Ligue 1 - Bijou, cagoules, Ghezzal : les tops et les flops de samedi

Ne cherchez pas les meilleurs artilleurs d'Europe du côté de la BBC madrilène ou chez le flamboyant Dortmund. Non, une seule équipe en Europe arrive à tenir le rythme imposé par le FC Barcelone et ses trois buts marqués par match. Et cette équipe joue en L1 : c’est l'AS Monaco. Le club de la Principauté présente le même bilan que les Blaugrana. Ce samedi, il en a passé six à des Nancéiens bien dépourvus face à une telle puissance de frappe. Monaco, c'est l'assurance d'un feu d'artifice chaque week-end grâce à Falcao, Mbappé, Fabinho et tous les autres. Dans une Ligue 1 parfois corsetée, on ne va pas se mentir, ça fait du bien.

Au milieu de la grisaille lyonnaise, à la tête d'une attaque plombée par la maladresse d'Alexandre Lacazette et les sensations perdues de Nabil Fekir, Rachid Ghezzal fut le seul à tirer son épingle du jeu face à Bastia (2-1). L'international algérien a donné trois ballons de but, gâchés par ses équipiers, et provoqué un penalty. Si l'OL s'en est sorti, il le doit d'abord à son milieu gauche qui retrouve son niveau de l'an passé. Même si sa sortie sur blessure après un coup à la hanche doit franchement inquiéter le staff rhodanien.

Quelque part entre Charles-Edouard Coridon et Jean-Pierre Papin, Diego Rolan a inscrit ce samedi l'un des buts de l'année. Le chef d'œuvre de ce début de saison. Sur un centre de Sabaly, l'Uruguayen, trop en avance sur la trajectoire, semble perdre l'équilibre. Dans les airs, il parvient à se retourner pour placer son pied gauche et envoyer le ballon dans la lucarne opposée. Une inspiration géniale et décisive qui a offert les trois points aux Girondins face à Lorient (2-1).

A chaud, Antoine Kombouaré ne décolérait pas. L'entraîneur guingampais n'a pas du tout goûté la piètre entame de son équipe à Dijon : elle était menée 2-0 au bout de 26 minutes. Puis 3-1 juste avant la pause. Mais l'En-Avant a de la ressource. Les Bretons l'ont encore prouvé en Bourgogne : au mental, ils ont arraché un point dans les dernières minutes (3-3). Et conservent, peut-être provisoirement, la 4e place. Samedi soir, en attendant l'épilogue de cette 12e journée, Guingamp n'est qu'à deux points du PSG. Et ça, c'est une sacrée performance. Sacrée, et inattendue, il faut bien le dire.

Samedi soir, l'ambiance était pour le moins électrique, à La Beaujoire. Les supporters nantais en avaient gros sur la patate. Tellement gros que certains d'entre eux, cagoulés et manifestement très remontés contre Waldemar Kita, sont venus l'exprimer au sein même de la tribune présidentielle. Les forces de l'ordre sont intervenues rapidement pour éviter que la situation dégénère. Ces images n'ont rien à faire dans un stade de foot. Mais elles attestent du climat de vive tension qui s'est installé depuis plusieurs mois sur les bords de l'Erdre.

Officiellement, Frédéric Antonetti n'est pas menacé. Mais dans un contexte où le LOSC s'apprête à changer de propriétaire, l'entraîneur lillois a de sérieuses raisons d'être inquiet. A Angers (1-0), son équipe n'a pas coulé. Elle a simplement perdu en silence, sans combattre. Les deux sursauts du mois dernier, devant Nancy (1-0) et Bastia (2-1), n'en étaient pas vraiment. Le bilan des Dogues après 12 journées est affligeant : seulement 10 points, déjà 8 défaites au compteur. Et, pour peu que Caen prenne un point devant Nice dimanche, les Nordistes seront à nouveau relégables. Vous avez dit alerte rouge ?

Bastia ne décolérait pas contre l'arbitrage après sa défaite à Lyon et on peut comprendre les Corses. Si le penalty accordé à l'OL et l'expulsion de Cahuzac semblent logiques, le carton rouge adressé à Jean-Louis Leca est injuste. A cette 47e minute, le rapport de force penchait en faveur de l'OL mais, en expulsant le portier corse, Frank Schneider a plombé la rencontre. Pourtant, Leca ne touche pas Fekir dans sa sortie et la simulation est manifeste. A Bordeaux, Karim Abed a mis des bâtons dans les roues de Lorient en expulsant hâtivement Walid Mesloub. Certes, le milieu lorientais est coupable d'un geste d'humeur mais le rouge est beaucoup trop sévère. Les Merlus avaient encore sept minutes pour revenir dans le match. A 10, ce fut forcément plus compliqué.