Notre Top 100 des joueurs de Ligue 1 du 21e siècle, Lacazette, Lucho, Gourcuff : du 49e au 40e

Il y a un an, Alexandre Lacazette n'aurait pas eu sa place dans ce classement. Mais le buteur de l'OL a réussi un exercice fantastique en 2014/2015. La saison dernière, il fut le fer de lance d'un Lyon retrouvé et conquérant, qui a longtemps posé problème au PSG. Définitivement aligné dans l'axe, Lacazette a fait parler son sens du but et inscrit 27 réalisations en Ligue 1. Ce total, jamais atteint par un Lyonnais dans l'histoire du club ou par un Français depuis Jean-Pierre Papin en 1990, est symbolique de l'impact du jeune attaquant. Mais aussi de son talent. Ce n'est pas pour rien que les cadors du Vieux-Continent le suivent de très près. Et que Jean-Michel Aulas a fait le forcing pour prolonger son contrat.

De Nantes à Rennes, en passant par Lorient, Olivier Monterrubio est resté attaché à la Bretagne (historique). Bon, il y a bien eu cette infidélité lensoise entre 2007 et 2008. Mais ce n’est pas ce que l’on retiendra le plus du milieu de terrain et de sa sacrée patte gauche. Auteur de 12 buts l’année du dernier titre du FCN, en 2001, il est allé briller au Stade Rennais par la suite. A son actif ? Zéro titre collectif. Mais trois sacres de meilleur passeur de suite (2004, 2005, 2006). Monsieur galettes.

Joueur insaisissable, roi du contre-pied, Gervinho a fait le bonheur des clubs de Ligue 1 qui l’ont accueilli. Au Mans, où il s’est révélé, à Lille, où il a fait un malheur, l’international ivoirien a constitué avec Eden Hazard une doublette à faire tourner les têtes. Buteur (une pointe à 15 en 2010/2011), passeur à ses heures, Gervinho possède un talent rare qui l’a entraîné loin de la Ligue 1. A Arsenal puis à Rome.

Une barbe. Des cheveux longs. De la grinta. Ça, c’est Mario Yepes. S’il a connu quelques problèmes avec les arbitres sur les coups de pied arrêtés lorsqu’il évoluait au PSG, l’international colombien a gardé du Championnat de France plus de bons souvenirs que de mauvais. De Nantes (2002-2004) à Paris (2004-2008), Mario Yepes a impressionné par son sens du placement et son amour du duel. Défenseur intraitable et intelligent, le natif de Cali aura quitté l’Hexagone avec une Coupe de France (2006) et une Coupe de la Ligue (2008) sous le bras.

En Ligue 1, Hugo Lloris est devenu le gardien que l'on connaît aujourd'hui. Il n'a pas manqué grand-chose au portier des Bleus pour aller plus haut. Sinon quelques titres. Vainqueur de la Coupe de France 2012 et du Trophée des Champions 2012 avec l'Olympique Lyonnais, Hugo Lloris a eu le "tort" d'arriver après les années dorées rhodaniennes. S'il a parfaitement succédé à Grégory Coupet, il lui a manqué une consécration collective. Mais d’un strict point de vue individuel, il n’y a rien à lui reprocher. Lloris a été parfait. Comme toujours.

Armand, c’est un peu la boussole de la L1. Le défenseur a toujours été là et a tout connu ou presque en club. De Nantes à Rennes, en passant par Paris, Sylvain Armand a traversé le début du siècle et est un visage incontournable du Championnat de France. Personne n'a jamais eu à se plaindre de son était d'esprit et de ses qualités défensives. A 34 ans, le double vainqueur du championnat (2001, 2013) reste un joueur qui compte et le doyen. A son actif : 472 matches de L1.

Manches tirées, bien agrippées dans la paume de ses mains, allure et coups de pattes nonchalants : Lucho Gonzalez, c'est ça. Un style, une gueule et un footballeur magnifique. Marseille a profité de son talent durant deux ans et demi. Si ses débuts et sa fin de parcours à l'OM ont été douloureux (au propre comme au figuré), les virages du Vélodrome gardent un souvenir ému du Commandante, capable de débloquer un match sur une passe. Ou plus. Régulateur et maître ès caviars, Lucho a été l'un des hommes clés lors du dernier sacre olympien, en 2010.

Vikash Dhorasoo est un personnage. Tête pleine et éloigné des clichés bling bling circulant autour du monde du foot et de ses acteurs, l'international français n'a jamais fait l'unanimité. Sa posture, un pas de côté, et son caractère bien trempé ont rarement fait bon ménage avec ses environnements successifs. Néanmoins, quand le double champion de France avec l’OL a donné la plénitude de son talent, personne n'a eu à se plaindre de lui. Vif, intelligent et techniquement très au-dessus de la moyenne, le milieu de terrain de poche, formé au Havre, a fait les beaux jours de Bordeaux, de Lyon et offert une Coupe de France "spéciale" au PSG, puisque glanée face à l'OM en 2006 sur un de ses rares buts. Son départ de Paris, aussi, fut à l'image du joueur. A part. Définitivement.

Il ne payait pas de mine, ne jouait pas avant-centre, mais enfilait les buts comme d'autres les perles. Exceptionnel gaucher, il a passé trois saisons et demi à nettoyer les lucarnes de Ligue 1. Quand il n'était pas à la finition, le Brésilien gavait depuis son aile gauche Park Chu-Young, Guillaume Hoarau ou Peguy Luyindula de caviars. Un tueur au sang-froid. S’il a participé aux six premiers mois de la reconquête parisienne sous Ancelotti, il n’a jamais vraiment su s’imposer sitôt que la concurrence a montré les muscles à Paris et a quitté le navire en janvier. Sorti par la chatière de la L1, il méritait beaucoup mieux.

On ne va pas se mentir, si Yoann Gourcuff est aussi haut dans ce classement, c'est avant tout pour sa saison 2008/2009. Huit mois où il atteint un niveau prodigieux. Souvenez-vous de son doublé, crucial dans la course au titre, à Rennes ou son bijou face au Paris Saint-Germain. Cette année-là, celle du titre avec Bordeaux, il est le meilleur joueur de L1 et de loin. Avant ça, deux saisons où il sème des promesses à Rennes. Après ça, cinq saisons de galère avec l'OL. Bien sûr, il reste quelques éclairs comme face à l'OM, il y a bientôt un an. Mais son corps ne l'a jamais laissé en paix. Un immense gâchis.

Rendez-vous demain pour découvrir la suite de notre classement, de la 39e à la 30e place.