OM-OL (1-1), Ligue 1 - Il n'y a que des OM-OL pour nous faire vivre des soirées pareilles
Mis à jour 21/09/2015 à 10:02 GMT+2
LIGUE 1 - L'intensité de la fin de match, les tribunes incandescentes, le traitement spécial réservé à Valbuena, le show médiatique des deux présidents et le scénario renversant de la rencontre ont une nouvelle fois fait de ce choc entre les deux Olympiques un sommet à part. Notre antisèche.
Le jeu : Chacun sa mi-temps
Lyon est incorrigible. Quatre jours après avoir laissé filer un match qui lui tendait les bras à 11 contre 10 sur la pelouse de La Gantoise (1-1), l'OL est retombé dans ses travers au Vélodrome. Tout fonctionnait à merveille jusqu'à la pause. L'envie et les intentions étaient lyonnaises. Confondante de naïveté, la défense de l'OM a pris l'eau.
La pause a inversé le rapport de force. Michel a judicieusement sorti un Cabella transparent pour un Nkoudou qui a rééquilibré les débats. Marseille a remis le pied sur le ballon. Il lui a suffi de bomber le torse pour voir la confiance lyonnaise s'effondrer comme un château de cartes durant 10 minutes fatidiques : celles qui ont suivi l'interruption de jeu. La suite fut un combat haletant avec des espaces et occasions à foison. Une fin digne d'un vrai grand choc de Ligue 1.
Les joueurs : Diarra a survolé les débats, Valbuena ne s'est pas défilé
"Avec Diarra, on a joué à 12, pas à 10". Michel a plutôt bien résumé l'influence de son milieu de terrain, monstrueux ce dimanche. Au four et au moulin, il a gardé le cap quand l'OM sombrait. Heureusement que Diarra a gardé la tête froide car, à ses côtés, certains sont passés au travers. D'abord Romain Alessandrini. Après avoir multiplié les mauvais choix, il a démoli Mathieu Valbuena sur un tacle par derrière, laissant ses camarades à 10. Rémy Cabella, comme depuis le début de saison, n'a jamais sorti la tête de l'eau et son remplacement par Nkoudou à la pause a remis l'OM à l'endroit.
En terrain très hostile, Mathieu Valbuena a répondu avec classe. En trouvant Lacazette sur l'action du penalty et en orchestrant à merveille l'animation offensive de l'OL. Si Beauvue a toujours du mal à exister dans le onze, Lacazette, lui, a enfin retrouvé la lumière. Son penalty transformé témoigne moins de son retour en forme que ses déplacements, ses appels et ses accélérations très justes. Milan Bisevac a, lui, souffert face à la vivacité de Nkoudou.
Ce qui aurait pu tout changer :
29e minute : Lacazette a déjà assommé l'OM sur penalty. Cette fois, bien trouvé par Tolisso, il se présente absolument seul face à Mandanda déjà à terre. Le but est ouvert. Son doublé va éteindre le Vélodrome. Mais c'est sur le poteau que se fracasse la tentative de l'avant-centre de l'OL. L'OM respire encore. En seconde période, ce sont les Lyonnais qui seront en apnée.
La stat : 0/6
Lyon ne parvient décidément pas à trouver la solution sans Nabil Fékir. L'OL a joué 6 matches de Ligue 1 sans son jeune international depuis le début de la saison dernière (4 en 2014/2015 et 2 autres cette saison). Bilan : aucune victoire.
La décla : Jean-Michel Aulas
La bonne décision de la Ligue aurait été de ne pas le faire reprendre pour qu'une fois pour toute les problèmes d'équité à Marseille soient résolus car on est à chaque fois dans un contexte où l'adversaire doit faire un petit peu plus que ses forces footballistiques.
Le tweet qui résume la première période de l'OM
La question : Ne serait-il pas temps de calmer le jeu entre l'OM et l'OL ?
Nous vous avions prévenus, les affrontements OM-OL sont les nouveaux points les plus chauds de la saison de L1. La rivalité qui oppose les deux clubs d'un point de vue sportif et médiatique tend désormais à prendre le pas sur PSG-OM ou ASSE-OL. Mais ne va-t-elle pas trop loin ? A force de s'écharper dans les medias depuis des mois, de se disputer les mêmes joueurs et les mêmes ambitions de fin de saison, Jean-Michel Aulas et Vincent Labrune ont attisé un ressentiment réciproque. Avant même le coup d'envoi, le Vélodrome avait des allures de poudrière.
S'il a pris feu, ce n'est pas à cause des erreurs arbitrales. Le penalty autant que le carton rouge d'Alessandrini sont justifiés, n'en déplaise à Vincent Labrune. Mais le climat nauséabond qui entoure désormais les affrontements entre les deux Olympiques a vite rendu l'atmosphère irrespirable. Le retour de Valbuena a fini de mettre le feu aux poudres. Il faut dire que son ancien président lui avais bien miné le terrain :"Je ne suis pas joueur de foot, mais à titre personnel, il ne me serait pas venu à l’esprit d’aller à l’OL", avait dégainé Labrune dans La Provence cette semaine.
Cette petite guéguerre a fini par faire déborder le Vélodrome. Le regrettable spectacle des jets de projectiles ne profite ni à l'OM, ni à la L1. Jean-Michel Aulas et Vincent Labrune doivent finir par s'en rendre compte. Leur communication, qui vise à fédérer leurs supporters autour d'un ennemi commun et occuper le terrain médiatique face à un PSG omnipotent, touche ses limites quand la sécurité de leurs joueurs et de l'arbitre n'est plus assurée sur le terrain. Mais, au vu des déclarations des deux hommes ce dimanche soir, il semble bien qu'ils ne s'engagent toujours pas sur la voie de la raison.
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