Quatre jours après Barcelone, le PSG a de quoi craindre une usure dans les jambes et dans la tête

Pas facile de se remettre d'un match comme celui que le PSG a disputé à Barcelone, mardi (2-0). Dans les têtes et dans les jambes, la leçon prise en Catalogne peut laisser beaucoup de traces. Et mette en péril les ambitions du club parisien pour la fin de la saison : conquérir un troisième titre de champion de France consécutif, et s'offrir un triplé inédit en allant chercher la Coupe de France.

Laurent Blanc le sait. La saison passée, son équipe avait éprouvé toutes les peines du monde à se remettre de son élimination face à Chelsea. Elle s'était inclinée dans la foulée à Lyon (1-0), concédant ainsi une deuxième défaite consécutive, un cas unique pour le PSG en 2013/14. Même si Paris avait remporté la Coupe de la Ligue la semaine d'après, face à un OL remanié (2-1), son bilan sur les cinq matches qui avaient suivi la défaite à Stamford Bridge était resté mitigé : deux victoires, un nul et deux défaites.

Le PSG avait pris suffisamment d'avance au classement de la Ligue 1 avant son élimination face à Chelsea pour ne pas payer cette baisse de régime, et aller chercher le titre. Il n'a pas du tout la même marge cette année. Les hommes de Laurent Blanc sont devancés à la différence de buts par l'OL au classement, même s'ils sont virtuellement leaders de la Ligue 1 avec un match en retard à disputer mardi, face à Metz. L'entraîneur parisien a souligné que son équipe n'avait pas de joker.

Les conséquences de cette défaite au Camp Nou sont délicates à gérer. D'abord dans les têtes. Car le PSG, au-delà de la désillusion de son élimination dans la compétition qui lui tenait le plus à cœur, a aussi été battu par une équipe qui lui était largement supérieure dans le jeu. Comme jamais cette saison, même les années précédentes. La première inconnue est l'impact de ce revers sur la confiance des joueurs, et le match face à Lille livrera des enseignements dans cette optique.

Il sera d'autant plus compliqué pour Paris que les hommes de Laurent Blanc viennent d'enchaîner six matches en l'espace de seize jours. L'entraîneur du PSG a dû composer avec un groupe systématiquement diminué par les blessures (Thiago Motta, Thiago Silva, David Luiz) et les suspensions (Zlatan Ibrahimovic, Marco Verratti). Cela lui a laissé peu d'autres options que de solliciter au maximum les hommes disponibles, comme un Javier Pastore lessivé après Barça-PSG. Pour Blanc, ce sont d'ailleurs les jambes qui feront la différence face au LOSC.

Les Dogues seront aussi en confiance après avoir remporté leurs trois derniers matches de championnat. En pleine forme moralement et physiquement, l'équipe de René Girard aura des arguments qui feront défaut au PSG au Parc des Princes. Tout le défi du club de la capitale sera de tenir son rang dans ce contexte, et d'aller chercher une victoire qui lui permettrait de prendre provisoirement la tête du classement. Ce serait le meilleur - et le seul - moyen de panser ses plaies après la claque barcelonaise.