OM : Michy Batshuayi et Romain Alessandrini, plus que des jokers pour Bielsa

Si Marseille a été rejoint sur le fil par Saint-Etienne (2-2), les héros de l’OM ont failli être Michy Batshuayi et Romain Alessandrini, les remplaçants de luxe de Marcelo Bielsa. Tous deux lancés à la 63e minute, le Belge et le Français ont porté le score de 1-0 à 1-2 en l’espace de quatre minutes. Le premier a inscrit un doublé sur deux passes décisives du second. Ils ont montré que la solution pouvait venir du banc dans une équipe qui s’appuie la plupart du temps sur les mêmes joueurs offensifs.

Malgré la somme dépensée par le club phocéen pour s’attacher leurs services, les deux joueurs n’ont pas vraiment le temps de jeu qu’ils pouvaient espérer. Le onze de départ olympien change peu. Florian Thauvin, très irrégulier, conserve la confiance de son coach. André-Pierre Gignac, qui n’avance plus sur le même rythme qu’en début de saison, reste indiscutable. A tel point que Batshuayi et Alessandrini auraient pu ne pas jouer la rencontre de ce dimanche.

Thauvin, malade, a été contraint de rester sur le banc. Tout laisse à penser que, sinon, il aurait débuté et aurait pu être remplacé par Lucas Ocampos, du coup aligné au coup d’envoi. Alessandrini aurait bien pu rester spectateur durant les 90 minutes. Batshuayi serait lui probablement rentré si son équipe avait toujours été menée, mais pas forcément dès l’heure de jeu. Il a profité d’un Gignac également malade.

L’ancien du Standard de Liège n’a pas mis bien longtemps avant de justifier la confiance de son coach. Il répond d’ailleurs souvent présent quand celui-ci fait appel à lui. Pour sa première titularisation, il avait marqué en Coupe de la Ligue à Rennes. Lors de la deuxième, alors que Dimitri Payet était écarté pour raisons disciplinaires contre Lille, il avait débuté dans son rôle de meneur de jeu et avait inscrit le but de la victoire. Mais le Belge n’a pas pour autant gagné sa place après cela. Après la rencontre, il a même avoué qu’il était "un peu au fond du trou" ces derniers temps. Toutes compétitions confondues, Batshuayi ne totalise que cinq titularisations, en 17 rencontres.

Ce faible temps de jeu combiné à ses quatre réalisations en Ligue 1 donne un ratio d’un but toutes les 138 minutes. C’est mieux qu’André-Pierre Gignac, qui fait trembler les filets toutes les 163 minutes en championnat. Batshuayi a affiché à Geoffroy-Guichard toute sa palette de buteur. D’abord persévérant puis technique avec un contre favorable et un crochet succulent dans la surface sur le premier but. Puis avec un appel de balle d’école au premier poteau, pour couper la trajectoire du centre devant le gardien sur la seconde réalisation. "Ça m'a fait du bien de refaire des bonnes séances d'entraînement. J'ai fait une bonne semaine, je reviens petit à petit", a-t-il déclaré au micro de Canal+.

Cette performance apparaît aussi comme un bon bol d’air pour Romain Alessandrini. Lui qui a été impliqué dans un but pour la première fois depuis début octobre. A cause de blessures, il n’a notamment que peu profité de la présence à la CAN d’André Ayew. Six fois seulement, l’ex-Rennais a été titularisé en Ligue 1, pour 11 entrées en jeu. Arrivé lors du mercato d’hiver, Lucas Ocampos semble être déjà passé devant lui dans la hiérarchie. Ses troisième et quatrième passes décisives de la saison en championnat, ainsi que sa capacité supérieure à alimenter ses coéquipiers en centres que l’Argentin, pourraient lui donner plus de crédit. Derrière Payet et ses neuf offrandes, le deuxième meilleur Marseillais est désormais Romain Alessandrini.