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L'antisèche de Rennes-Marseille : L'OM entrevoit le bout du tunnel, mais il n'y est pas encore

Ilyes Ramdani

Mis à jour 04/12/2015 à 07:24 GMT+1

LIGUE 1 - L'Olympique de Marseille a battu Rennes (0-1), jeudi en clôture de la 16e journée. Si la frilosité offensive des Bretons a bien aidé l'OM, la progression de l'équipe de Michel est indéniable, tant sur le plan individuel que collectif. Pour espérer tourner enfin le dos à un début de saison laborieux, les Olympiens devront toutefois faire plus, mieux et plus souvent. Notre antisèche.

Michel, l'entraîneur de Marseille, à Rennes le 3 décembre 2015

Crédit: Panoramic

Le jeu : Rennes a verrouillé les côtés… mais ouvert l'axe en grand

Il a vite tourné à l'avantage de l'OM. Le 4-2-3-1 concocté par Philippe Montanier était accompagné d'une consigne claire : étirer le bloc en largeur et verrouiller les couloirs. Objectif : empêcher Mendy et Nkoudou (à gauche) et Dja Djedje et Alessandrini (à droite) de combiner. Pour ce faire, l'entraîneur breton avait même aligné un latéral, Zeffane, en tant que milieu droit.
Si elle a effectivement permis de neutraliser quelque peu les couloirs olympiens, cette stratégie a eu deux effets pervers. Premièrement, elle a pompé une bonne partie de l'énergie des milieux rennais, parmi lesquels Dembélé, dès lors moins lucides à la finition. Deuxièmement, elle a ouvert des boulevards dans l'axe dans lesquels se sont engouffrés les Marseillais. Soit balle au pied, soit par des passes entre les lignes à Cabella et Batshuayi, l'OM a pénétré le bloc rennais à loisir. C'est de là qu'est venu, notamment, le but marseillais. Et cela a fait la différence ce jeudi.

Les joueurs : Cabella et Isla ont brillé, Dembélé s'est amusé de Mendy

Titularisé pour la deuxième fois seulement en Ligue 1, Dembélé a confirmé les espoirs placés en lui. A tel point qu'on voit mal, aujourd'hui, comment il pourrait sortir du onze de Montanier. Dangereux à droite comme à gauche, l'ailier de 18 ans s'est procuré les occasions rennaises les plus dangereuses. Son compère à peine majeur, Boga, s'est démené en pointe. Mais il est bien meilleur face au jeu que dos au but, et la place d'attaquant de pointe ne semble pas lui convenir au mieux. Enfin, il a suffi de quelques ballons à Quintero pour montrer l'étendue de son talent. Il aurait dû bénéficier d'un penalty en fin de match.
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Ousmane Dembélé (Rennes) face à Marseille, le 3 décembre 2015

Crédit: AFP

Côté marseillais, Mendy a vécu une soirée très difficile, constamment malmené par les accélérations rennaises. Avant sa sortie à la mi-temps, Diarra n'était pas, lui non plus, au meilleur de sa forme, comme Ocampos lorsqu'il est entré. A l'inverse, Isla a été excellent, Cabella assez bon. Nkoudou et Alessandrini, eux, ont été assez bien muselés par la défense bretonne. Défensivement, Mandanda et Nkoulou ont su apporter leur expérience dans les moments chauds.

Ce qui aurait pu tout changer : Un onze rennais plus offensif

En laissant Quintero et Grosicki sur le banc, Montanier s'est probablement tiré une balle dans le pied. Leur entrée a d'ailleurs beaucoup apporté au SRFC. Globalement, Rennes a été trop frileux, face à une équipe marseillaise loin d'être imprenable.

La stat : 1

L'OM n'a perdu qu'un seul de ses 7 derniers matches de Ligue 1. Avec 4 victoires et 2 nuls, Marseille enclenche une dynamique positive qui lui permet d'entrer, pour la première fois de la saison, dans le top 10.

Le tweet qui rend hommage au talent de Quintero

La décla : Rémy Cabella (sur Canal+)

On a fait un match énorme. On n'est pas mort. Notre vrai visage, on va le montrer au fur et à mesure pour remonter au classement.
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Rémy Cabella et Romain Alessandrini (OM)

Crédit: Panoramic

La question : Marseille, c'est parti pour de bon ?

Après quatre mois d'instabilité, l'OM semble enfin retrouver un semblant de cohérence. Techniquement, tactiquement, physiquement, cette équipe marseillaise n'inspire plus l'interrogation qu'elle suscitait il y a quelques temps encore. La reconduite d'un onze identique, quatre jours après le nul contre Monaco (3-3), symbolise bien cette volonté de continuité portée par Michel.
Dans le jeu, des automatismes commencent à se créer, entre Batshuayi et Nkoudou par exemple, mais aussi entre Nkoulou et Rekik, qui semblent enfin d'accord sur la manière de se placer et de s'aligner. Des bonnes surprises, aussi, ont émergé. Pêle-mêle : Isla au milieu, Nkoudou à gauche, Dja Djedje de retour à un niveau convenable…
Dernier élément de satisfaction : une colonne vertébrale s'esquisse, de Mandanda à Batshuayi en passant par Nkoulou, Diarra et Cabella. Mais l'OM n'est pas encore, évidemment, au niveau qui devrait être le sien. Il lui manque de la régularité, individuelle et collective. Il lui faut prononcer, plus clairement encore, son identité de jeu. Si le chemin est encore long, l'OM a (au moins) le mérite d'y être. Il y a quelques temps encore, c'était loin d'être le cas.
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