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OGCN-PSG, l’antisèche : une semaine de tous les dangers mais des voyants toujours au vert pour Paris

Nicolas Sbarra

Publié 05/12/2015 à 01:03 GMT+1

LIGUE 1 - Comme à Angers, le PSG a su rester invaincu en allant gagner à Nice (0-3), en ouverture de la 17e journée. Les Aiglons ont rivalisé en première période mais ont tout de même subi la loi de Zlatan Ibrahimovic et de ses coéquipiers. Ensuite, à 10 contre 11, il n’y a plus eu de match. Claude Puel a perdu son pari.

Zlatan Ibrahimovic après le premier de ses deux buts à Nice avec le PSG

Crédit: Panoramic

Le jeu : Nice a contrarié le PSG... pendant une mi-temps

Nice a su offrir de la résistance au PSG. Un bloc assez bas, un axe solide avec trois défenseurs centraux et une équipe organisée en 3-5-2 qui avait transpercé l’OL. Le pressing efficace des Aiglons a empêché le PSG de trouver ses attaquants par du jeu court et l’a incité à jouer long plus souvent que d’habitude, avec moins de maîtrise technique. La très large possession des Parisiens est restée trop lente et stérile. Mais quand il y a eu de la vitesse et de la précision, avec plus d’espaces au sein de la défense adverse, cela a fait mouche. Des échanges rapides aux abords de la surface ont mené à l’ouverture du score et au penalty du break. Ce PSG a été pragmatique en première période et s’est simplifié la tâche. A l’inverse, les Niçois n’ont pas réussi à concrétiser leurs occasions, principalement intervenus sur du jeu de transition, avec des projections rapides vers l’avant pour exploiter les espaces.
Mardi soir, Angers avait globalement utilisé la même recette et est passé encore plus près de faire plier Kévin Trapp (0-0). Ces deux équipes avaient un profil intéressant pour inquiéter l’équipe parisienne. Mais celle-ci s’en sort avec quatre points sur ces deux déplacements et pas de première défaite de la saison en championnat. C’est ce qui importe pour les Parisiens, plus que les deux points perdus mardi, alors qu’il en ont provisoirement 16 de marge sur leur dauphin. En plus, Laurent Blanc a pu continuer à faire tourner, David Luiz, Maxwell et Rabiot débutant sur le banc. Matuidi, Thiago Motta et Ibrahimovic ont eux été remplacés en cours de jeu. Ce cycle devrait se poursuivre mardi prochain lors d’un match de Ligue des champions sans enjeu au Parc face à Donetsk. Alors que Marco Verratti sera bientôt de retour, tout se passe pour le mieux pour les Parisiens avant la réception de Lyon lors de la prochaine journée.
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L'attaquant du PSG Zlatan Ibrahimovic contre Nice le 4 décembre 2015

Crédit: AFP

Les joueurs : Ibrahimovic est le numéro un, Ben Arfa est de retour en forme

Le poids des années n’a pas de prise sur Zlatan Ibrahimovic au regard de son rendement statistique. Le Suédois est le meilleur buteur et le meilleur passeur du championnat. Il a été le héros de ce match avec un doublé et une passe décisive. S’il a décroché pour participer au jeu, cela ne l’a pas empêché d’être dans tous les bons coups. Angel Di Maria a lui été bien plus discret dans le jeu, mais a tout de même été décisif sur le troisième but parisien, pour être au côté d’Ibrahimovic en tête du classement des passeurs (6). Les latéraux Serge Aurier et Layvin Kurzawa ont été en jambes mais pas aussi précis qu’espéré quand il a fallu centrer.
Malgré les trois buts encaissés, la défense azuréenne n’est pas passée au travers. Baysse, Bodmer et Lemarchand, qui n’ont pas manqué d’agressivité, ont été globalement solides. Oui mais voilà, leur placement hasardeux sur quelques actions leur a coûté très cher. Yoan Cardinale, préféré à Mouez Hassen, de retour de suspension, n’a pas eu grand-chose à se reprocher. Au milieu, Jean Michael Seri a été moins brillant que d’habitude. En revanche, Hatem Ben Arfa reste bien la principale arme de l’OGCN. Partant de loin à chaque fois, il a effectué des rushs tranchants menant régulièrement à des situations dangereuses, dont une frappe qui a bien failli trouver la lucarne de Trapp.

Ce qui aurait pu tout changer : Pied finalement absent

Nice a dû déplorer le forfait de dernière minute de Jérémy Pied, touché aux adducteurs lors de l’échauffement. Il a été remplacé par Romain Genevois, pas auteur d’un mauvais match mais qui n’a pas les mêmes qualités pour prendre le couloir. Pied est plus tranchant offensivement, a de meilleures qualités de centre et de buteur, de quoi encore mieux exploiter les situations dans le jeu de transition. Cela aurait pu permettre à son équipe d’exploiter différemment son côté fort, avec Hatem Ben Arfa placé plus haut.

La stat : 45

Le Paris Saint-Germain compte 45 points en 17 journées. C’est le meilleur bilan de son histoire à ce stade de la compétition. Mais ça reste un point de moins que le Lyon de 2006-2007, qui détient le record. Le champion en titre peut cependant espérer dépasser l’OL lors de la 19e journée, en cas de sans-faute.

Le tweet qui loue la générosité de Marquinhos

La décla : Claude Puel (sur beIN Sports)

Tout a été gâché par l’expulsion, qui a mis un terme au match. C’est très sévère, très dur pour mes joueurs. Ça ne donne pas la possibilité d’assister un bon match, alors qu’il était agréable à suivre. A la mi-temps, c’était plié. C’est devenu injouable.

La question : Nice est-il un vrai candidat au podium ?

Le meilleur classement du Gym a été atteint au soir de la 14e journée, avec une quatrième place. Le club azuréen n’a pas encore réussi à monter sur le podium, et il fait même du sur place désormais, avec un seul point engrangé sur les trois derniers rendez-vous. Et, s’ils sont cinquièmes ce vendredi soir, les Niçois pourraient se retrouver huitièmes à l’issue du week-end. Saint-Etienne, Monaco et Marseille, en cas de succès par deux buts d’écart pour l’OM, ont la possibilité de passer devant. Caen, deuxième, peut même prendre sept points d’avance, un avantage substantiel par rapport au Gym. Mais les écarts restent tout de même assez faibles entre les équipes de haut de tableau. Nice est encore dans le bon wagon.
Claude Puel avait choisi de mettre les titulaires au repos contre Angers mardi, pour retrouver une équipe type ce vendredi. Il s’en sort avec un nul et une défaite. Plutôt que de viser absolument une victoire sur le match le plus abordable sur le papier, le technicien niçois était convaincu qu’il pouvait jouer quelque chose face au PSG. Et la physionomie de la rencontre ne lui a pas forcément donné tort. Le contenu de la première période des Aiglons laisse aussi penser qu’il leur reste de beaux jours devant eux.
La qualité de jeu est proche de celle qui a permis à l’OGCN de gagner à Marseille (0-1) et de donner une leçon à Lyon (3-0). De plus, Hatem Ben Arfa, grippé depuis son retour de sélection, est de nouveau en bonne forme. Nice en aura bien besoin pour continuer à jouer le haut de tableau et éviter des déconvenues comme celle subie à Toulouse (2-0). Avec un groupe jeune et globalement peu expérimenté, l’irrégularité suit une certaine logique. Mais des joueurs comme Vincent Koziello continuent d’apprendre et de progresser.
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Claude Puel, entraîneur de l'OGC Nice

Crédit: AFP

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