Ligue 1 - Lyon-Angers : Hubert Fournier est sur un "volcan"

Cela aurait dû être une fête. D'ailleurs, ce sera quand même une fête. Pour la première fois depuis son départ au printemps 2009, Juninho sera au stade de Gerland, comme une grosse centaine d'anciens acteurs de l'OL. En fin de matinée, les joueurs des années 2000 rechausseront même les crampons à la plaine des jeux de Gerland, tout près du stade. Avant de parader l'après-midi dans l'enceinte puis de poursuivre les festivités en soirée dans les salons de l'hôtel de ville.

Émus à l'idée de quitter bientôt leurs tribunes - même si Lyon jouera encore à Gerland en Coupe de la Ligue contre Tours (le 16 décembre) - les fans de l'OL rendront hommage à "leur" stade. Qui pourtant n'était pas encore certain de faire le plein ce vendredi en fin d'après-midi. La faute à une saison pas loin d'être catastrophique au niveau du jeu déployé et de l'état d'esprit affiché.

Souvent taxé de "gentil incompétent" sur les réseaux sociaux et forums, Hubert Fournier est clairement sur la sellette depuis les trois humiliations consécutives à Nice (3-0), contre la Gantoise (1-2) et face à Montpellier (2-4). Et ce n'est pas le 0-0 récolté mardi sur la pelouse d'un FC Nantes moribond qui a suffi à ramener de la sérénité au sein de la maison lyonnaise.

La preuve avec la sortie fracassante de Jean-Michel Aulas sur notre site vendredi : "Si les choses vont mal, je ne resterai pas prisonnier de mes principes. (…)Si des choses sortent dans la presse, c'est qu'il n'y a pas une maîtrise totale du vestiaire." Apparemment très marqué en conférence de presse, semblant même parfois avoir les yeux humides, Hubert Fournier ne s'est pas attardé sur le sujet : "Je ne souhaite pas commenter les sorties médiatiques du président, il a dit ce qu'il avait à dire. Il m'avait soutenu la semaine passée, ce n'est pas si éloigné que ça." Puis, quelques minutes plus tard : "Je prendrai le temps de bien lire, je n'ai pas eu que ça à faire dans ma journée, j'ai juste lu les grandes lignes."

Comment aurait-il pu ne pas lire et relire cette interview ? Et ses joueurs ? Quelle sera leur réaction alors que "JMA" entrouvre la porte à un changement de coach ? Seul Anthony Lopes s'est exprimé depuis. Et il est légèrement venu à la rescousse de son entraîneur : "Je ne dirais pas que le vestiaire est hors de contrôle. C’est un propos assez dur. C’est difficile de gérer tout un groupe et les états d’âme de joueurs." Pourtant, dans le club, après le point-presse d'Hubert Fournier, certains prédisaient : "C'était sa dernière conférence de presse d'avant-match". Pas très loin, des supporters pronostiquaient l'arrivée de Juninho sur le banc. Un fantasme sans aucun fondement. Ce n'est pas le Brésilien qui menace Fournier. C'est une nouvelle contre-performance contre Angers.