Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Que Makelele se rassure, même les meilleurs coachs ont commencé par un gros raté

Martin Mosnier

Mis à jour 04/11/2014 à 13:11 GMT+1

Claude Makelele a démarré sa carrière d'entraîneur par un licenciement après douze matches avec Bastia. D'autres illustres coaches ont, eux aussi, connu des débuts laborieux. Voici quatre exemples à suivre.

Halilhodzic, Mourinho, Benitez et Girard

Crédit: Eurosport

Douze matches, six défaites et une place de 19e. Les débuts de Claude Makelele sur un banc de touche ne marqueront ni l'histoire de la Ligue 1 ni même celle du Sporting Club de Bastia. L'ancien milieu de terrain du Real Madrid ou de Chelsea a échoué, incapable de redresser une situation qui s'enlisait au fil des semaines. Immense joueur, Makelele a raté ses débuts de coach. Qu'il se rassure, même les meilleurs ont connu du retard à l'allumage.
Tous n'ont pas pris l'autoroute comme Didier Deschamps, Johan Cruyff, Fabio Capello ou Laurent Blanc dès leurs débuts de l'autre côté de la ligne de touche. Certains se sont fait éjecter comme des malpropres avant de régner comme des seigneurs. C'est tout le mal que l'on souhaite à "Make".  Voici quatre exemples de carrière qui ont débuté bien modestement avant d'exploser littéralement. La liste n'est pas exhaustive. 

Jose Mourinho : Une première expérience de neuf matches

Ses débuts : Mourinho n'a pas toujours été le Special One. Avant de devenir la référence des bancs de touche européens, d'être touché par la grâce à Porto, il a débuté sa carrière par un faux départ, le seul échec retentissant de sa carrière. C'est l'ancien gardien Michel Preud'homme, alors directeur sportif du Benfica en 2000, qui souffle le nom de Mourinho à son président pour succéder à l'immense Jupp Heynckes, licencié. Flanqué de Carlos Mozer comme adjoint, il ne passera que neuf matches sur le banc du Benfica. En cours de saison, le président qui l'a intronisé perd les élections et son concurrent ne veut plus que Toni sur le banc. Mourinho demande que son contrat d'une saison soit prolongé et face au refus de sa direction, il quitte le club en cours de saison.
Pourquoi son exemple peut inspirer Makelele : Parce qu'on parle ici de Jose Mourinho : l'entraîneur le plus charismatique du XXIe siècle, le coach aux deux Ligues des champions, celui qui a remporté des trophées partout où il est passé (Porto, Chelsea, Inter, Real). La référence en somme.

Rafael Benitez : Serial loser

Ses débuts : Comme Makelele à Paris, Benitez se fait les dents dans l'ombre au Real Madrid, chez les jeunes. Sa première expérience sur le banc de touche est un fiasco. Au début de la saison 1995-96, il prend en main le Real Valladolid. Après 32 journées, il pointe à la 19e place avec 15 défaites (contre 8 victoires). Les Blanquivioletas débarquent aussitôt leur coach. Mais Benitez ne se contente pas d'un échec pour débuter sa carrière. Lui voit les choses en grand. Après s'être fait remercier par le Real Valladolid, il file à Osasuna. Neuf matches et une seule petite victoire plus tard, retour par la case chômage. Il poussera même jusqu'à un troisième licenciement consécutif avec Extremadura. Il fait remonter le club en Liga avant de faire ses valises la saison suivante. L'échec lui colle à la peau. Makelele a encore de la marge avant de l'égaler sur l'échelle de la lose.
Pourquoi son exemple peut inspirer Makelele : Trois coupes d'Europe (Ligue des champions 2005, Coupe de l'UEFA 2004 et Ligue Europa 2013), deux championnats d'Espagne et quelques coupes nationales avec Liverpool, Valence, l'Inter Milan, Chelsea et Naples. Comme quoi, ça a du bon d'insister.
picture

2005 Liverpool Champions League Steven Gerrard Rafa Benitez

Crédit: AFP

Et en France…

René Girard: Celui qui a failli tout plaquer

Ses débuts : Girard démarre sa carrière de coach chez lui, à Nîmes. Lancé en pleine lumière par Michel Mézy un jour de décembre 1992, il signera une saison bien médiocre avec un effectif pourtant taillé par de réelles ambitions avec Vercruysse, Cantona et Ayache. Mais les Crocodiles n'assurent leur maintien qu'au soir de l'avant-dernière journée et se font sortir de la Coupe de France par les amateurs de Pau. En fin de saison, Girard est remercié. Il vit son licenciement comme un déchirement, l'histoire d'amour avec son club de cœur et de sang se termine mal. Il décide avec sa femme d'acheter une librairie-presse : "Ce n'était pas pour rigoler, hein. On était ouverts du lundi matin, à six heures, jusqu'au dimanche midi." Sa carrière est mise entre parenthèses.
Pourquoi son exemple peut inspirer Makelele : Il n'a pas la carrière d'un Benitez ou d'un Mourinho, mais à l'échelle de l'Hexagone, c'est une référence. Il est le seul à avoir tenu tête au PSG depuis l'arrivée de QSI en menant Montpellier au titre en 2012.
picture

2012 Ligue 1 Girard Nicollin

Crédit: AFP

Vahid Halilhodzic : Une galère en Ligue 2

Ses débuts : Le génial buteur de Nantes et du PSG débute sa carrière de coach à Beauvais alors que la guerre éclate chez lui, en Bosnie. En Ligue 2, l'apprentissage est douloureux et son bilan médiocre à l'issue de sa seule et unique saison dans l'Oise (10 victoires, 19 nuls, 13 défaites). Déçu par les ambitions de Beauvais, il quitte son poste. Commence alors une traversée du désert de trois ans.
Pourquoi son exemple peut inspirer Makelele : Parce qu'il a fait passer Lille de la Ligue 2 à la Ligue des champions et qu'il est à l'origine du retour au premier plan du club nordiste. Sa dernière expérience à la tête de la sélection algérienne est un succès. Sa carrière a démarré dans l'anonymat à Beauvais mais l'a mené jusqu'en huitièmes de finale du Mondial brésilien en 2014 où il a bien failli faire vaciller les futurs champions du monde allemands.
picture

Valil Halilhodzic

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité