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Ligue 1 : Ce que l'OM peut envier à l'OL

Vincent Bantit

Mis à jour 24/01/2016 à 11:40 GMT+1

Si Lyon et Marseille sont au coude à coude au classement avant leur affrontement ce dimanche, le club de Vincent Labrune aimerait bien pouvoir imiter son rival sur plusieurs points clés essentiels à son développement et sa réussite à long terme.

Batshuayi à la lutte avec Gonalons

Crédit: Panoramic

Le Parc OL

Inauguré en grande pompe le 9 janvier dernier pour la rencontre face à Troyes (4-1), le stade des Lumières va vivre son premier match de gala à l'occasion de la réception de l'OM dimanche soir. Ce duel va permettre à l'enceinte lyonnaise de connaître sa première très grosse affluence. Celle-ci s'approchera de sa capacité maximale fixée à 59 186 places. Sur ce plan-là, l'OM fait mieux avec 67 000 sièges dans son "Nouveau Stade Vélodrome". Mais le club marseillais n'est pas propriétaire de son outil de travail. Il le loue à la mairie. Le coût du loyer a d'ailleurs longtemps posé problème. Une fois les travaux de rénovation terminés, Vincent Labrune avait ainsi menacé de partir jouer à Montpellier si Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, ne baissait pas le prix de la location du stade.
Finalement, les deux parties sont arrivées à s'entendre. L'OM paie un loyer indexé sur le nombre de matches joués au Vélodrome. Les résultats du club sont également pris en compte pour calculer la somme due à la ville. Ne pas être propriétaire de son stade représente un vrai désavantage pour l'OM. Car les retombées financières restent très limitées. Et dépendantes en grande partie de la billetterie les jours de match. Or, l'affluence au stade Vélodrome a chuté depuis le départ de Marcelo Bielsa. En interne, le chiffre de 10M€ est évoqué pour estimer la perte des recettes au guichet du stade depuis le début de la saison...
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Parc OL

Crédit: Eurosport

A Marseille, la gestion du stade est dévolue à la société Arema, filiale du groupe Bouygues Immobilier. C'est elle qui va programmer les différentes manifestations au Vélodrome. Concerts, matches de rugby du RC Toulon, séminaires de grandes entreprises : tout est fait pour trouver des moyens de rentabiliser le partenariat public-privé signé avec la ville de Marseille. Le fameux naming fait aussi partie des attributions d'Arema. L'OM se retrouve donc exclu d'une grande partie du business pouvant tourner autour du stade. Tout le contraire de l'Olympique Lyonnais qui compte énormément sur les revenus directs et indirects tirés du Parc OL pour alimenter son budget.

La formation lyonnaise

Jean-Michel Aulas peut dire merci à son centre de formation. Car c'est grâce aux jeunes sortis de la "maison OL" que le club lyonnais a réussi à finir à une surprenante deuxième place la saison dernière. L'OM jalouse cette réussite. Et les dirigeants olympiens tentent de refaire leur retard dans ce domaine. Sous l'influence de François Blaquart, directeur technique national à la FFF, ils ont complètement repensé leur politique de formation. Plusieurs équipes de jeunes ont purement et simplement été supprimées pour ne laisser place qu'à l'élite des joueurs locaux. Cette volonté de reprendre en mains sa destinée, dès les plus jeunes catégories, à permis à l'OM d'obtenir cette semaine le label FFF récompensant sa pré-formation.
Si l'OM veut un jour rivaliser avec le centre de formation de Lyon, il devra nouer des partenariats plus étroits avec les clubs qui l'entourent. Plusieurs jeunes issus de la région préfèrent encore aller à Montpellier ou à Nice. Une situation de concurrence géographique que ne connaît pas l'OL. "En matière de formation, l'OM a cinq ans de retard sur nous, explique un des responsables des équipes de jeunes à l'OGCN. Plusieurs bons clubs marseillais nous proposent leurs joueurs. Ils ne souhaitent pas qu'ils rejoignent l'OM. C'est très bizarre..." Flairant le bon coup, Jean-Michel Aulas avait d'ailleurs tenté de se rapprocher d'Air Bel, club marseillais très présent chez les jeunes. JMA n'avait pas hésité à chasser sur les terres de l'OM pour rafler la mise de jeunes pousses prometteuses. Finalement, le petit club local n'a pas cédé aux avances lyonnaises, préférant rester ouvert à toutes les propositions...

L'influence de JMA sur les instances

La saison dernière reste encore en travers de la gorge de Vincent Labrune. Le président de l'OM n'en démord pas : son club n'a pas été traité équitablement sur le plan arbitral. Les Marseillais auraient dû terminer sur le podium s'ils n'avaient pas été désavantagés sur certaines rencontres. Si Marcelo Bielsa n'a jamais souhaité critiquer l'arbitrage, son président l'a fait pour lui. A plusieurs reprises, il a fustigé le comportement de certains hommes en noir, notamment après les matches Bordeaux-OM (1-0) et... OM-OL (0-0) où un but de Lucas Ocampos avait été refusé.
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Aulas (OL) et Labrune (OM) s'allument depuis des mois

Crédit: Panoramic

Cette sensation d'avoir été lésé par les arbitres s'était traduite par un communiqué dans lequel l'OM listait les dix erreurs qui avait coûté cher au club. De son côté, Lyon semblait bénéficier de la clémence des arbitres, notamment concernant le nombre de penalties accordés. Il n'en fallait pas plus pour faire penser aux Marseillais que l'influence de Jean-Michel Aulas pouvait faire la différence. Quelques jours après la rencontre face aux Lyonnais, l'OM s'était d'ailleurs amusé à lister toutes les sorties de JMA sur l'arbitrage ces derniers années dans un dossier de 16 pages envoyées à la FFF. L'OM entendait ainsi tenter de se faire un peu plus entendre au sein de la fédération...
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