Ligue 1 : Un nouveau stade pour Bordeaux, et toujours la même malédiction pour l'OM ?

Les Marseillais ne pointent pas au premier rang des nostalgiques du stade Chaban-Delmas. Et pour cause… Ils y ont connu bien plus de désillusions que de bonheur (5 victoires pour 17 nuls et 34 défaites). Au point de légitimer l'idée d'une "malédiction" : voilà 38 ans que l'OM ne s'est pas imposé à Bordeaux. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir eu les occasions. Mais depuis le 1er octobre 1977, l'OM les a toutes manquées. Pour le plus grand plaisir des Girondins, qui restent sur un succès heureux face aux Phocéens au printemps.

"C'est un record qui nous tient à cœur, explique le gardien Cédric Carrasso sur le site officiel du club. C’est aussi très important aux yeux des supporters. C’est une invincibilité que l’on a voulu à tout prix garder à Chaban Delmas pendant toutes ces années." Au club depuis 2009, l'international français a ainsi participé aux six dernières réceptions de l'OM pour trois victoires et trois matches nuls. Et il entend désormais "tout faire pour conserver cette invincibilité" dans l'enceinte du stade Matmut-Atlantique.

Arrivé à Marseille cet été, Rémy Cabella s'est épargné cette longue liste de traumatismes. "On ne va pas aller là-bas en pensant ça quand même, intime-t-il. On va penser aux trois points !" Son coéquipier Nicolas Nkoulou semble plus marqué par ses trois défaites en quatre déplacements à Bordeaux : "C'est toujours difficile de jouer là-bas. On a envie de vaincre le signe indien afin de continuer notre série positive à l'extérieur (six victoires consécutives)."

Si les Marseillais tentent de relativiser, les Bordelais font au contraire de ce match un rendez-vous à part. "C'est un match différent, lâche Cheick Diabaté. Cette rencontre, on la prépare comme jamais. Ça fait longtemps que Marseille n’a pas gagné ici. On n’en parle pas trop entre nous mais on sait très bien à quel point ce match est important." L'entraîneur Willy Sagnol reconnaît que ce record met "une petite pression, mais une bonne pression parce que l'on sait que cette série s'arrêtera un jour." Les Marseillais se raccrochent à la même idée.