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OM-LOSC (1-1), l'antisèche : Trop limité, cet OM-là ne peut pas prétendre à l'Europe

Glenn Ceillier

Mis à jour 30/01/2016 à 00:07 GMT+1

LIGUE 1 – Marseille a encore montré ses limites face à Lille (1-1), lors de la 23e journée de L1. Le but du jeune attaquant Antoine Rabillard à la dernière seconde n'efface pas le triste visage affiché par les Olympiens, qui ont signé un neuvième match de rang sans gagner au stade Vélodrome en L1, un nouveau record. Cette équipe n'a pas les atouts pour viser l'Europe.

Michy Batshuayi, l'attaquant de l'OM - 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : Marseille, 25 minutes et puis plus rien

Marseille a joué 23 minutes. Pendant ces premières minutes de la rencontre, les Olympiens ont pris la direction des opérations. Mais après, l'OM s'est éteint, complètement. Les Phocéens ont sombré, pris par le pressing haut d'une équipe de Lille enfin agressive. Ils ont perdu la bataille du milieu et n'ont plus existé. Le visage montré par les protégés de Michel a été inquiétant face à une équipe de Lille, qui a su les faire douter et a dominé les débats sans être étincelante.

Les joueurs : Lucas Silva transparent, Boufal mange la feuille

A Marseille, c'est bien triste sur le plan individuel. Titulaire au milieu, Lucas Silva n'a pas pesé et a souvent ralenti les transmissions. Michy Batshuayi, qui n'a presque jamais vu le ballon, n'a pas existé. Et Rémy Cabella, qui a cruellement manqué de percussion, n'est d'ailleurs pas étranger à ce manque de munitions pour son attaquant belge. Seule petite éclaircie côté phocéen : le jeune Antoine Rabillard (20 ans) qui a surgi pour égaliser quelques minutes après son entrée en jeu.
Paolo De Ceglie, rentré à la mi-temps, a de son côté vécu un match contrasté. Il a souffert en défense et s’est fait trop facilement déborder sur le but lillois. Mais il est aussi décisif sur l'égalisation marseillaise. Il a obtenu le coup franc qu'il a ensuite repris de la tête avant de voir Rabillard marquer. A Lille, Mounir Obbadi a été très en vue dans l'entrejeu alors que Renato Civelli a été solide derrière. Si Vincent Enyeama a sorti un arrêt superbe (23e), Sofiane Boufal peut lui s’en vouloir pour son manque de réalisme et/ou d’altruisme.
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Michel, l'entraîneur marseillais lors d'OM-Lille - 2015

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : un Boufal moins gourmand

Sofiane Boufal a du talent à revendre. Mais il peut aussi être agaçant. A deux reprises, l'attaquant lillois s'est montré trop gourmand. Notamment à la 69e. Bien lancé en contre par Obbadi, il s’est présenté seul face à Yohann Pelé et a tenté un petit ballon piqué beaucoup trop prévisible. Il a ainsi gâché le ballon du 0-2 qui aurait tué le match pour son équipe. Il doit comprendre qu'il faut savoir être efficace et ne pas penser qu'au beau geste.

La stat : 9

Un triste record. Cela fait maintenant neuf matches de rang en championnat que l'OM n'a plus décroché les trois points sur sa pelouse. Une longue période de disette pour ses supporters. Et dire que le prochain adversaire à se présenter au Vélodrome sera… le PSG, le 7 février.

Le tweet qui rappelle que Mavuba peut réaliser des beaux gestes

La décla : Michel (entraîneur de Marseille)

L'équipe est bien entrée dans le match, pendant les 25 minutes elle a développé notre idée de jeu, puis peu à peu on a perdu le ballon, reculé, facilité le jeu de Lille, encore une fois, c'est inexplicable. Nous ne cherchons pas des excuses, mais des explications. Si cela s'était passé dès la 1re minute on saurait quoi analyser, mais il semble qu'à chaque match après la 25e minute nous perdons pied, avec un nombre incroyable de pertes de balles, de mauvais contrôles, de mauvaises décisions, par les mêmes joueurs qui y arrivaient quelques minutes avant.

La question : l'OM peut-il vraiment dire qu'il vise l'Europe ?

Cet OM est clairement trop limité. Alors bien sûr, l'équipe phocéenne a des excuses ce vendredi soir. L'absence de Lassana Diarra au milieu de terrain est un vrai handicap pour cette formation. Celle de Steve Mandanda est aussi un coup dur quand on connait son leadership. Mais Marseille manque globalement de tout. On a même presque envie de défendre Michel, qui est sous le feu des critiques. L'entraîneur espagnol peut difficilement faire mieux étant donné les saignées dans l'effectif olympien l’été dernier.
Son groupe manque de talent. Ses joueurs offensifs sont sur courant alternatif. Et ça s'est encore vu ce vendredi. Car à domicile, c'est encore plus flagrant. Quand il faut faire le jeu, Marseille souffre et n'a pas les armes pour construire. Lass Diarra doit revenir face au PSG. Mais même avec lui, Marseille ne semble pas pouvoir prétendre à l'Europe. En tout cas, cette équipe marseillaise ne le mérite pas. Et ce n'est pas son public, qui lui a réservée une belle bronca à la fin du match, a chanté à la gloire de Marcelo Bielsa et lancé des "Vendez le club et cassez-vous!", qui dira le contraire.
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