Ligue 1 - 2e journée : Monaco n'a pas encore trouvé la solution au syndrome Louis-II

L'ASM avait tout pour poursuivre sa belle série de trois victoires depuis le début de sa saison. Mais le syndrome Louis-II l’a rattrapée. Incapables de faire la différence face à des Lillois bien ternes, les hommes de Leonardo Jardim ont dû se résoudre à partager les points en ouverture de la 2e journée de Ligue 1 (0-0). Après un premier acte séduisant, les Monégasques ont été déstabilisés par les sorties sur blessure de Joao Moutinho (65e) et Layvin Kurzawa (49e). Un nul sur sa pelouse qui rappelle étonnamment la saison passée quand Monaco, virevoltant à l’extérieur, avait toutes les peines du monde à faire la loi chez lui.

A force de louper pléthore d'occasions, Monaco a fini par laisser en route de précieux points à domicile. Les joueurs de la principauté avaient parfaitement lancé leur rencontre, à l'image d'un Bernardo Silva dangereux dès les premiers instants à la reprise d'un centre de Kurzawa (1e). Dirar (12e), Cavaleiro (20e) et Carillo (26e) ont chacun eu leur chance devant le but lillois. Mais aucun n'a vraiment inquiété Vincent Enyaema. Au contraire de Moutinho qui, sur un coup-franc direct, a obligé le rempart des Dogues à une magnifique parade (45e).

Le maître à jouer portugais est bien l'homme indispensable au cœur de l'organisation monégasque. Sa sortie prématurée, après une intervention d'Obbadi sur sa cheville droite, a d'ailleurs totalement déstabilisé l'équipe. Combinée à celle de Layvin Kurzawa, sa blessure a contraint Leonardo Jardim à revoir tous ses plans. Et Monaco n'a plus du tout montré le même visage. Désorganisée au milieu, l'ASM a eu du mal à se projeter vers l'avant. Seule une tête de Carvalho (75e) a apporté le danger dans la défense du Losc, bien moins aux abois que lors du premier acte.

Côté lillois, Hervé Renard se satisfera de ce point du nul, après une défaite initiale face au PSG (0-1). Plus agressifs (4 cartons jaunes) qu'entreprenants, les Nordistes ont obtenu quelques occasions de faire basculer la rencontre. Daniel Subasic a notamment sorti le grand jeu devant Baptiste Guillaume (47e). Tallo stoppé par Wallace (87e) et Civelli dont la tête a fui le cadre (88e) ont cru au hold-up en toute fin de match. Mais l’ASM a réussi à préserver ce qui restait à sauver et prend, provisoirement, la tête de la Ligue 1. Une maigre consolation pour une équipe toujours aussi friable à domicile.