Même loin de Paris, les joueurs du PSG sont très touchés

A plusieurs milliers de kilomètres, la peine est la même. Plusieurs internationaux du Paris Saint-Germain, convoqués avec leur équipe nationale, ont vécu de loin les attentats de vendredi. Mais ils ont eux aussi été atteints en plein cœur. A tel point que revenir à Paris, ville frappée par l’horreur il y a deux jours, apparaît difficile pour certains. Expulsé avec le Brésil en Argentine samedi soir, David Luiz est désormais à disposition de son club. "Je ne sais pas ce que je vais faire, si je vais rentrer là-bas", a-t-il pourtant déclaré aux médias. "C’est mon travail, mais si cela ne dépendait que de moi, je resterais ici", a confié le défenseur central.

Plus tard dans la soirée, le Brésilien a publié deus tweets un brin énervé après avoir essuyé des critiques sur ses déclarations. "A ceux qui parlent pour ne rien dire, sachez que je suis revenu, sur ordre du club. Et la sélection brésilienne, respectueuse comme elle l'est, a accepté. Si ça ne tenait qu’à moi, je resterai avec le groupe jusqu’au bout mais parfois il faut faire preuve de bon sens et comprendre la situation. Dieu vous bénisse."

Les premières déclarations de David Luiz avaient trouvé un écho en Uruguay, où Edinson Cavani prépare la rencontre face au Chili prévue dans la nuit de mardi à mercredi.Le joueur de la Celeste Alvaro Gonzalez avait déclaré en conférence de presse avoir échangé avec l’attaquant du PSG au sujet des déclarations de David Luiz. Et Cavani, qui a joué jeudi en Equateur, était aussi réticent à regagner la Ville Lumière. "Il nous a dit que s’il devait revenir aujourd’hui, il préférerait ne pas avoir à rentrer non plus", a précisé Gonzalez.

Dans ces circonstances, difficile de se concentrer sur le football. Sur le pont ce dimanche avec la Suède, en barrage de l’Euro face au Danemark (2-1), Zlatan Ibrahimovic a avoué avoir peiné. "J'ai essayé de me concentrer sur le match, mais ça a été vraiment difficile", a réagi le Suédois, buteur sur penalty. Avec sa famille et ses amis restés à Paris, le premier réflexe a été de prendre des nouvelles. "Il n’y a rien de pire que de voir des gens perdre la vie. J’ai appelé à Paris. Ils étaient tous tristes et effrayés", a confié David Luiz.

Thiago Motta a vécu ces événements de plus près, lui qui n’est pas parti en sélection. Il était à son domicile en région parisienne et a sollicité la rédaction du journal Le Parisien pour livrer son sentiment. "J’étais devant ma télé, en train de regarder le match France - Allemagne quand j’ai appris ce qui était en train de se passer. Ma femme et moi, nous étions pétrifiés. Plus que jamais, je me sens parisien. Je suis un Parisien", a scandé l’Italo-Brésilien.

"Paris et la France m’ont accueilli, moi et ma famille, avec beaucoup de cœur et de générosité, a ajouté l’ancien joueur de l’Inter Milan et de Barcelone. Ce sont justement le cœur et la générosité qui aideront ceux qui souffrent à retrouver la force pour continuer à vivre." Son coéquipier Angel Di Maria, actuellement en Argentine, "souhaite que ces choses-là se terminent une bonne fois pour toutes. Ce sont beaucoup de morts innocents."