Boufal, un PSG peu séduisant, Angers et Caen : les tops et les flops de samedi en L1

On peut se demander où serait Lille sans Sofiane Boufal. Pas très haut dans le classement sûrement. C'est simple, l'attaque du LOSC se résume presque à son jeune joueur de 22 ans. Le club nordiste a marqué cinq buts cette saison en L1. Boufal en a inscrits… quatre. Ce samedi, il a encore frappé. Et il ne le doit à personne d'autre qu'à lui-même. Sur l'action, il a fait la différence tout seul grâce à son talent et sa technique pour trouver le chemin des filets contre Guingamp (1-1). Ce garçon est un régal en L1. Et indispensable à Lille, qui a tout intérêt à ne pas le voir baisser de régime.

Peut-on encore parler de surprises ? Clairement pas. C'est bien plus que cela. Après 10 journées, Angers et Caen complètent le podium derrière le PSG. Parfaitement organisé dans son traditionnel 4-1-4-1, sûr de ses qualités défensives et avec son abnégation, Angers n'a perdu qu'un seul match. Caen a d'autres atouts, dans le sillage de Patrice Garande aux principes très offensifs. Mais les Normands étonnent aussi et comptent déjà sept victoires ! On vous le dit : il est temps d'arrêter de parler de surprise et commencer à se dire qu'il faudra compter sur les Angevins et les Caennais.

Ce n'est pas toujours le cas. Alors autant le souligner : ce samedi soir, on ne s'est pas ennuyé devant la L1. Il y a eu des buts (11 en cinq rencontres), des rebondissements et des actions d'éclat. On pense à la réalisation de Sofiane Boufal contre Guingamp ou encore à celle de Valentin Rongier, qui a trouvé la lucarne d'une frappe sèche de 25 mètres lors de Nantes-Troyes. Certes, les défenses n'ont pas toujours été grandioses mais la soirée s'est conclue sans le moindre 0-0. Ce n'est pas désagréable.

Zlatan Ibrahimovic a continué sa belle série avec deux nouveaux buts. Le PSG a décroché une nouvelle victoire à Bastia (0-2). Entre blessure (Marco Verratti), suspension (Blaise Matuidi), entrejeu remanié et Real à l'horizon, c'est une belle opération pour Paris qui conforte sa place de leader. Mais bon, on était en droit de s'attendre à mieux. La première mi-temps parisienne a été insipide. Paris n'a rien montré pendant de longues minutes. Le champion de France n'a débloqué la situation que sur un but entaché d'un hors-jeu. C'est bien peu. Alors bien sûr, l'essentiel est ailleurs puisque les trois points sont là. On aimerait cependant prendre plus de plaisir en regardant le PSG. Et en L1, ce n'est pas la première fois de la saison que l'on fait ce constat. Le souci, c'est que les Parisiens n'ont malheureusement pas à forcer leur talent en championnat.

Réussir à encaisser trois buts de Nantes, c'est une vraie performance. Surtout que les Canaris n'ont même pas fait un grand match et ont manqué de justesse technique. Mais à l'image de Chris Mavinga, les Troyens et leur défense ont encore laissé les portes grandes ouvertes. Jean-Marc Furlan avait pourtant avoué avant la rencontre qu'il n'était "plus question de style" mais d'aller chercher des résultats. Dans l'esprit, c'est bien de s'en rendre compte. Mais voilà, Troyes reste une équipe joueuse et ne sait pas fermer les vannes. On aime les idées de Furlan, qui prône le beau jeu. Mais son équipe n'a pas les moyens de le faire. Or, avec déjà 19 buts encaissés, Troyes risque de très vite retourner en L2.

Il y avait un petit mieux avant la trêve internationale avec deux nuls en trois matches. Ce samedi, Ajaccio a sombré à nouveau contre Saint-Etienne (2-0). Après 10 journées, le Gazélec ne compte que trois petits points et n'a marqué que quatre buts. Personne n'a présenté un bilan aussi famélique depuis Arles-Avignon en 2010-2011 (2 points après 10 matches). Pour rappel, Arles-Avignon avait terminé bon dernier avec 15 points de retard sur le 19e…