magnanime avec sa défense

Notre charnière a peu de temps de jeu ensemble et les joueurs sont très jeunes en défense. Trois sur quatre ont moins de 23 ans. Il y a eu de la fébrilité. C'est là-dessus que l'on doit corriger.

La question : Lyon a-t-il vraiment besoin de Gourcuff et Grenier ?

Face à Monaco, l’Olympique Lyonnais a joué sans Clément Grenier, blessé pour encore au moins deux mois, et longtemps sans Yoann Gourcuff, qui n’est entré qu’à la 77e minute une fois le score fixé. Pourtant, l’OL a créé du jeu comme rarement ces dernières semaines, avec plus de 60% de possession pendant les trois quarts de la rencontre, et il le doit surtout à ses jeunes.
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Clinton Njie, Lyon - Monaco - Ligue 1

Crédit: Panoramic

Lui aussi de retour de blessure, et aligné aux côtés d’Alexandre Lacazette, Nabil Fékir a montré à son entraîneur qu’il pouvait être l’atout technique de l’OL en l’absence des deux préposés au rôle. Au milieu du terrain, Jordan Ferri, à l’origine de nombreuses actions dangereuses, n’a pas démérité. Si Yoann Gourcuff est à créditer d'une bonne rentrée en fin de match, il a été éclipsé par un autre entrant, Clinton Njie, qui a bien failli marquer un but de grande classe à la 81e minute. Le Camérounais a effacé deux Monégasques avant de tenter une frappe croisée dans un angle impossible qui n’est pas passée loin des montants de Subasic.
Dire que l’Olympique Lyonnais joue mieux qu’avec le duo Gourcuff – Grenier est excessif. Mais Hubert Fournier a pu voir face à l’ASM qu’il n’était pas sans solution pour animer le jeu de son équipe. Lyon n’en sera que plus dangereux, une fois qu’il sera au complet.
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