OM-PSG, tactique, joueurs, stats - L'antisèche : L'OM laisse filer Paris et Lyon

C'était trop pour cet OM. Trop d'efforts, trop de générosité, trop d'envie et pas assez de rigueur défensive.  Le marquage individuel et tout terrain imposé par Bielsa a créé des brèches et épuisé les Marseillais. Face à de si brillantes individualités, le pari était très risqué et Bielsa l'a payé cher.

Beaucoup trop désorganisé derrière, Marseille a clairement manqué d'homogénéité. Et la sortie surprenante d'un Gignac pourtant bouillant à la 70e minute a réduit au silence son attaque. En face, Paris a dirigé les débats grâce à la justesse technique de son milieu de terrain. Le PSG a surtout profité des espaces laissés dans le dos des Marseillais.

Lui qui tirait la langue depuis le début de saison, qui n'arrivait plus à apporter le surnombre en attaque, s'est réveillé au bon moment. Blaise Matuidi, puisque c'est bien de lui dont il s'agit, a éclairé la rencontre par son activité et par son but improbable d'un intérieur du droit. A ses côtés, Verratti et Thiago Motta ont fait la loi. Derrière, Marquinhos, malgré son duel perdu sur le premier but de l'OM, et Thiago Silva ont tenu la baraque. Cavani, complètement transparent, est passé à côté de son match et Ibrahimovic a perdu trop de ballons.

Personne ne peut reprocher leur implication aux Marseillais. Surtout pas à André-Pierre Gignac, auteur d'un doublé et qui a transformé tout ce qu'il a touché en or. Intenable avant la pause, Dimitri Payet s'est peu à peu éteint au fil du match alors que Thauvin est resté invisible malgré l'énorme activité de Dja Djédjé sur son aile. Mais le défenseur de l'OM est aussi coupable d'un marquage très lâche sur Pastore lors du troisième but parisien. Derrière, l'OM s'est montré très fébrile à l'image d'un Morel auteur d'une seconde période ratée et d’un Lémina dépassé par l’intensité des débats. 

56e minute de jeu : La frappe de Gignac à six mètres du but est contrée par la cuisse de Marquinhos mais le ballon rebondit sur la main du Brésilien alors que le ballon filait en direction du but de Sirigu. Le Vélodrome hurle mais l'arbitre ne bronche pas malgré la protestation des hommes de Bielsa. La main de Marquinhos est pourtant clairement involontaire.

Les deux derniers csc de l'OM ont été concédés… face au PSG. En grosses difficultés face à Paris depuis l'arrivée de QSI (sept défaites consécutives), Marseille se rajoute des obstacles.

Définitivement, non. Mais cette 31e journée à des allures de tournant. Jusqu'ici, et depuis la fin de la phase aller, la course pour le titre tournait clairement autour des deux olympiques et du PSG. Ce dimanche marque une rupture puisque, désormais, c'est un match à deux entre le PSG et l'OL qui se dessine sur les hauteurs de la Ligue 1. Jamais depuis la troisième journée l'OM ne s'était retrouvé si loin de la première place. Cinq points, ce n'est pas grand-chose mais, à sept journées de la fin, alors que l'OL a un calendrier favorable et que Paris revient à son meilleur niveau, l'écart ressemble à un gouffre.

D'autant que Marseille va désormais devoir ferrailler avec un autre concurrent pour conserver sa place sur le podium. Si Monaco s'impose face à Montpellier mardi, l'ASM reviendrait à hauteur des hommes de Bielsa. L'OM hors du podium, voilà qui semblait totalement inimaginable cette saison mais son incapacité à prendre des points face à des concurrents directs, seulement un point récolté sur 15 possibles contre le PSG, l'OL et l'ASM, a clairement réduit la marge confortable qu'il possédait sur ses poursuivants . Telle est la nouvelle réalité de l'OM qui va sans doute devoir davantage se concentrer à conserver sa troisième place plutôt qu'à viser la première.