L1 : Monaco et Lyon se neutralisent (0-0), l'OL n'a plus que deux points d'avance sur l'OM et le PSG

Monaco est devenu une belle machine. Une mécanique de haute précision capable de rendre fou n'importe qui. Même privé d'Alexandre Lacazette, blessé, Lyon était venu à Louis II ce dimanche avec son jeu flamboyant et ses flèches offensives pour le choc de la 23e journée entre les deux meilleures équipes de ces deux derniers mois. Mais le romantisme de l'OL s'est cassé les dents sur le pragmatisme de l'ASM. Un nul vierge (0-0) est venu sanctionner une affiche qui n'a pas tenu toutes ses promesses. Lyon voit ainsi son avance fondre en tête et ne compte plus que deux points d'avance sur le PSG et l'OM. Monaco, qui n'a pas toujours pas encaissé le moindre but depuis 8 journées de championnat (!), revient à hauteur de Saint-Etienne, 4e, mais laisse le PSG et le podium sept longueurs devant.

Dans la forme plus que sur le fond, ce point contentera sans doute davantage le leader du championnat puisque c'est l'ASM qui s'est montrée la plus dangereuse. Dimitar Berbatov doit encore se demander comment il a pu rater l'immanquable, seul à cinq mètres, sur cette tête qui a achevé sa course sur la base du poteau droit de Lopes (17e). La tentative monégasque la plus nette qui, paradoxalement, est survenue au cœur de la seule période de domination lyonnaise. Vingt premières minutes à sens unique, ou presque, avec un taux de possession surréaliste de l'OL (près de 70%).

Un duel perdu de Fékir face à Subasic (15e), une frappe flottante de Gourcuff (9e) : voilà bien longtemps que Lyon ne s'était plus montré aussi inoffensif en Ligue 1. Cette rencontre matérialise un peu plus encore la Lacazette-dépendance qui a propulsé les Gones sur les cimes de la L1. Passée cette mise en route poussive, l'ASM a tranquillement pris la direction des opérations profitant de la spectaculaire blessure de Bisevac qui a nettement fragilisé l'OL (13e). Il ne faut pas croire que Monaco s'est rué sur le but de Lopes, ce n'est pas le genre de la maison. Mais, en seconde période, les hommes de Jardim ont confisqué le ballon.

Ils ont même cru ouvrir le score lorsque le coup franc indirect de Moutinho a fini sa course dans les filets. Mais personne n'a réussi à toucher le ballon et le but a logiquement été annulé. Fabinho, après un slalom (70e), et Kurzawa, en toute fin de match (89e), auraient pu faire basculer la rencontre, tout comme Wallace qui a méchamment essuyé ses crampons sur le tibia d'Umtiti (76e). Mais l'arbitre n'y a vu que du feu. Aucune équipe n'en a fait suffisamment pour espérer mieux. C'est regrettable puisque les résultats de cette 23e journée n'ont donné raison ni à Lyon ni à Monaco.