Lille cherche but(eur) désespérément

Lille, qui reçoit samedi le Gazélec Ajaccio (20h00), espère trouver enfin le chemin des filets après avoir été incapable de marquer lors des trois premières journées de Ligue 1. "Zéro but marqué, c'est ce qu'on voit quand on est journaliste. Quand on est entraîneur, on regarde tout et on voit qu'on a encaissé un seul but, contre le Paris SG, en trois matches face à Paris, Monaco et Bordeaux", nuance l'entraîneur nordiste Hervé Renard.

Le Losc n'avait pas connu pareil désert offensif après 270 minutes de championnat depuis 13 ans. Douzième attaque de L1 avec un maigre total de 43 buts l'année dernière, son plus faible depuis la saison 2003-2004 (41), Lille a continué son inquiétante dégringolade dans ce domaine. Meilleure attaque en 2009-2010 et 2010-2011 avec respectivement 72 et 68 buts, le Losc a ensuite glissé à la 4e place lors de la dernière saison de Rudi Garcia (59 buts), avant de tomber à la 9e place dès la première année de l'ère René Girard (46 buts).

Les départs successifs des meilleurs buteurs Moussa Sow, Eden Hazard et Salomon Kalou ont été très préjudiciables pour le Losc, qui ne leur a pas trouvé de remplaçant. Et cet été, Divock Origi et Nolan Roux sont partis. Ces transferts, conjugués au rajeunissement de son secteur offensif avec les arrivées de Sehrou Guirassy (19 ans), Baptiste Guillaume (20 ans) et Junior Tallo (22 ans), n'augure rien de bon.

La réception du promu corse, qui n'a pas encore marqué non plus et a déjà encaissé quatre buts, apparaît donc comme l'occasion rêvée d'ouvrir son compteur. "Il faut respecter l'adversaire qui a déjà fait deux bons matches à l'extérieur. C'est à nous d'être concentré, de faire les choses de la même façon que les matches précédents mais avec une seule chose différente, être plus efficace", estime Renard. En effet, dimanche dernier face à Bordeaux (0-0), les Lillois ont tour à tour été maladroits et malchanceux puisqu'ils ont touché trois fois les montants girondins.

"Il faut garder le positif. On s'est créé des occasions, on fait deux barres, un poteau et un pénalty n'a pas été sifflé... Je suis persuadé qu'on est sur le bon chemin. Il y a de la solidité, une bonne qualité de travail donc il n'y a pas de raison que ça ne paie pas", a martelé Renard, qui devrait aligner le même trident offensif avec Sofiane Boufal et Eric Bauthéac sur les côtés et Guillaume en pointe.

Le technicien conserve toute sa confiance en son jeune avant-centre et incite ses coéquipiers à en faire plus. "Un buteur a besoin de trouver de la confiance. Ca revient toujours à un moment donné, je ne suis pas inquiet, mais il faut l'aider. Il a fait un travail important pour l'équipe, mais le soutien doit être plus important dans la surface de réparation", pointe Renard.

Le temps presse pour les Dogues puisqu'après la trêve internationale, ils enchaîneront trois déplacements à Lyon, Rennes et Reims en raison de l'indisponibilité du stade Pierre-Mauroy, utilisé pour la phase finale de l'Euro de basket. "L'attaque, c'est le plus gros chantier et c'est celui où il faut progresser le plus rapidement. L'équipe peut faire beaucoup mieux, insiste l'entraîneur lillois. Il faut avoir envie de marquer et desserrer le frein à main!"