Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

OL : JMA et ses entraîneurs, une fidélité unique en France

Martin Mosnier

Mis à jour 04/12/2015 à 10:09 GMT+1

LIGUE 1 - La dernière fois que l'OL a viré un entraîneur en cours de saison, il n'avait pas encore gagné le moindre titre sous l'ère Aulas. Depuis, le président du club s'est toujours montré fidèle à ses techniciens. Contre vents et marées. Une raison d'espérer pour Fournier ?

Jean-Michel Aulas a longtemps soutenu Claude Puel à Lyon

Crédit: Panoramic

Jean-Marc Furlan n'a pas choisi le bon club. A Lyon, il aurait pu tranquillement continuer sa mission jusqu'au mois de juin au moins. C'est (très) caricatural mais c'est une réalité : à l'OL, on ne remercie jamais ses entraîneurs au beau milieu d'une saison. Le dernier à avoir été débarqué en plein exercice par Jean-Michel Aulas ? Guy Stéphan, après une rouste mémorable à Auxerre (7-0) en octobre… 1996 ! Depuis, soit les techniciens vont au bout de leur contrat soit la direction attend le mois de juin pour payer leurs indemnités.
C'est encore le cas avec Hubert Fournier. Alors qu'une partie de son équipe semble l'avoir lâché, que l'aventure en Ligue des champions a viré au fiasco, que les résultats globaux ne sont pas ceux espérés et que l'OL reste sur deux prestations catastrophiques en championnat, JMA n'a pas bougé le petit doigt. Même s'il a quelque peu fait évoluer son discours dans l'interview qu'il nous a accordée.
Comment a-t-il fonctionné avec ses anciens techniciens ?

Paul Le Guen (2002-2005) : Des débuts très poussifs

En janvier 2003, Lyon, champion de France en titre, se fait sortir de la Coupe de la Ligue par Sochaux mais surtout de la Coupe de France par les amateurs de Libourne-Saint-Seurin (CFA). Deux défaites qui s'ajoutent à la sortie de route en Coupe de l'UEFA face à Denizlispor après une campagne ratée en C1. Arrivé à Lyon avec l'étiquette du choix par défaut après le refus d'Alain Perrin, Le Guen est très discuté. Aulas lui maintient sa confiance : "Il a tout pour devenir le Wenger de l'OL", le défend-il au cœur de la tempête.
  • A-t-il eu raison de le soutenir ? Evidemment. Sous sa coupe, l'OL alignera trois titres de champion de France et commencera à compter sur la scène européenne en atteignant à deux reprises les quarts de finale de la Ligue des champions. PLG quittera le Rhône de lui-même après trois années riches en succès.
picture

Paul Le Guen et Jean-Michel Aulas (Lyon)

Crédit: Panoramic

Alain Perrin (2007-2008) : "Passera Pas l'Hiver" a vu le printemps

Dès son arrivée à Lyon, Alain Perrin hérite d'un surnom : PPH. Pour "Passera Pas l'Hiver". Le début de saison est difficile. Lyon démarre sa campagne européenne par deux claques face au Barça (3-0) et aux Rangers (0-3). Perrin est critiqué pour sa rigidité. Dès la Peace Cup au mois d'août, il se met à dos une partie de son vestiaire. Deux hommes clés de son staff, Robert Duverne et Joël Bats, ne lui adressent plus la parole. Perrin est seul au monde. Pas si seul que cela puisqu'hormis quelques piques en début de saison ("J’ai demandé à Alain Perrin d’expliquer ses choix pour mieux comprendre ce qui s’était passé", après la défaite face aux Rangers), son président le soutiendra jusqu'au bout de la saison. PPH a même survécu au printemps.
  • A-t-il eu raison de le soutenir ? Oui, encore une fois. Lyon est à deux doigts d'éliminer Manchester United en 8e de finale de la C1. Mais l'OL signe surtout le premier doublé coupe-championnat de son histoire. Malgré tout, les dissensions à l'intérieur du staff sont trop fortes et Lyon met fin à son contrat un an avant son terme.
picture

Alain Perrin, Juninho et Jean-Michel Aulas à Lyon

Crédit: Panoramic

Claude Puel (2008-2011) : Tout Gerland contre lui

De tous les entraîneurs de l'OL au XXIe siècle, Claude Puel fut sans doute le plus contesté. D'abord parce qu'avec lui, Lyon a perdu sa couronne de roi de France et ne remporte plus aucun titre. Gerland prend très rapidement en grippe l'ancien cerveau du LOSC et réclame sa démission à de multiples occasions. Le point de non-retour semble atteint lorsque les Verts s'imposent à Gerland pour le 100e derby en septembre 2010. L'OL est alors 18e mais Aulas résiste à la pression populaire et le maintiendra dans ses fonctions jusqu'à la fin de saison.
  • A-t-il eu raison de le soutenir ? Le bilan de Puel à Lyon n'est pas si médiocre que son palmarès vierge veut bien le laisser croire. Sous sa direction, l'OL a atteint pour la seule fois de son histoire les demi-finales de la Ligue des champions, en sortant au passage le Real Madrid, et consolidé sa formation. Reste une dernière année beaucoup plus délicate, peut-être celle de trop. JMA aurait sans doute gagné à se séparer plus tôt de son technicien, usé par le climat délétère qui l'a accompagné à Lyon. Malgré tout, l'OL terminera à la 3e place.
picture

Manifestations anti-Puel à Lyon

Crédit: AFP

Remi Garde (2011-2014) : Des résultats pas conformes avec l'institution

Garde, ancien joueur de l'OL qui jouit d'un grand crédit auprès des supporters à son arrivée sur le banc, voit rapidement son image écornée par des résultats décevants. A l'issue de sa première saison, Lyon rate le podium pour la première fois depuis… 1998. En octobre 2013, Lyon se fait éliminer des barrages de la C1 et ne remporte qu'un succès en 12 matches. Aulas garde le cap : "La confiance placée dans le staff technique n’est absolument pas ébréchée ou entamée", rassure le boss. "Je sais que Rémi a encore plus de compétences que d’autres pour trouver des solutions."
  • A-t-il eu raison de le soutenir ? Fin 2014, Lyon ne termine que cinquième. C'est un vrai camouflet. Aulas s'est obstiné. Pour une fois, peut-être à tort.
picture

Jean-Michel Aulas avec Rémi Garde à Lyon

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité