Face à Saint-Etienne (1-0), Monaco n'a rien montré mais remonte enfin sur le podium

Décidément, tout réussit à Monaco en Ligue 1. Les joueurs de Leonardo Jardim se sont imposés face à Saint-Etienne (1-0) pour le compte de la 18e journée, grâce à un penalty tardif de Fabinho (83e). Les Stéphanois, qui ont terminé à dix à la suite de l’expulsion sévère de Malcuit (63e), ont globalement dominé la première période. Mais, à force de reculer, les joueurs de Christophe Galtier ont payé leur deuxième période, terne et sans aucune situation offensive. Les voilà désormais avec cinq défaites en cinq matches face à un club du top 6 et surtout à cinq points de Monaco, troisième.

"On est frustré. Il n’y a pas de problème à siffler des mains mais il faudrait le faire des deux côtés". La déclaration de Loïc Perrin au micro de BeinSport à la fin de match témoigne bien du sentiment qui doit animer les Stéphanois à l’issue de cette défaite. Pourtant, évoquer la main sifflée contre Polomat dans la surface n’est pas le meilleur exemple. Décollée, avec un mouvement suspect, elle justifie la sanction de l’arbitre. Et Fabinho ne s’est pas fait prier pour tromper Ruffier (1-0, 83e). Le deuxième tir cadré seulement de la seconde période, une minute après celui de… Fabinho. L’expulsion un peu plus tôt de Malcuit (63e), pour un deuxième jaune bien plus sévère que le premier, avait déjà fait très mal aux têtes des Stéphanois, incapables de réagir en fin de rencontre.

Surtout, Saint-Etienne peut en vouloir à l’arbitre pour sa mansuétude en première période vis-à-vis de Ricardo Carvalho. En deux minutes, le Portugais a évité un rouge pourtant évident. D’abord averti logiquement pour une grossière obstruction (20e), il a ensuite "cravaté" Perrin dans la surface de réparation, empêchant le capitaine des Verts de reprendre un coup franc d’Hamouma. Un geste que l’arbitre, absolument pas masqué, aurait dû sanctionner d’un deuxième avertissement et d’un penalty. Cet oubli a changé le cours de la rencontre. Car, jusque-là, c’était Saint-Etienne qui s’était montré le plus pressant, notamment grâce à un côté droit Malcuit-Hamouma qui fonctionnait très bien.

Alors oui, Nardi - qui fêtait sa première titularisation en Ligue 1 à la place d’un Subasic en tribunes - n’a eu aucun arrêt à effectuer. Mais cela n’avait pas empêché Malcuit (2e), Monnet-Paquet (12e) ou Roux (16e) de se créer de grosses occasions. Même si c’est Helder Costa qui a touché le barre (18e) et que Moutinho a adressé de 30 mètres le premier tir cadré monégasque (38e), à la suite d’un festival de Dirar, les Monégasques peinaient à se montrer dangereux. La première période a été décevante. Pas la peine de s'arrêter sur la seconde. Cela importe peu à Monaco, qui monte sur la troisième marche du podium. Et c’est tout ce qui compte pour eux.