OL - Le titre de champion, le mercato, ses tweets : l'ambitieux Aulas met les points sur les i

L'objectif de "qualification européenne" annoncé par l'OL en début de saison a été officiellement revu à la hausse aujourd'hui par Jean-Michel Aulas : "Je ne veux pas faire de langue de bois : aujourd'hui, notre objectif est de finir dans les trois premiers et de retrouver la Ligue des Champions. Si on avait une chance sur mille en début de saison de décrocher le titre, nous en avons aujourd'hui trente sur cent. Toute la famille OL rêve toutes les nuits d'être champion."

Même s'ils sont toujours dans le rouge (-7,4M€ sur le premier semestre de la saison 2014-2015), les comptes d'OL Groupe ont apporté des motifs d'espoir à Jean-Michel Aulas : "Le contexte est particulier car nous n'avons pas de ressource liée à la coupe d'Europe cette saison. Or, notre réduction de perte est sensible (-14M€ l'an passé à la même époque), c'est une très bonne performance. Nous sommes en ligne avec nos prévisions ce qui signifie que nous avons la capacité dès l'année prochaine de revenir à l'équilibre sans transfert de joueur." Clairement, d'un point de vue économique, JMA a rajouté que l'OL était en mesure de ne pas céder ses meilleurs joueurs : "Je ne dis pas qu'il n'y aura aucune vente car on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait. Mais, stratégiquement, nous sommes prêts à garder l'effectif actuel pour renforcer nos chances d'avoir une forte compétitivité sportive".

Face à la puissance financière de plus en plus incomparable des clubs anglais, Jean-Michel Aulas ne cache pas qu'il lui sera difficile de refuser une offre "au-dessus du marché" pour un de ses joueurs : "J'ai lu que Manchester United s'apprêtait à formuler au Real Madrid une offre de 145M€ pour Gareth Bale. Je pense que le président du Real aura la même réaction que les présidents de clubs français en cas d'offre au-dessus du marché. Il faut d'un côté dire que nous allons garder nos meilleurs talents mais il faut aussi savoir en former suffisamment pour en remplacer en cas d'offre démesurée." Ce qui n'indique pas qu'une telle proposition serait forcément synonyme d'un départ d'Alexandre Lacazette ou de Nabil Fékir : "Comme je l'ai montré par le passé avec Maxime Gonalons, je marche aussi à l'affectif et je suis parfois complètement déraisonnable. Une offre démesurée serait une condition indispensable mais non suffisante."

Concernant Clément Grenier, en fin de contrat en 2016, Jean-Michel Aulas a annoncé sa "conviction" de le revoir rapidement sur les terrains puis de lui proposer dans la foulée une prolongation de contrat. Au sujet de Yoann Gourcuff, dont le contrat expire fin juin, rien de neuf : "Nous avons convenu avec son avocat de ne pas évoquer ce sujet avec la fin mars." Enfin, la réévaluation du contrat de Nabil Fekir (qui court jusqu'en 2019) reste d'actualité mais est retardée par l'éventuel changement d'agent de la part du joueur.

Alors qu'il lui était demandé s'il suivait la position de Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, qui est opposé à l'organisation de la coupe du Monde 2022 en hiver, Jean-Michel Aulas a d'abord répondu sèchement : "Thiriez n'a pas inventé ça. C'est la position de l'ECA (l'Association des clubs européens), il l'a suivie." Avant de poursuivre son raisonnement : "Changer l'organisation des championnats et ne pas dédommager les clubs pendant deux mois poserait un problème économique complètement déraisonnable."

Aucune question n'a beau lui avoir été posée sur le sujet, Jean-Michel Aulas a réagi aux récents buzz provoqués par ses derniers gazouillis : "Je ne suis jamais insultant sur Twitter. J'ai beaucoup d'humour, je suis quelquefois ironique au second degré en tournant en dérision certaines insultes." Du coup, le communiqué de l'ASSE s'inquiétant des " tweets déplacés et insultants de Jean-Michel Aulas", lui est resté en travers de la gorge : "Ceux qui ont fait ce communiqué ne doivent pas savoir utiliser Twitter.Je ne regrette absolument pas mes tweets, je me regarde dans la glace tous les matins sans aucun problème".