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OM : Malgré Antoine Rabillard, la formation à Marseille reste au point mort

Cyril Morin

Mis à jour 02/02/2016 à 00:44 GMT+1

LIGUE 1 - En marquant à la dernière minute contre Lille vendredi (1-1), Antoine Rabillard a été décrit comme le héros côté marseillais. Pourtant, comme d’autres avant lui, il risque d’avoir du mal à percer dans un club où les jeunes du centre de formation ne sont pas exploités. Avant l’opposition contre Montpellier ce mardi (21h), zoom sur les problèmes de la formation à Marseille.

Antoine Rabillard après son but contre Lille (1-1)

Crédit: Panoramic

C’est souvent la même rengaine à Marseille. Les jeunes passent mais ne s’imposent pas. Et si le but du jeune Antoine Rabillard contre Lille vendredi dernier (1-1) a été salué, pas sûr qu’il lui serve pour apparaître de plus en plus dans l’équipe professionnelle. Car à l’OM plus qu’ailleurs, la formation est laissée pour compte.

Peu d'internationaux de premier plan viennent de Marseille

C’est l’un des premiers constats à dresser. L’OM peine à produire des joueurs qui deviendront in fine internationaux de premier plan. Les derniers en date se nomment les frères Ayew. Côté français, le dernier se nomme Samir Nasri et a quitté l’OM dès 2008. Une éternité. Depuis, le néant.
Visuel formation OM
Si des internationaux sortis du centre de formation de l’OM ont bien existé, ils n’ont pas non plus marqué l’histoire du foot français. À l’inverse de l’Olympique Lyonnais ces dernières saisons, le club n’a jamais réellement misé sur sa formation. Alors, pour compenser ce retard pris sur d’autres clubs français, il s’est appuyé sur les conseils de François Blaquart, DTN à la FFF, pour repenser sa formation. Reste qu’en 2015, le centre de formation de l’OM a été classé 23e au niveau national. Pas suffisant pour un des plus gros budgets de France.

Le cas des jeunes actuels

Autre cas étrange à l’OM : la gestion des contrats pro. En 2014, cinq jeunes signaient leur premier contrat professionnel avec l’OM : Baptiste Aloé, Momar Bangoura, Julien Fabri, Maxime Lopez et Jérémie Porsan-Clemente. En 2015, trois autres venaient s’y ajouter en la personne de Stéphane Sparagna, Gaël Andonian et Bill Tuiloma. Depuis, ils ont été prêtés sans avoir réellement eu leurs chances ou n’apparaissent que pour des bouts de matches.
Pourtant, Baptiste Aloé ou Stéphane Sparagna, bien qu’un peu tendre, aurait pu rendre service lorsque Rolando ou Rekik accumulaient les mauvaises prestations cette saison. Et si Michel donne du temps de jeu à ses jeunes, c’est simplement parce qu’il n’a pas le choix comme l’avouait lui-même Antoine Rabillard au sortir de son match : "Le coach n’a pas énormément de choix. Il me donne beaucoup de confiance en parlant avec moi régulièrement, il me répète que j’ai les qualités pour évoluer à ce niveau, j’essaie de lui rendre sa confiance en travaillant très dur à l’entraînement, en vue d’accrocher une place en équipe première".
La région marseillaise regorge de pépites qui échappent aux radars de l’OM. En réalité, beaucoup de ces jeunes atterrissent dans les clubs professionnels aux alentours comme l’OGC Nice ou même Montpellier.
Il suffit d’ailleurs d’un nom pour illustrer ce paradoxe : Zinedine Zidane. Enfant de la Castellane, il n’a pourtant jamais porté le maillot du club phocéen. Encore un rendez-vous manqué par le centre de formation marseillaise.
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