L'OL va de plus en plus mal, mais Aulas ne veut pas "prendre de décision à chaud"

"Si les choses vont plus mal, je ne resterai pas prisonnier de mes principes". Cette phrase lâchée par Jean-Michel Aulas vendredi sur notre site a incontestablement fragilisé la position d'Hubert Fournier, à qui elle était destinée. 24 heures plus tard, c'est un fait, les choses vont plus mal. L'Olympique Lyonnais a subi un nouvel échec à domicile samedi face à Angers (0-2). Pour autant, il n'y aura pas de grand chambardement. Ni ce samedi soir, ni ce week-end, ni même, a priori, cette semaine.

C'est en tout cas ce que JMA, plus déçu par les adieux ratés à Gerland que réellement en colère, a affirmé après cette 5e défaite en 17 journées. "On va se réunir, parler, faire en sorte de faire jouer la réflexion et ne pas s'emballer", a-t-il expliqué au micro de BeIn Sports, avant d'assurer que Fournier serait sur le banc à la fois contre Valence mercredi et au Parc des Princes dimanche prochain en Ligue 1. "On est dans un planning qui mérite la réflexion, on ne prendra pas de décision à chaud", a-t-il ajouté.

Paradoxalement, après avoir clairement mis la pression sur son coach à la veille de la venue du SCO, Aulas s'est donc empressé de la faire retomber samedi soir. "Traditionnellement, a encore poursuivi le patron de la maison lyonnaise, on pense qu'en changeant d'entraîneur, en se défoulant un peu, on peut trouver des réponses. Pour le moment, il n'y a pas de rendez-vous pris (avec Hubert Fournier, ndlr) Il n'y a pas eu mort d'homme, juste des difficultés qui sont récurrentes."

Pour autant, la situation ne sera pas tenable beaucoup plus longtemps pour Hubert Fournier. Il parait aujourd'hui plus que jamais en sursis après cette nouvelle défaite. Pour l'heure, l'entraineur rhodanien se veut combatif… tout en se préparant à toute éventualité. "Si c'est moi le problème nous verrons avec le président, assure-t-il. J'ai trop de respect pour le club, on se mettra d'accord mais je ne suis pas dans cette optique-là bien au contraire. Il y a toujours de l'espoir. Il ne faut pas lâcher."

Au-delà des résultats, la rumeur d'un groupe qui lâcherait son coach nuit également à la situation de Fournier. Mais Jean-Michel Aulas n'abonde pas dans ce sens : "Je n'ai pas senti ce soir que le groupe n'essayait pas, il n'y arrivait pas. C'était plus une situation psychique, mentale, physique, qu'une situation où les joueurs lâchent l'entraineur, le staff." "Le coach essaie de mettre sa meilleure équipe pour qu'on soit le plus performant possible, c'est facile de tirer sur l'entraîneur", a confirmé Mathieu Valbuena.

Un soutien appréciable pour Fournier, mais qui ne pèsera sans doute plus grand-chose si cette spirale négative perdure. D'ailleurs, le même Valbuena a rappelé une évidence : "on sait que dans le foot c'est plus facile de changer l'entraîneur que de changer 11, 14 ou 18 joueurs, c'est comme ça." Ce week-end, JMA continuera à ne rien changer. Mais pour combien de temps encore ?