Lyon - TFC (3-0) : La place de leader, l'OL y voit au mieux un "pied de nez" mais rien de plus

ParJulien Huet

Mis à jour 11/01/2015 à 23:35 GMT+1

Hubert Fournier et ses joueurs ne s'emballent pas après leur prise de pouvoir en tête de la Ligue 1 face à Toulouse (3-0), dimanche. Mais ils n'oublient pas les critiques du mois d'août.

Les joueurs de Lyon fêtent un but de Lacazette face à Toulouse (3-0)

Crédit: AFP

Leader, meilleure attaque, neuf victoires d'affilée en championnat à domicile, un buteur à dix-neuf réalisations en vingt journées… les raisons de s'enthousiasmer pour l'OL ne manquent pas en ce début d'année. Pourtant, après leur facile démonstration devant Toulouse (3-0), les Lyonnais sont apparus étonnamment calmes, guère enclins à l'autocongratulation : "C'est étonnant mais je crois que les jeunes sont aussi lucides que moi, Ils sont d'une maturité étonnante, témoigne l'expérimenté Christophe Jallet. Aujourd'hui, personne ne s'enflamme. Cette première place est juste un checkpoint, on n'a rien gagné."

Et pas question non plus pour les Lyonnais de déjà relever leur objectif initial. Dans la bouche du capitaine Maxime Gonalons, on entend toujours parler de "qualification européenne", et non pas de retour en Ligue des Champions ou de huitième titre : "Bien sûr, ce n'est pas anodin d'être leader mais il faut faire très attention car notre équipe est très jeune, explique le milieu défensif. Il faut garder les pieds sur terre, il reste beaucoup de matches." S'il juge cette première "place anecdotique", Jean Michel Aulas ne peut s'empêcher de savourer l'ironie du classement. "A Lyon, on a l'habitude d'être à cette place mais ça fait plaisir, a déclaré le président sur le site du club. Surtout par rapport au début de saison et à ce qu'il se disait".

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C'est un beau pied de nez pour ceux qui avaient dénigré l'entraîneur, l'équipe et le club au mois d'août.

Il n'empêche que la ligne d'arrivée est désormais plus proche que celle de départ et que l'idée de voir l'OL décrocher la timbale au printemps n'est vraiment plus saugrenue : "C'est un beau pied de nez pour ceux qui avaient dénigré l'entraîneur, l'équipe et le club au mois d'août", se félicite Hubert Fournier, assez content malgré tout de voir son travail salué. Car, et ce n'est pas la première fois cette saison, le technicien lyonnais a discrètement envoyé quelques piques aux deux favoris parisiens et marseillais : "Paris a une équipe incroyable, Marseille a peut-être le meilleur entraîneur de France. On a donc des raisons d'être méfiants et d'afficher beaucoup d'humilité."

Un peu plus tôt, l'entraîneur lyonnais n'avait en revanche affiché aucune ironie: "Cette première place marque un peu les esprits mais il faut avoir le recul nécessaire pour dire que cette position est fragile. Les dangers qui nous guettent ? Se prendre pour d'autres, arrêter de travailler, perdre notre envie collective d'avancer ensemble. Si on garde ces vertus, il n'y a pas de raison qu'on s'arrête en si bon chemin."

Pourquoi pas une bonne surprise en fin de saison...

Un discours repris par l'ensemble des joueurs : "Leader après 20 journées, ce n'est pas un hasard, c'est le fruit du travail et cela prouve qu'il y a de la qualité dans notre groupe, témoigne Christophe Jallet. Mais n'oublions pas nos valeurs, gardons-les pour continuer et avoir pourquoi pas une bonne surprise en fin de saison." Une bonne surprise qui ressemblerait à un huitième titre de champion de France ?