L'antisèche : Derrière le PSG, Monaco et l'OL ne sont pas les références attendues en L1

Lyon a joué son jeu, et Monaco le sien. L'OL s'est attaché à maîtriser le ballon (64% de possession), mais a longtemps buté sur une équipe monégasque regroupée assez bas, et rapide à se projeter vers l'avant en contre-attaque. Mais les deux équipes ont souffert du même mal, un manque de spontanéité à l'approche de la zone de vérité qui a abouti à une inefficacité offensive des deux côtés. Elles ont finalement chacune profité de deux erreurs individuelles pour marquer. Celle de Lopes sur le but monégasque, et celle de Subasic qui a entraîné le corner de l'égalisation lyonnaise.

Il n'a pas toujours fait les bons choix, mais Mario Pasalic a quand même eu une influence assez importante sur le jeu monégasque, au-delà de son but et de son occasion en seconde période. Il était aussi bien entouré au milieu, où Joao Moutinho, Bernardo Silva et Thomas Lemar ont été performants. Danijel Subasic a signé une prestation plus contrastée, avec quelques parades mais aussi une grosse erreur, comme Anthony Lopes dans le but de Lyon. A l'OL, Alexandre Lacazette, Claudio Beauvue, sorti à la pause, Mathieu Valbuena et Mapou Yanga-Mbiwa, qui revenait de blessure, n'ont pas eu le rendement attendu. Rachid Ghezzal a réussi une bonne entrée.

Un peu de maîtrise de Wallace. Le défenseur brésilien a plombé Monaco avec une intervention musclée qui ne s'imposait pas sur Rachid Ghezzal. Son carton rouge a laissé l'ASM en infériorité numérique pendant quasiment une demi-heure. Ce qui a permis à Lyon d'asseoir définitivement sa domination territoriale. Sans ça, l'OL n'aurait pas forcément arraché un point à Louis-II.

Décidément, le Monaco de Jardim a du mal devant son public. C'était déjà le cas la saison passée (9 nuls concédés, plus que n'importe quelle autre équipe en Ligue 1), et ça l'est encore en ce début d'exercice. Les Monégasques n'ont toujours pas signé le moindre succès à Louis-II et présentent actuellement le 18e bilan à domicile en championnat (3 nuls et 2 défaites en 5 matches). Rédhibitoire pour un prétendant à la Ligue des champions.

Leur duel a confirmé la tendance du début d'exercice : Lyon et Monaco n'ont plus les mêmes atouts que la saison passée. La force de frappe offensive lyonnaise reste enrayée en l'absence de Nabil Fekir, à l'image d'un Lacazette toujours emprunté et incapable de peser sur la défense adverse. Pour sa part, l'ASM ne présente plus du tout les mêmes garanties défensives que la saison passée. Et le départ d'Anthony Martial a laissé un vide béant à la pointe de l'attaque monégasque.

Au-delà du classement, c'est surtout le niveau qui parle. A l'heure actuelle, celui de Monaco et de Lyon ne correspond pas aux ambitions affichées par les deux clubs en début de saison : le podium. L'ASM et l'OL sont loin d'être les références annoncées de la L1, hors PSG. Ce n'est peut-être qu'une question de temps. La saison passée, ces deux équipes avaient également connu une entame délicate avant de trouver un rythme de croisière qui leur avait permis d'accrocher le podium. La route est encore longue.