OL - Yanga-Mbiwa : "C'est clair qu'il y a de la tension partout dans le vestiaire"

Le vestiaire lyonnais serait-il en train de prendre feu? Après le coup de tête asséné par le "placardisé" Lindsay Rose à Corentin Tolisso pour une broutille dimanche matin dans le vestiaire, c'est une recrue, Mapou Yanga-Mbiwa, curieusement envoyé au feu en conférence de presse au surlendemain d'une prestation catastrophique, qui a vidé son sac ce jeudi : "C'est clair qu'il y a de la tension partout dans le vestiaire. (…). Ce n'est pas facile de s'intégrer. Le problème vient de tout le monde."

De tout le monde mais surtout de l'inséparable quatuor Lacazette-Ferri-Tolisso-Umtiti ? Ce serait trop facile de le dire. Les quatre hommes étaient déjà très proches la saison passée et cela n'avait pas empêché l'équipe lyonnaise de lutter avec le PSG quasiment jusqu'au bout.

Hubert Fournier s'est d'ailleurs employé à jouer les pompiers de service après les déclarations de son défenseur central : "Il y a des tensions mais on en fait tout un plat. Il y a forcément des crispations quand les résultats ne sont pas au rendez-vous." Ce qui ne facilite pas l'intégration des recrues :"C'est un travail à faire des deux côtés", semble ordonner l'entraîneur. "Le début de saison difficile n'aide pas à l'adaptation des nouveaux." Mapou Yanga-Mbiwa l'avait déjà expliqué : "On a du mal à se dire les choses. On remet à chaque fois ça au lendemain. Il faut dire stop."

Le problème lyonnais ne se résume malheureusement pas aux tensions dans le vestiaire. Avec seulement 4 victoires en 14 matches officiels, l'OL peine surtout sur les pelouses. "Nous avons des problèmes dans tous les domaines, que ce soit en défense, au milieu ou en attaque, il y a tout qui ne marche pas", reconnait Mapou Yanga-Mbiwa, bien plus agressif que sur le terrain. "C'est le néant", a-t-il continué. Réponse cinglante d'Hubert Fournier : "C'est un peu grossier. Je ne sais pas s'il parle de ses prestations ou des performances collectives".

Mis sous pression par Jean-Michel Aulas lors d'une réunion improvisée qui a forcé l'entraîneur à décaler d'une heure son point presse, Hubert Fournier appelle à davantage de sérénité : "Il faut prendre conscience de la situation mais aussi garder de la confiance car nous en avons besoin." Vaste équation.