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OM-PSG , les notes des Parisiens : Matuidi s’est occupé de tout, vraiment tout

Geoffrey Steines

Mis à jour 06/04/2015 à 11:21 GMT+2

Omniprésent au milieu et buteur magnifique, Blaise Matuidi a rendu sa meilleure copie de la saison au Vélodrome. Le poumon parisien a fini par emmener ses partenaires dans son sillage et tous ses coéquipiers se sont mis au diapason après le repos, pour faire oublier une première période trop neutre chez certains. Les notes parisiennes d’OM-PSG.

Blaise Matuidi (PSG) - 05/04/2015

Crédit: Panoramic

Salvatore Sirigu : 5

  • J’ai aimé : Sa parade privant André-Pierre Gignac d’un triplé (45e+1). Elle a maintenu le PSG dans le match au moment où il était sur le point de sombrer. Plus serein en deuxième période, où il a réalisé des interventions importantes. A confirmer.
  • Je n’ai pas aimé : Sa passivité sur le premier but marseillais, où il aurait pu faire preuve de davantage d’autorité pour intervenir (30e). Sans être directement coupable, il n'est pas décisif sur le deuxième but non plus. Comme trop souvent cette saison.
  • Bref… Du Sirigu version 2014-2015 pur jus.

Marquinhos : 6

  • J’ai aimé : Sa réaction d’orgueil pour égaliser au tout début du deuxième acte (48e). Son sens de l’anticipation et ses interventions au sol, très propres pour la plupart, ont fait du bien à droite comme dans l’axe. C’en est à se demander où il est le meilleur.
  • Je n’ai pas aimé : Son duel aérien perdu avec Gignac sur l’ouverture du score de l’OM (30e) et une utilisation trop neutre de ses montées offensives en première période. S’il y a un domaine où il a une vraie marge de progression, c’est dans la qualité de centre.
  • Bref… Une telle force de caractère à seulement 20 ans, c’est énorme.
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Marquinhos (PSG) met à terre Fanni et Mandanda (OM)

Crédit: AFP

David Luiz : Non noté

  • J’ai aimé : Son assurance en toutes circonstances soulage une équipe dans un match de cette envergure. Il a bien négocié le jeu aérien pendant la demi-heure qu’il a jouée et a sorti des ballons chauds, sans s’embarrasser. Ce n’est pas le genre.
  • Je n’ai pas aimé : Sa blessure, qui ne pouvait pas tomber plus mal pour les Parisiens. Sa nonchalance aussi, qui a parfois mis ses partenaires dans le pétrin pour pas grand-chose. Mais c’est surtout la première qui pénalisera le PSG dans un futur proche.
  • Bref… C’était propre, jusqu’à ce que son corps ne le stoppe en plein élan.

Gregory van der Wiel : 6

  • J’ai aimé : Sa capacité à se mettre dans le rythme dès son entrée en jeu, ce qui n’est jamais facile dans une telle rencontre. Il aurait aussi mérité d’être crédité d’une passe décisive si Ibrahimovic avait converti en but son amour de centre (55e). Ça faisait un moment que le Néerlandais n’avait pas été si tranchant.
  • Je n’ai pas aimé : Sa tendance encore trop marquée à offrir des solutions de jeu neutres. Ne pas prendre de risques, c’est bien. 75% du temps, c’est trop.
  • Bref… Une place s’est libérée à droite ? Van der Wiel a montré qu’il était prêt à relever le défi.

Thiago Silva : 7

  • J’ai aimé : Sa sérénité à toute épreuve. Il inonde ses coéquipiers d’une force tranquille. Il est en pleine confiance et ça se voit, comme sur ce ballon aérien qu’il est venu prendre de la poitrine, alors que Gignac le convoitait de la tête. Le Brésilien a aussi pris le relais de ses milieux pour s’occuper de la relance quand c’était nécessaire. C’est qui le patron ?
  • Je n’ai pas aimé : Ses deux relances consécutives ratées (27e). Les deux seules du match et à chaque fois, c’est lui qui a éteint le début d’incendie.
  • Bref… Le meilleur défenseur du monde, c’est bien lui.

Maxwell : 6,5

  • J’ai aimé : Son expérience lui permet de ne jamais paniquer et de tout exécuter proprement. Son jeu ne laisse pas la place aux fioritures et c’est exactement ce qu’on lui demande. Il n’est pas le plus grand et pourtant, il a joué un rôle primordial pour couper des centres marseillais en fin de match.
  • Je n’ai pas aimé : Sa timidité à se projeter chez l’adversaire. En même temps, elle a libéré Pastore dans son expression offensive. L’un dans l’autre…
  • Bref… Maxwell ne déçoit jamais quand ça compte, voilà pourquoi Digne est encore loin de lui prendre sa place.

