L1 - Montpellier-PSG (0-1), l'antisèche : même quand il est moins flamboyant, ce PSG sait gagner

Le PSG avait affiché une telle maîtrise lors de ses deux premières sorties qu'il est presque surprenant de le voir déjouer. Privé de Marco Verratti, le club de la capitale s'est reposé sur Javier Pastore pour organiser son jeu. Sauf que l'Argentin, touché au mollet, n'a passé que 10 minutes sur la pelouse. Convaincant jusque-là, Paris a changé de visage.

Passée la ligne médiane, les hommes de Laurent Blanc ont peiné pour faire la différence. La défense montpelliéraine y est pour beaucoup, mais pas seulement. Les Parisiens ont semblé empruntés, cassant le rythme pour tenter de trouver l'ouverture. Par moment, le parallèle avec le PSG hésitant du début de saison dernière a été particulièrement flagrant.

Ça commence à devenir lassant, voire même franchement inquiétant. Toujours privé de Zlatan Ibrahimovic, Paris a évolué avec Edinson Cavani à la pointe de l'attaque. Encore une fois, l'Uruguayen a été décevant. Muselé par un Vitorino Hilton tranchant, du haut de ses 37 ans, il n'a jamais trouvé le bon tempo pour aller marquer son premier but de la saison en Championnat.

Comme chaque semaine depuis la reprise, Blaise Matuidi a sorti son équipe de l'ornière. Le milieu tricolore a fusillé Ligali du gauche dans un angle fermé, comme face au Gazélec dimanche dernier. En face, Montpellier a eu quelques opportunités, mais il ne pouvait pas espérer grand-chose avec le déchet affiché par Anthony Mounier et Ryad Boudebouz.

Kevin Trapp n'avait pas eu grand-chose à faire depuis son arrivée au PSG. Certains se demandaient même ce que valait vraiment le portier allemand. Le match à Montpellier lui a permis d'apporter la réponse. A la 49e minute, un coup franc de Jonas Martin est arrivé sur la tête de Ramy Bensebaini. Le cuir a pris la direction de la lucarne, mais Trapp s'est bien détendu pour le sortir de sa cage. Une intervention de classe.

Clairement, non. Paris n'aurait sans doute pas remporté ce match face à Montpellier. En manque d'inspiration devant, fébriles à la finition, coupables sur quelques contres héraultais, les Parisiens ont affiché des symptômes bien connus en début de saison dernière. Une époque où le PSG avait concédé six matches nuls sur les neufs premières rencontres de championnat, la plupart du temps en ayant mené au score.

Cette fois, il ne s'est pas fait prendre au piège. Pourtant, le contexte avait tout pour aider les hommes de Laurent Blanc à retomber dans leurs travers. L'absence de Marco Verratti et la sortie prématurée de Javier Pastore ont laissé Paris orphelin de ses joueurs créatifs. Le déchet du trio Cavani-Lucas-Lavezzi aurait eu de quoi le faire douter de sa capacité à remporter ce match.

Oui, mais Paris a des atouts qu'il ne possédait pas l'an dernier. A la différence de la saison dernière, Blaise Matuidi est déjà dans le rythme. Pour le PSG, c'est un plus inestimable et cela n'a pas échappé à Laurent Blanc. "Blaise a des qualités physiques très largement au-dessus de la moyenne, a-t-il lancé à l'issue de la rencontre.  Je compte une personne de plus qui peut marquer, je prends!" La défense parisienne a affiché, elle aussi, un autre visage dans l'adversité. Parfois fébrile, surtout en première période, elle n'a plus laissé aucun espace une fois l'ouverture du score acquise. Et ça, c'est aussi une énorme différence avec le PSG 2014/2015.