34e journée : Monaco enfonce l'OM (2-1) pour reprendre la 2e place du classement

Et ça continue, encore et encore… Au terme d'un nouveau match du dimanche soir sans saveur ni relief, l'AS Monaco est venue à bout de l'Olympique de Marseille (2-1), confirmant deux tendances majeures du championnat de France. La première, c'est que l'OM s'enlise un peu plus dans la médiocrité, 15e de Ligue 1 à six longueurs de la zone rouge. La deuxième, c'est que Monaco est un candidat solide et sérieux à la Ligue des champions. L'ASM est deuxième et accentue son avance sur l'OL (58 pts contre 56).

Pour l'OM, c'était pourtant le moment de se réveiller. Au terme de ce qu'il a lui-même qualifié de sa "meilleure semaine d'entraînement" de l'année, Michel avait associé Romao et Lucas Silva dans l'entrejeu pour remplacer Diarra et Isla, absents, mais il avait surtout fait confiance à Ocampos, blessé depuis trois mois, et Sarr, jadis pestiféré, sur les côtés. Aucun de ses choix n'a payé.

Marseille a semblé terriblement impuissant, multipliant les pertes de balle face à un bloc monégasque qui n'attendait que ça. En première période, les joueurs de la Principauté n'ont pas su exploiter leurs ballons de contre, à l'image d'Helder Costa (31e, 33e), Fabinho (36e) ou Traoré, dont le but à la 22e minute a été refusé pour hors-jeu.

Il semblait alors évident que l'OM allait craquer s'il ne rectifiait pas le tir, sur le plan du jeu, de l'envie, des idées. Il n'en fut rien, et Monaco a accentué sa pression. Deux minutes après la reprise, une énième perte de balle marseillaise a permis à Bernardo Silva de fusiller Steve Mandanda d'une frappe enveloppée (47e). Sur corner, à l'entame du dernier quart d'heure, Raggi a mis son équipe à l'abri, en reprenant, seul au second poteau, un centre de Bernardo Silva dévié par Bakayoko (75e).

A l'exception d'une frappe écrasée de Batshuayi (58e), Marseille n'a jamais cru en la victoire, et n'a pas fait grand-chose pour que quiconque y croie. Ils ont fini par sauver l'honneur dans les arrêts de jeu, par le même Batshuayi servi par l'entrant Fletcher (90e+3).

Au classement, les joueurs de Michel poursuivent leur saison amorphe et voient le Gazélec Ajaccio, premier relégable plein d'envie et à seulement six points, les menacer sérieusement. A quatre journées de la fin, l'ASM s'est en tout cas posé comme le grand favori dans la course à la deuxième place, directement qualificative pour la Ligue des champions.