Thiago Motta : 6,5

  • J’ai aimé : Son gros travail défensif sur Payet. Ce n’est pas le registre dans lequel l’Italien est le plus connu, mais il a mis une sacrée ardeur à la tâche et limité l’impact du Réunionnais. Avec le ballon, il fait ce qu’il sait faire, et plutôt très bien.
  • Je n’ai pas aimé : Trop de fautes concédées dans ses 35 dernières mètres, qui auraient pu finir par se payer cash. A force de trop vouloir maîtriser le tempo des débats, il a enfoncé son équipe dans un faux-rythme au cœur de la première période. Son éternel pêché mignon.
  • Bref… C’était le Thiago Motta de la Ligue des champions, pas celui de la Ligue 1.
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Thiago Motta (PSG) sorti sur blessure face à l'OM - 05/04/2015

Crédit: Panoramic

Marco Verratti : 6,5

  • J’ai aimé : Sa passe lumineuse pour Pastore, où l’Argentin lui a croqué une passe décisive qui aurait embelli ses stats (11e). Ibrahimovic lui a en aussi enlevé quelques-unes en fin de match. Il a gratté des ballons précieux dans les pieds marseillais et haussé son niveau quand les circonstances le réclamaient, à savoir dans les temps forts de l’OM. Si le PSG a maîtrisé le deuxième acte sans trembler, il y est pour beaucoup.
  • Je n’ai pas aimé : Une première période trop moyenne. Manque de gaz, choix douteux, il s’est compliqué à la vie à multiplier les touches de balle. Une demi-surprise, mais c’est toujours frustrant.
  • Bref… Verratti n’était pas dans son meilleur jour, mais il reste indispensable… C’est dire.

Blaise Matuidi : 8

  • J’ai aimé : Son but magnifique, une frappe enroulée du droit comme il n’en met quasiment jamais, même à l’entraînement. Il est venu couronner une prestation très aboutie. Omniprésent à la récupération, il a pesé sur les débats de la première à la dernière minute, répondant à l’impact physique des Marseillais. Un match majuscule.
  • Je n’ai pas aimé : Deux-trois approximations techniques, forcément. Mais c’est vraiment pour pinailler.
  • Bref… Le facteur X, c’était lui.
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Blaise Matuidi (PSG) face à l'OM

Crédit: Panoramic

Edinson Cavani : 3,5

(Remplacé par Ezequiel Lavezzi, 59e)
  • J’ai aimé : Son jeu dos au but a fait remonter le bloc parisien dans des moments bouillants. Il a bien utilisé des ballons franchement pas simples et il s’est encore démené pour compenser la moindre brèche. Ça, on ne peut pas lui reprocher.
  • Je n’ai pas aimé : Son influence sur le jeu offensif, s’il y en a une. Trop moyen dans la zone de vérité, trop mou dans ses prises d’initiative, il n’a jamais semblé en mesure d’inverser le cours des événements. Une impression trop récurrente chez lui.
  • Bref… Cavani en est à 603 minutes sans marquer en L1 et c’est tout sauf un hasard.

Javier Pastore : 5

(Remplacé par Adrien Rabiot, 82e)
  • J’ai aimé : Sa seconde période, où il s’est enfin mis à la hauteur de l’événement. Il a gagné des duels, créé des brèches par ses dribbles ou ses passes et s’est trouvé à l’origine du but de la victoire parisienne. En clair, Pastore a appuyé sur le bouton On à la mi-temps.
  • Je n’ai pas aimé : Son manque d’engagement du premier acte, criant sur le deuxième but marseillais, où il se fait manger par le pressing de Romao. Comme en 2011, pour son premier OM-PSG, il semblait à côté de ses pompes. Ses deux occasions vendangées auraient pu faire mal au moment de faire les comptes. Il s’en tire à moindre frais.
  • Bref… Le fantôme de Pastore a ressurgi tel un mauvais rêve. Heureusement pour lui et pour Paris, ça n’a pas duré plus de 45 minutes.

Zlatan Ibrahimovic : 4,5

  • J’ai aimé : Sa main invisible qui a fait basculer la rencontre. Il glisse sur son coup-franc qui profite à Marquinhos (48e) et provoque indirectement le but contre son camp de Morel (51e). Plus haut après le repos, il a gêné la charnière Fanni-Morel par son poids. Il a focalisé l’attention pour mieux donner des espaces aux autres. Il prend de la place, beaucoup de place.
  • Je n’ai pas aimé : Ses balles de break pour plier les débats. Un joueur de son calibre n’a pas le droit de gâcher de telles opportunités. Comme il n’a pas le droit d’être si indolent sur les 45 premières minutes et d’être globalement si moyen dans le jeu.
  • Bref… Pour voir le retour du grand Zlatan, il faudra encore attendre.
notes OM-PSG (Paris)
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