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Ligue 1 - De Genesio à Courbis en passant par Dupraz : la loterie du changement d’entraîneur

Cyril Morin

Mis à jour 13/05/2016 à 23:50 GMT+2

LIGUE 1 – Avec treize changements d’entraîneurs sur les bancs cette saison, les clubs de Ligue 1 ont établi un nouveau record. Pourtant, tous ces bouleversements n’ont pas forcément eu l’effet escompté. Plongée dans la grande loterie des changements de coach.

Le conseil de classe des changements de coach

Crédit: Eurosport

C’est souvent le premier fusible à sauter. Et cette saison n’a fait que le confirmer. Le poste d’entraîneur en Ligue 1 est de plus en plus précaire. Avec 13 changements de coachs effectués par les clubs de l’élite, un nouveau record a été battu. Du départ de Bielsa de l’OM au renvoi de Guégan par Reims, les raisons de ces bouleversements ont été diverses et variées. Mais n’ont pas toutes eu les mêmes effets. Si certains clubs ont eu du flair en changeant de technicien (Lyon, Lille, voire Toulouse), d’autres ont été beaucoup moins inspirés. Voici notre bulletin de notes de cette fin d’année.

1. La tornade Bielsa laisse place à la mauvaise idée Michel

8 août 2015, première journée et premier tremblement de terre. Après la défaite face à Caen (0-1), Marcelo Bielsa décide d’abandonner, à la surprise générale, son poste d’entraîneur à l’OM. La succession s’organise après quelques jours de chaos et Vincent Labrune choisit Michel pour le remplacer. Un choix loin d’être payant puisque le technicien espagnol ne parviendra jamais à imposer son style et sera débarqué le 19 avril.
  • Notre avis : 6/20
La saison chaotique de l’OM vient en partie de ce changement inattendu et de l’incapacité de Michel à diriger correctement un effectif qui devrait actuellement lutter pour l’Europe plutôt que de végéter dans le ventre mou.
Recalé Michel (OM)

2. Lille a eu tout bon

C’était l’une des attractions de cette Ligue 1 2015-2016. En signant au LOSC, Hervé Renard prenait en main un effectif de qualité et devait confirmer toutes les bonnes choses qu’il avait pu montrer avec Sochaux en 2014 ou avec les sélections africaines qu’il avait dirigées (Zambie ou Côté d’Ivoire). Finalement, cela restera comme un échec. Le 11 novembre, le LOSC, alors 16e, se sépare de son entraîneur. Quelques jours plus tard, c’est Frédéric Antonetti qui est nommé. Depuis ? Lille est remonté à la 6e place. Mieux, c’est la meilleure équipe de L1 depuis son arrivée, derrière l’intouchable PSG (43 points en 23 matches).
  • Notre avis : 16/20
En choisissant un coach charismatique et aguerri aux joutes de Ligue 1, Lille a fait le bon choix. Aucune fausse note pour l’ancien technicien de Rennes qui a réussi à relancer une équipe en manque d’imagination.
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Frédéric Antonetti à Lille

Crédit: Panoramic

3. Troyes s’est tiré une balle dans le pied

Après un départ catastrophique (11 défaites en 16 journées), Jean-Marc Furlan est débarqué de son poste d’entraîneur à Troyes. Malgré sa volonté de créer un électrochoc, Daniel Masoni, le président troyen, qui a également une partie du staff de Furlan, n’a pas eu les résultats attendus puisque Claude Robin laissera également sa place, le 4 février.
  • Notre avis : 8/20
En se privant d’un technicien aguerri et porteur d’un vrai projet de jeu, Troyes a tenté un coup de poker. Raté, à l’évidence.

4. Génésio, le choix payant

Sorti sans gloire en Ligue des champions et 9e du championnat à la trêve, l’OL vit une première moitié de saison difficile où Hubert Fournier n’a pas réussi à surfer sur l’excellente saison passée. Alors, forçant ses habitudes, Jean-Michel Aulas écarte son entraîneur la veille de Noël et nomme Bruno Génésio, un homme de la maison. Six mois plus tard, Lyon, qui a abandonné son milieu en losange pour un 4-3-3, a retrouvé son fond de jeu léché, est remonté à la deuxième place et s’est assuré une place en Ligue des champions en écrasant Monaco (6-1). Limpide.
  • Notre avis : 17/20
En installant un 4-3-3 plus en adéquation avec les qualités de son effectif, Bruno Genesio a parfaitement réussi son coup. Il a surtout rendu l’équipe lyonnaise irrésistible sur les six derniers mois.
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Bruno Génésio et Alexandre Lacazette (Lyon)

Crédit: Panoramic

5. Courbis, ça ne collait plus

Les causes d’un divorce entre un entraîneur et son club peuvent être aussi sentimentales. C’est le cas entre Montpellier et Rolland Courbis. En conflit avec Louis Nicollin, président emblématique du club, le technicien décide de partir le 23 décembre alors que son équipe est classée 15e. Les Nicollin père et fils nomment un duo Pascal Baills-Bruno Martini en intérim. Ils seront débarqués un mois plus tard.
  • Notre avis : 9/20
Les deux fortes têtes ne pouvaient plus travailler ensemble. Mais la nomination de deux hommes de la maison n’a pas eu l’effet escompté.

