Bordeaux revoit la lumière face à la lanterne rouge du championnat, Troyes

Ça aura été dur et long à se dessiner. C’est sans doute sévère pour une équipe de Troyes qui ne méritait pas perdre, mais Bordeaux se contentera volontiers du succès (1-0) acquis au Matmut-Atlantique pour le compte de la 11e journée. Longtemps maladroits dans la finition et mis en difficulté jusqu’au bout par les joueurs de Jean-Marc Furlan, les Bordelais ont pu compter sur l’entrée en jeu d’Adam Ounas, buteur (77e) pour aller chercher une victoire essentielle après une semaine difficile. Mais tout n’a pas été réglé, loin de là…

Willy Sagnol peut dire merci à Adam Ounas. Le "supersub" bordelais, déjà buteur lors de son entrée en jeu à Lorient pour sa première en Ligue 1, a sauvé les supporters du Matmut-Atlantique d’une nouvelle désillusion, une semaine après le nul face à Montpellier (0-0). Entré à la place d’un Khazri fantomatique, l’ailier de 18 ans a transfiguré le jeu de son équipe, désormais à trois points de la 6e place de L1.

Jusque-là prévisible et souvent statique, on a alors retrouvé une équipe bordelaise active, sans cesse en mouvement et dont le pressing a beaucoup gêné des Troyens trop tranquille à la relance. Mais les joueurs de Jean-Marc Furlan n’ont pas la pire défense de Ligue 1 pour rien. Après s’en être sortis une première fois grâce un miracle de Bernardoni face à Rolan (68e), ils ont craqué sur leur deuxième erreur.

A la retombée d’un coup-franc de Saivet mal dégagé, ils ont laissé Ounas seul à l’entrée de la surface. Un contrôle de la poitrine et une volée du gauche plus tard, les Troyens avaient compris que c’était une erreur fatale (1-0, 77e). Ounas est même passé tout près du doublé quelques minutes plus tard (81e), butant sur un excellent Bernardoni. Pourtant, jusque-là, ils avaient tenu le choc malgré la multitude d’occasions que se sont créés - et qu’ont manquées - les Bordelais dans la première demi-heure (14e, 15e, 18e, 19e, 23e). Avant d’étonnamment tomber dans une inquiétante léthargie. Et de se mettre en danger.

Car, à son habitude, Troyes a joué. A son habitude, il s’est créé des situations dangereuses. Mais comme toujours depuis le début de la saison, Troyes les a gâchées. La faute à un Carrasso impeccable (26e, 55e) mais aussi à la maladresse des Aubois (63e, 85e, 88e, 92e). Et comme en plus, M. Enjimi leur a refusé un penalty pour une faute évidente de Pablo sur Perea (79e), Jean-Marc Furlan et ses joueurs auront probablement de gros regrets. Comme souvent cette saison.