L1 - Des internationaux, des gros salaires et (toujours) des jeunes : la nouvelle stratégie de l'OL

Comme au temps de sa splendeur, l'OL se retrouve à nouveau peuplé d'internationaux. Beaucoup d'entre eux sont des jeunes joueurs formés au club, qui ont grandi avec Lyon et atteint le niveau pour jouer en sélection. Mais cet été, le recrutement a aussi amené de nouveaux habitués des joutes internationales. Et pas des moindres : de l'auriverde (Rafael, 2 sélections) et des tricolores (Valbuena, 48, et Yanga-Mbiwa, 4) pour accompagner les autres internationaux français, un Portugais (Lopes), un Camerounais (Bedimo) et un Algérien (Ghezzal).

L'OL n'a jamais été aussi représenté dans une compétition internationale avec la France qu'à l'Euro 2008. Ils étaient alors 7 Lyonnais dans le groupe de Raymond Domenech (Coupet, Squillaci, Boumsong, Clerc, Govou, Toulalan et Benzema). Cette année, ils sont (au moins) aussi nombreux à espérer pousser l'aventure avec les Bleus jusqu'à l'Euro 2016 :

5 millions sur Beauvue, autant pour Valbuena, 3 pour Rafael. Une dizaine de plus pour Mapou Yanga-Mbiwa (8 + 2 en bonus). Cet été, l'Olympique Lyonnais dépense comme ça ne lui était plus arrivé depuis 5 ans et l'arrivée en fanfare de Yoann Gourcuff. Depuis, Arnold Mvuemba et Fabian Monzon (3 millions d'euros chacun en 2012) étaient les joueurs les plus coûteux pour l'OL, attaché à équilibrer ses comptes grâce au marché des transferts.

Cette année, à nouvelles ambitions, nouveaux investissements. Les difficultés de l'été, le retour en Ligue des champions, la prochaine arrivée du Grand Stade… Autant d'éléments qui ont poussé Jean-Michel Aulas à remettre la main à la poche pour densifier son effectif en s'attaquant à des cibles d'un autre calibre. "Le nombre de matches disputés par Valbuena en Ligue des champions, ajouté à ceux de Rafael, ça fait déjà la moitié de l'expérience totale de l'effectif", se félicite le président lyonnais.

L'autre enjeu du dégraissage opéré ces dernières saisons par Jean-Michel Aulas était de réduire la masse salariale du club, ramenée autour de 75 millions d'euros annuels contre plus de 350 millions à Paris. Yoann Gourcuff a même fini par partir… Oui, mais cet été, Jean-Michel Aulas a à nouveau dû lâcher de gros salaires. Des joueurs du calibre de Mapou Yanga-Mbiwa et Mathieu Valbuena n'appellent pas seulement de gros chèques cet été, mais aussi chaque mois.

Le salaire du défenseur est estimé à environ 3 millions d'euros par an ; plus de 4 millions pour le meneur de jeu. Un niveau qu'a également atteint Alexandre Lacazette après de rudes négociations cet été. Le meilleur buteur de L1 n'est pas le seul Gone à avoir tiré sur les cordons de la bourse lyonnaise cet été. Anthony Lopes, Nabil Fekir, Corentin Tolisso, Samuel Umtiti… autant de prolongations de contrat signées cet été et assorties de revalorisations salariales juteuses.

Malgré cet afflux d'argent et de renforts, l'essentiel de l'effectif lyonnais reste constitué de joueurs formés au club. Les prolonger permet au club de leur envoyer un beau signal, ainsi qu'aux suivants. L'OL a besoin d'eux et est prêt à consentir les efforts pour les retenir plutôt que de les voir exporter leurs talents.

Clinton Njie va toutefois partir pour Tottenham, où il obtiendra un salaire six fois plus élevé que celui perçu cette saison à Lyon (180 000 euros contre 30 000, selon L'Equipe). En retour, l'OL récupère 15 millions d'euros pour un joueur inconnu il y a un an. Farès Bahlouli est l'autre talent lâché cet été. À Monaco, contre 3,5 millions d'euros et un intéressement à la revente, alors qu'il ne jouait pas à Lyon. Même en partant, les Gones continuent d'assurer l'avenir de l'OL.