OM - Romain Alessandrini : "Je ne garderai pas un grand souvenir de Marcelo Bielsa"
Mis à jour 16/08/2015 à 12:41 GMT+2
LIGUE 1 – Une semaine après la démission de Marcelo Bielsa, les langues se délient à Marseille. Dans un entretien accordé au JDD, Romain Alessandrini s’est fendu ce dimanche de plusieurs déclarations fracassantes à l’égard de son ancien entraineur. Petit florilège.
Il n’a pas aimé la méthode
Je n’ai pas aimé apprendre la nouvelle du départ de Bielsa par des bruits de couloir, avant que le président ne vienne l’annoncer lui-même. Les joueurs se sentent trahis, comme les supporters qui scandaient son nom chaque semaine.
Romain Alessandrini n’a pas aimé la forme du départ de Bielsa. Dans leur vestiaire à Caen, les joueurs ont appris, essentiellement grâce à leurs téléphones portables, la démission que leur entraîneur annonçait à quelques mètres de là. Une façon de faire que ne digère pas l’ancien Rennais, pas plus qu’il n’apprécie le timing dicté par l’Argentin.
Il n’aura pas de mal à tourner la page
On doit vite passer à autre chose. Pour moi, ça ne sera pas un problème. Bielsa ne m’a pas marqué. Humainement, je n’en garderai pas un grand souvenir. Je ne peux pas dire qu’il m’a fait progresser. Il n’a pas eu confiance en moi.
Peu utilisé la saison dernière (13 titularisations en 38 journées de Ligue 1), Alessandrini ne porte pas franchement Bielsa dans son cœur. Le joueur avait expliqué, à Caen, ne pas souhaiter réagir car "(ses) mots dépasseraient (sa) pensée." Cette fois-ci, il a su y mettre les formes. Sans que le fond en soit moins piquant.
Bielsa, pas un pro de la politesse
Il n’y avait aucune émotion. Il ne nous a même pas serrés la main, alors que ses adjoints l’ont fait.
Jusque dans les moindres détails de son départ, Alessandrini garde en travers de la gorge son année passée sous la coupe de Marcelo Bielsa. Le natif de la cité phocéenne regrette ainsi que, même à la toute fin, l’Argentin n’ait pas affiché une plus grande proximité avec ses joueurs.
Même sur le terrain, il voit du mieux
Ça fait du bien de retravailler la conservation du ballon à l’entraînement. Pendant un an, on n’a fait que des oppositions.
Décidément, Bielsa, ce n’était pas la tasse de thé de Romain Alessandrini. Pourtant salué pour l’exigence et l’efficacité de ses séances d’entraînement, El Loco n’a pas trouvé grâce aux yeux de son milieu offensif. En conférence de presse, jeudi, Steve Mandanda avait toutefois défendu la même idée. "Cette semaine, il y a eu du jeu à l’entraînement, expliquait le gardien et capitaine de l’OM. Ça change par rapport à l’ancien coach."
Le bonus : Il aimerait voir Antonetti à l’OM
(Garder Passi), pourquoi pas ? Il a tout pour être notre coach, il nous connaît bien. Mais il y a aussi mon ancien entraîneur à Rennes, Antonetti, qui a les épaules pour entraîner ici. Il a beaucoup de caractère et une large connaissance du foot. Lui m’a fait progresser.
C’est sous la houlette du corse qu’Alessandrini a explosé aux yeux du football français, en 2012-2013. Un temps cité comme un candidat potentiel, Antonetti trouve en tout cas en son ancien joueur un soutien de choix. Pas sûr que cela suffise à convaincre les dirigeants du club olympien.
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