6. Le coup tordu de Rennes

Le Stade Rennais 6e, Philippe Montanier est dans les temps pour emmener le club en coupe d’Europe. Mais, Rolland Courbis libre et nommé conseiller du président, René Ruello décide de débarquer l’ancien coach de la Real Sociedad pour nommer celui qui vient de quitter Montpellier. Pas une idée brillante, avec le recul.
  • Notre avis : 10/20
Malgré de bons débuts, ce choix n’aura finalement pas payé puisque Rennes va encore rater le coche pour l’Europe. Seuls points positifs : l’éclosion d’Ousmane Dembélé et le retour sur les terrains de Yoann Gourcuff.
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Rolland Courbis, entraîneur de Rennes - 2016

Crédit: Panoramic

7. Hantz, the right man at the right place

18e, Montpellier ne sait plus comment s’en sortir. Frédéric Hantz est appelé à la rescousse. Et c’est une réussite. Sous sa houlette, le club de la Paillade remonte au classement et termine la saison en roue libre en développant un jeu agréable où Ryad Boudebouz distribue les caviars.
  • Notre avis : 15/20
Onzième avant la dernière journée, Montpellier peut terminer dans la première partie de tableau ce samedi. Une place inespérée avant l’arrivée de Frédéric Hantz.

8. A Bastia, un changement insignifiant

15e au soir du 28 janvier, Bastia est mal en point. Sans être totalement sur la brèche. Pourtant, Ghislain Printant est limogé sans ménagement pour être remplacé par son adjoint, Francois Ciccolini. Avant la dernière journée, Bastia est 14e.
  • Notre avis : 11/20
Pas de réels changements mais un maintien assuré.
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François Ciccolini sur le banc bastiais en 2005

Crédit: Panoramic

9. Troyes, rien ne s’arrange

Que dire de plus ? Malgré un troisième entraîneur en l’espace d’une saison et la promotion de Mohamed Bradja en lieu et place de Claude Robin, l’ESTAC n’a jamais décollé de la dernière place de Ligue 1 et ne s’est jamais mis au niveau de l’élite. L’arrivée de Jean-Louis Garcia cet été va peut-être apporter un peu de stabilité.
  • Notre avis : 5/20
Etait-ce bien utile de changer trois fois d’entraîneur ?

10. Dupraz a réveillé Toulouse

19e le 27 février dernier, Toulouse est presque déjà largué dans la course au maintien. Défait à domicile contre Rennes, Dominique Arribagé est débarqué et Pascal Dupraz est nommé dans la foulée, dans l’indifférence quasi générale. Dix matches plus tard, le TFC est devenu l’équipe la plus hype de cette fin de saison et est en position de force pour se maintenir. L’ancien coach de l’ETG, qui n’a rien perdu de son franc-parler, est en passe de réussir son pari fou. Avec le style qu’on lui connaît.
  • Notre avis : 18/20
On aurait pu mettre 20/20 mais le maintien n’étant pas encore acquis, on ne peut que saluer la nouvelle attitude de Toulouse et le boulot accompli en quelques semaines par Dupraz.
Félicitations pour Bruno Génésio et Pascal Dupraz

11. Bordeaux devait mettre fin à l’expérience Sagnol

Arrivé en 2014 aux Girondins, Willy Sagnol n’a jamais confirmé sa bonne première saison (6e). 15e au soir de la 30e journée et corrigé par le Toulouse de Pascal Dupraz (4-0), l’ancien Bavarois est démis de ses fonctions et remplacé par un ancien de la maison, Ulrich Ramé. En sept journées, Bordeaux a pris douze points et pointe à la 10e place.
  • Notre avis : 12/20
Après avoir encaissé plusieurs fessées, Bordeaux devait provoquer le fameux électrochoc. Quelque chose ne tournait plus rond avec l’ancien latéral des Bleus aux manettes.

12. Passi, la force tranquille

C’était inévitable. 15e après sa défaite contre Monaco lors la 34e journée, l’OM commence à frôler dangereusement avec la zone de relégation. Alors, après avoir longtemps hésité, Margarita Louis-Dreyfus passe à l’acte en débarquant son entraîneur et en installant Franck Passi dans la peau du numéro un. Depuis, l’OM s’est maintenu et a accédé à la finale de la Coupe de France.
  • Notre avis : 11/20
Franck Passi n’a pas révolutionné le jeu olympien malgré quelques ajustements tactiques mais il a eu le mérite d’assurer le maintien et de qualifier l’OM pour une finale de Coupe qui peut sauver sa saison. Pas si mal dans ces conditions.
Passable pour Franck Passi

13. Reims, cela risque de ne pas suffire

Après une défaite contre Nice (2-0), la quatrième en cinq matches, Olivier Guégan est démis de ses fonctions d’entraîneur du Stade de Reims au soir de la 35e journée. Une décision justifiée au regard de la situation du club mais qui intervient sûrement trop tard. Avant la dernière journée, Reims est 19e et donc virtuellement relégué. Il affronte surtout l’OL pour se sauver. Mission difficile.
  • Notre avis : 7/20
Une décision trop tardive qui n’a pas eu l’effet escompté.
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